Certains responsables au sein du parti dissous, sous l'ancien régime, poussés par la cupidité, spoliaient les citoyens de leurs biens et faisaient profiter la famille du président, afin d'être mieux couverts. Ils le faisaient parfois à leur détriment, c'est-à-dire que dans certains cas, c'était uniquement les proches de l'ancien dictateur qui en tiraient profit. Plusieurs affaires de violation du droit de propriété ont été instruites par le comité d'investigations sur la corruption et les abus, dont celle qui a été transmise au tribunal de première instance de Grombalia. De quoi s'agit-il ? C'est une dame qui a été spoliée de son terrain d'une superficie de plus de 3 hectares, situé au Cap Bon. La demanderesse a affirmé qu'elle a été chassée de sa maison, par la police à cette époque ( 1991) sous prétexte qu'elle était recherchée pour une affaire pénale. Entre-temps un haut responsable au sein du parti dissous a profité de cette situation pour faire occuper son terrain par des tiers et le céder finalement à des proches du président déchu, pour bénéficier en contre partie de sommes d'argent exorbitantes à titre de prêt bancaire (qui n'a jamais été remboursé). Ce même responsable est d'ailleurs accusé d'avoir fait usage de son statut de haut responsable pour spolier d'autres personne de leurs biens. Il est inculpé d'avoir fait usage de sa qualité pour procéder à des escroqueries et encourt 3 ans d'emprisonnement pour chaque affaire. Au sit-in Kasbah 2 : un homme de trop Accusé d'avoir fait usage du véhicule de l'ONAS où il travaille en tant que directeur , le bonhomme qui est poursuivi dans cette affaire a participé au sit in Kasbah 2, et prêté toute sa sollicitude q aux manifestants, en leur procurant de la nourriture, des médicaments et des couvertures. Mais son seul tort est d'avoir fait usage du véhicule de l'office, ce qui constitue un préjudice considéré comme un délit. Il est également poursuivi pour trouble à l'ordre public. Laissé en liberté par le juge d'instruction, il comparaîtra devant le tribunal dans le courant du mois prochain. Affaire de Barraket Essahel : dix personnes arrêtées par le juge d'instruction L'affaire connue sous le nom de Barraket Essahel, est celle où d'anciens hauts cadres du ministère de l'Intérieur ont fait subir, durant le régime du dictateur déchu, des tortures auxquels étaient soumis des militaires de la caserne de Barraket Essahel, et qui étaient accusés de tentative de complot contre le président déchu. Dernièrement dix autres individus ont été entendus dans le cadre de cette affaire par le juge d'instruction, et placés sous mandat de dépôt.