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Cherche-t-on à disperser l'identité tunisienne ?
Les musées tunisiens en chômage
Publié dans Le Temps le 03 - 04 - 2011

• Absence de programme pour sortir de la crise - Outre les hôtels, les agences de voyages et le transport aérien, notamment, les musées en Tunisie pâtissent, depuis des mois, de l'arrêt quasi-total de l'activité touristique dans le pays, assombrie par l'absence de perspectives claires dans le domaine.
Comme nous l'avons pu constater de visu, ces derniers jours, le musée national de Carthage et le musée national du Bardo chôment, à longueur de journée.
Fleurons des établissements muséographiques dans le pays , ces deux musées ne reçoivent plus les centaines de touristes européens et d'autres nationalités qui venaient, autrefois, les visiter quotidiennement, suscitant, au passage, une animation des plus bénéfiques dans tout leur environnement immédiat, car, autour des musées, se sont installés, depuis toujours, divers kiosques et boutiques destinés à vendre des souvenirs, des guides en papier et sous formes de supports électroniques (CD et DVD) relatifs aux musées tunisiens, des rafraîchissements et autres bibelots.
Autrefois, saturées de cars touristiques à longueur de journée, les cours et enceintes des deux musées signalés restent, aujourd'hui, pratiquement vides, tout le temps, et c'est à peine si un ou deux cars touristiques venaient parfois rompre la monotonie.
En cette basse saison, la clientèle des deux établissements était constituée, en grand partie, de croisiéristes qui débarquaient, chaque semaine, par milliers au port de la Goulette doté d'un village touristique pour croisiéristes et qui était desservi par les grandes compagnies internationales opérant dans le tourisme de croisière. Aujourd'hui, ce port est à l'arrêt sur ce plan et n'a reçu aucun bateau de croisière, depuis le mois de décembre dernier.
Les personnels des musées et les exploitants des kiosques et boutiques environnants subissent, impuissants, cette situation intenable.
Quelques 300 à 400 touristes visitaient, quotidiennement, le musée national de Carthage, chiffre qui passe à plus de mille, durant la haute saison, en été. Le musée du Bardo qui connaît des travaux de réaménagement intérieur, reçoit davantage.
L'entrée est fixée à 9 dinars par personne, en plus d'un dinar pour la prise de photographies. Le manque à gagner est important. D'autant que jusqu'à présent, les musées ont représenté le support culturel principal du tourisme tunisien, en attendant la promotion d'un tourisme culturel national autonome, c'est-à-dire un tourisme culturel qui ne soit pas un simple complément du tourisme balnéaire : orientation proclamée, maintes fois, solennellement, depuis des décennies, mais demeurée une simple déclaration d'intention sans la moindre concrétisation réelle.
Suggestions
A cet égard, les exploitants des kiosques et boutiques situés dans l'enceinte du musée de Carthage nous ont dit craindre « de voir le provisoire durer indéfiniment et les perspectives se boucher », car, ont-ils souligné, il n'y a aucun programme officiel pour sortir de la crise.
L'occasion est aussi saisie pour incriminer une certaine politique ayant occulté l'élément national et le citoyen tunisien dans la commercialisation des produits touristiques et muséographiques.
La situation aurait été plus tolérable, avec l'adoption d'une politique de loisirs franchement ouverte sur l'élément national et le peuple, mais l'ancien régime du président déchu Ben Ali avait d'autres préoccupations, ont-ils fait remarquer.
Tous les secteurs d'activité étaient « politisés », c'est-à-dire comportaient une dimension sécuritaire pour le régime, à telle enseigne que le programme des concerts et galas artistiques du Festival international de Carthage était censuré à l'avance et devait obtenir l'approbation d'un certain conseiller tristement connu de l'ancien président déchu, actuellement sous les verrous, avant que ce programme ne soit exploité et les concerts proposés dans son cadre ne soient organisés.
Dans ce contexte, des suggestions ont été faites pour améliorer le rendement des musées et renforcer l'animation dans leur enceinte, dont notamment l'élargissement de l'horaire des visites, de manière à permettre l'ouverture des musées durant toute la journée et la nuit, jusqu'à minuit. Ces établissements ferment à 19 heures, actuellement. Certains musées, comme celui de Guellala, à Djerba, organisent, avec succès, des séances nocturnes.
Il est également proposé la multiplication des expositions temporaires, comme l'exposition relative au jeune de Byrsa dans le musée national de Carthage, organisé autour du squelette d'un ancien carthaginois, trouvé intact dans le site même du musée, et qui a obtenu un franc succès auprès des touristes et des Tunisiens. Cette exposition se poursuit, encore, dans le même établissement.


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