Que retenir de la première sortie officielle des « Sang et Or » de Tunis samedi dernier en ligue africaine des champions ? A priori trente minutes de jeu au cours desquelles l'Espérance a présenté un football de qualité, période au cours de laquelle cinq buts ont été réalisés dont un sur pénalty. Il y avait du rythme grâce à la bonne tenue physique des joueurs mais surtout un taux de réussite bien au dessus de la moyenne. D'accord l'adversaire ne constituait pas un foudre de guerre mais il faut reconnaître que les « Sang et Or » ont pris d'entrée le match en mains et le premier but réussi sept minutes après le coup d'envoi n'a fait que mettre encore plus en confiance les joueurs et faire douter l'équipe d'en face. Une décompression totale A partir du cinquième but réussi à l'entame de la 30ème minute, les paris allaient bon train sur le score final dans la tribune de presse. Nous avons même entendu notre confrère Hatem Ben Emna souhaiter 14 buts sur les ondes de la Radio nationale en référence à la date de la Révolution. Il n'en fut rien dans la mesure où en l'absence d'opposition, les joueurs sont tombés dans la facilité, la décompression était totale. Et les sorties de Dramane, Darragi et Chemmam ont été loin d'arranger les choses d'autant plus que les joueurs béninois n'ont fait qu'ériger un double rideau défensif devant leur gardien. Malgré tout, l'Espérance était en mesure de marquer encore plus mais c'était sans compter avec le manque de concentration des joueurs dans la zone adverse à l'instar de ce raté de Hichri qui a mis trop de fantaisie pour exécuter le pénalty accordé à la 58ème minute. Venus pour apprendre ! D'aucuns n'ont pas manqué de se poser cette question : l'Espérance était-elle beaucoup plus forte que son vis-à-vis béninois samedi dernier ? La réponse est venue de Allouame Mélé l'entraîneur de l'Asfac : « Cette équipe a été créée de fraîche date, elle est composée de très jeunes joueurs tous inexpérimentés et non rompus aux compétitions africaines. Mon équipe aurait pu réaliser un bien meilleur score si elle avait adopté le même dispositif que celui adopté en seconde période. Nous ne l'avons pas fait car notre objectif n'était pas de prétendre surprendre l'Espérance finaliste de la dernière édition mais d'apprendre. Pour ces jeunes l'occasion était à saisir et ils continueront à apprendre lors du match retour à Cotonou. » Pour les « Sang et Or », la qualification au prochain tour est d'ores et déjà acquise. Beaucoup moins de soucis donc pour Nabil Maâloul qui ne pourra pas disposer de la totalité de son effectif pour la période le séparant du match retour dans moins de quinze jours en terre béninoise. L'essentiel est de maintenir le reste du groupe sous pression en prévision du prochain tour et également en prévision de la reprise de la compétition nationale laquelle ne saura tarder selon nos sources. Le meilleur reste à venir Pour résumer et rien qu'au vu des trente premières minutes de jeu, l'Espérance a rassuré sur les plans aussi bien physique que mental. Les satisfactions n'ont pas manqué à l'instar de la confirmation de la forme affichée par Youssef Msakni pendant le dernier CHAN. Un Msakni qui ne tardera pas à s'affirmer comme le véritable patron de l'équipe. Autre satisfactions, celles venues de Oussama Darragi et Dramane Traoré. Le premier est en train de retrouver progressivement les moyens que nous lui connaissons et ces moyens ne sont point négligeables. Quant au second, il a montré en l'espace de soixante minutes qu'il est en mesure d'apporter ce plus recherché en attaque après le départ de Michael bien qu'il ne joue pas dans le même registre. Pourvu qu'il soit épargné par les blessures.