Le Bureau exécutif de l'Association des magistrats tunisiens (AMT) a rendu public un communiqué, daté du 2 mai 2011, dans lequel il " dénonce vigoureusement les agressions dont a été l'objet Walid Nammouchi, juge au Tribunal de première instance de Kasserine, et ce le 30 avril 2011 à 22h30 à l'hôpital régional de Ben Arous où il a été agressé et menacé par un lieutenant de l'armée, accompagné d'autres soldats et d'un agent de police qui ont brandi les armes avant de le faire évacuer du hall de l'hôpital et de le pousser dans une voiture de la police. Le Bureau exécutif de l'AMT considère que ce genre de délits commis par des agents de la sécurité et de l'armée à l'encontre du corps de la magistrature constitue un forfait grave qui pourrait pousser le pays dans des situations dangereuses dépassant le caractère individuel et les comportements isolés. L'AMT soutient le droit du juge agressé à porter plainte et réclamer l'ouverture d'une enquête et insiste sur la nécessité d'assurer la sécurité personnelle des magistrats tout en appelant le président de la république provisoire et le Premier ministre du gouvernement transitoire d'assumer leurs responsabilités en ouvrant une enquête administrative à cet effet. (Business News)