Le nombre des partis politiques en Tunisie a atteint, actuellement, 94 partis dont 86 créés après la Révolution, et 8 remontent à la période précédente sans tenir compte du RCD dissous, alors que 118 demandes de constitution de partis politiques ont été refusées par les services compétents du ministère de l'intérieur. Intervenant, ce vendredi 24 juin 2011, au nom du ministère de l'intérieur, au point de presse périodique au premier ministère, Néji Zairi, responsable de la cellule d'information et de communication au ministère de l'intérieur, a indiqué que les intéressés par les décisions de refus peuvent présenter des requêtes de contestation auprès du tribunal administratif et il y eu quatre qui l'ont fait. Certains dossiers ont été refusés parce qu'ils ne respectent pas les dispositions de l'article 3 de la loi de 3 mai 1988 relative à l'organisation des partis politiques et qui interdit de créer des partis politiques sur la base de la langue, de la religion, du sexe et des régions. D'autres demandes ont été refusées conformément aux dispositions de l'article 6 qui interdit les ressemblances entre les partis, tandis que plusieurs dossiers ont été refusés pour des raisons de procédures, suivant les dispositions de l'article 11. La Tunisie compte actuellement 9724 associations dont 158 constituées après la Révolution. Le paysage médiatique s'est également enrichi par la parution de beaucoup de titres nouveaux. Au total, 122 nouveaux journaux et publications sont venus renforcer le paysage médiatique en Tunisie, depuis le 14 janvier, tandis que 98 dossiers de demandes de publication ont été refusés, parce qu'ils ne remplissent pas toutes les conditions requises stipulées par le Code de la presse. Parmi les nouvelles publications figurent 10 quotidiens, 3 bihebdomadaires, 27 hebdomadaires, 7 publications deux fois par mois, 42 mensuels, 7 bimensuels et 6 trimestriels. 8 nouveaux journaux sont des organes de nouveaux partis politiques.
Une armée fortement déployée
Le représentant du ministère de la Défense nationale, le commandant Mokhtar Ben Nasr a évoqué la célébration par l'armée nationale, ces jours ci, de son 55 anniversaire, et qui est le premier anniversaire après la Révolution de la liberté et de la dignité qui doit à l'armée nationale une grande partie de sa victoire. Aussi, dans le souci d'être au niveau des nouvelles tâches révolutionnaires qui sont dévolues à l'armée nationale, en matière de défense de l'intégrité territoriale de la patrie et de participation à l'œuvre de développement, il a été fait appel à 30 mille réservistes, tandis que la durée du service militaire a été allongée, pour les recrues de la session actuelle qui a commencé en mars dernier. Le commandant Mokhtar Ben Nasr a affirmé que l'armée nationale est déployée dans l'ensemble du territoire tunisien, notamment aux frontières et elle est totalement prête à accomplir au mieux son devoir. Il a qualifié la situation aux frontières tuniso-libyennes de stable. Depuis le 19 mai dernier, aucun obus n'est tombé sur le territoire tunisien, à partir de la Libye. Au même moment, le Haut Commissariat des Réfugiés de l'ONU s'est engagé à accélérer le rythme de rapatriement des réfugiés venus de Libye et installés dans les régions du Sud tunisien. Des compensations sous diverses formes seront fournies aux familles tunisiennes ayant accueilli des familles libyennes réfugiées en Tunisie.
Contrôle sanitaire
Mabrouk Nédhif, directeur de la protection de l'hygiène et du milieu, au ministère de la santé publique, a passé en revue les efforts et actions déployés par les services de contrôle sanitaire, durant les six derniers mois pour préserver la santé des citoyens. Les agents de contrôle sanitaire ont effectué, durant cette période, 50 mille inspections, et procédé à l'analyse de quelques 7 mille échantillons de denrées alimentaires diverses. 700 avertissements ont été adressés aux contrevenants et des établissements ont été fermés, mais le but principal du travail de contrôle est la sensibilisation, et sur ce plan, les exploitants des établissements ouverts au public, comme les cafés et les restaurants, se sont montrés coopératifs. Les agents du contrôle ont saisi 21 tonnes de denrées alimentaires périmées et les ont détruits. Or, 80% des intoxications d'origine alimentaire se produisent durant l'été qui a débuté, sous nos cieux, par de fortes chaleurs. La température favorise la détérioration et la pourriture rapides des aliments. Les opérations de contrôle ont porté aussi sur les réseaux de distribution d'eau potable qui sont soumis à des contrôles réguliers et sont à 99% fiables et respectueux des règles et des normes, de sorte que l'eau potable qu'ils distribuent dans les villes comme dans les zones rurales est saine, mais ces réseaux desservent 97% des citoyens, de sorte que 3% de la population tunisienne continue de s'approvisionner en eau à partir de points et de puits particuliers non contrôles. Les opérations de contrôle couvrent aussi cette catégorie de citoyens non raccordés aux réseaux pour les sensibiliser et leur montrer les règles à suivre afin d'avoir de l'eau saine comme le fait de la bouillir, car ce genre d'eau polluée cause les hépatites virales. Les plages et les eaux de baignade de la mer sont également contrôlées. A cet égard, Mabrouk Nédhif a signalé que les analyses bactériologiques ont établi que 87% des plages tunisiennes et de leurs eaux de baignade sont de bonne qualité et peuvent être ouvertes pour les baignades en été, y compris la plage de la ville de Hammam Lif, en particulier. Par contre, 13% des plages et des eaux de baignades ne sont pas bonnes et sont interdites d'utilisation. Une liste de toutes ces plages bonnes et mauvaises a été dressée. Des plages et des eaux de baignades polluées se trouvent à Menzel Bourguiba, Raoued, Radès, la plage de Sidi Abdelhamid à Sousse. Outre la bonne qualité des eaux de baignade, il est aussi important de nettoyer les plages, en criblant notamment les sables et en les dotant des commodités nécessaires, afin d'assurer les meilleures conditions de baignade pour les estivants. Salah BEN HAMADI