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Les années de laideur
La vie dans la cité
Publié dans Le Temps le 09 - 07 - 2011

Durant plus de vingt ans sous le règne de Ben Ali, les personnes qui ont du goût, ceux qui aiment les belles choses et qui ont le sens de l'esthétique ont bien souffert à cause de la laideur extrême de la plupart des monuments érigés par des artistes ratés et que l'on imposait au regard du peuple tunisien qui n'a rien demandé…
Il y a d'abord eu cette caricature de la tour Eiffel de l'ancienne place d'Afrique, au bout de l'avenue Bourguiba, d'une laideur sans nom, kitch à souhait, sans rapport avec notre pays, notre histoire ou notre architecture. Un monument implanté là à coup de dizaines de millions et qui ne trouvera jamais sa place dans le cœur des Tunisiens, surtout qu'elle a pris la place de la statue équestre de Bourguiba.
Autres laideurs implantées à l'entrée de toutes les villes de la Tunisie : il s'agit de ces immenses plaques qui annonçaient de façon ostentatoire « l'avenue de l'environnement ». Des monuments qui ne respectaient sûrement pas la nature, puisqu'elles étaient coulées dans du béton et qu'elles avaient des dimensions gigantesques, dont la taille dépendait de la servilité du gouverneur ou du délégué de la ville.
Et on reste avec l'environnement et ce personnage appelé « Labib », une caricature de fennec, ce renard du désert que l'on a essayé durant de longues années de rendre sympathique, en vain ! Son rôle était de sensibiliser les enfants à la protection de l'environnement, mais les enfants ne l'ont jamais réellement adopté, quoiqu'en disent les médias de l'époque…
Et puis il y a ces ponts que l'on a peint en mauve, la couleur préférée de Ben Ali. Certains, de Tabarka à l'autoroute de Hammamet s'ornent encore de cette couleur honnie par les Tunisiens, car elle est devenue le signe de la dictature. Elle est présente sur des poteaux d'éclairage public colorés par certains maires zélés, sur des kiosques pour faciliter l'octroi d'une autorisation de s'implanter sur le trottoir… Il y a même un avion situé pas loin de l'aéroport, qui date de la seconde guerre mondiale et qui a été badigeonné de mauve, alors qu'il était bien plus naturel dans ses couleurs d'origine…
Et que dire du chiffre « 7 », devenu omniprésent sur le sigle de la télévision, sur les enseignes des magasins, dans certains monuments et même sur les timbres postes.
Un chiffre que les Tunisiens ont fini par rejeter sous toutes ses formes surtout qu'il était souvent représenté de manière bien laide. On racontait même une blague sur des joueurs de foot qui ne voulaient pas porter ce numéro sur leurs maillots !
Cette couleur et ces monuments persistent encore dans de nombreuses villes et il serait temps de s'en débarrasser, parce qu'ils rappellent des souvenirs pénibles aux Tunisiens, mais aussi pour des raisons esthétiques, tant l'ensemble de ces choses sans nom sont laides. Et espérons qu'une nouvelle génération de monuments évoquera avec beaucoup plus de goût la marche du peuple tunisien et non les dictateurs, car le peuple est le seul qui est éternel…


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