Le Temps-Agences - L'Otan a détruit plusieurs navires de guerre libyens qui menaçaient les forces rebelles, alors que le président américain Barack Obama a affirmé que le colonel Mouammar Kadhafi n'avait d'autre choix que de quitter le pouvoir. Dans la nuit de jeudi à vendredi, des avions de l'Otan ont coulé huit navires de guerre des forces gouvernementales lors d'attaques coordonnées dans les ports de Tripoli, Al-Khums et Syrte, a annoncé l'Alliance atlantique. «Vu le recours de plus en plus fréquent à la force navale, l'Otan n'avait pas d'autre choix que de prendre des mesures décisives pour protéger les populations civiles de Libye et les forces de l'Otan en mer», a déclaré l'amiral Russ Harding, commandant adjoint de l'opération «Protecteur unifié» de l'Otan en Libye. «Tous les vaisseaux ciblés la nuit dernière étaient des navires de guerre, sans usage civil», a-t-il assuré. Des avions britanniques participant à l'attaque ont détruit deux corvettes et une base de construction de bateaux pneumatiques utilisés par le régime pour poser des mines, a précisé le ministère britannique de la Défense. L'Alliance Atlantique a également bombardé ces derniers jours plusieurs centres de commandement à Tripoli, a déclaré à Bruxelles le lieutenant-colonel britannique Mike Bracken, porte-parole de l'Alliance Atlantique. «Cela a réduit la capacité de Kadhafi de donner des ordres à ses troupes. Cela a également gêné sa liberté de mouvement», a-t-il assuré. L'Union africaine (UA) a annoncé hier qu'elle tiendrait un sommet extraordinaire consacré en particulier au conflit en Libye, les 25 et 26 mai à son siège d'Addis Abeba. Tripoli avait sollicité ce sommet en avril afin de trouver une solution africaine à la crise. L'UA, qui manifeste de plus en plus ouvertement ses réserves à l'égard des opérations de l'Otan en Libye, a engagé une médiation autour d'une «feuille de route» acceptée par Kadhafi mais rejetée par les rebelles, qui réclament le départ du dirigeant en préalable à toute discussion. Jeudi, le président américain a de nouveau justifié l'intervention militaire internationale, sous mandat de l'ONU, sans laquelle, selon lui, «des milliers de personnes auraient été tuées». Tripoli a aussitôt dénoncé un discours «délirant».