Dédommagement des blessés de la Révolution et les résultats du secteur industriel au centre des débats Les mesures décidées par le gouvernement au cours de la réunion ministérielle tenue le 23 septembre 2011, a été l'un des sujets abordés durant le point de presse périodique interministériel organisé, ce mardi 4 octobre 2011, au palais du gouvernement à la Kasbah. Le colonel major Mokhtar Ben Nasr, représentant du ministère de la défense nationale, a fourni des précisions sur les mesures adoptées le 23 septembre au profit des blessés de la Révolution et portant sur l'octroi de quelques prestations sanitaires aux blessés de la Révolution de la part de l'hôpital militaire de Tunis. Mais, un malentendu semble avoir entouré ces mesures, alors que les bénéficiaires et leurs familles n'ont pas bien saisi leur teneur réelle. Mr Mokhtar Ben Nasr a indiqué que depuis samedi 1er octobre, les services d'accueil et d'urgence de l'hôpital militaire de Tunis sont pris d'assaut par un grand nombre de blessés de la Révolution, venus de toutes les régions du pays , accompagnés de leurs parents et proches et réclament de bénéficier des mesures signalées, occasionnant une forte pression sur ces services. Ils ont même essayé d'y accéder par force. Le représentant du ministère de la défense nationale a indiqué que certaines parties avaient encouragé les blessés et leurs familles à s'adresser de cette manière à l'hôpital militaire, selon les déclarations de quelques uns d'entre eux. Pour lever tout malentendu, le colonel major Mokhatar Ben Nasr a donné lecture du paragraphe relatif à la mesure portant sur les prestations sanitaires décidées. Ce paragraphe dit que l'Etat va prendre en charge gratuitement le traitement des blessés de la Révolution à l'hôpital militaire et la fourniture des soins corporels et psychiques à leur profit, en envoyant à la charge de l'Etat à l'étranger les cas qui le nécessitent, après étude des dossiers des blessés, cas par cas de la part de commissions médicales devant être créées, à cet effet.. Mr Mokhar Ben Nasr a ajouté que ces commissions médicales sont en cours de constitution, et ont pour mission d'établir la liste définitive des blessés de la Révolution. En attendant, l'hôpital militaire ne peut pas admettre des individus sans dossiers officiels. Puis, les blessés de la Révolution ont reçu les soins nécessaires dans les divers hôpitaux du pays et il existe en Tunisie 26 hôpitaux en mesure de fournir des prestations sanitaires au niveau de celles fournies par l'hôpital militaire. Priorité aux blessés de la Révolution A cet égard, le représentant du ministère de la défense nationale a passé en revue les prestations sanitaires fournies par l'armée nationale au profit des citoyens tunisiens et des non tunisiens comme il s'est produit avec les frères libyens, ces derniers mois. D'ailleurs, il existe encore dans l'hôpital militaire des blessés libyens en traitement. Il arrive que l'armée envoie des hélicoptères pour secourir des patients perdus dans le désert. Que dire alors des blessés de la Révolution qui jouissent de la priorité, mais dans les limites fixées par les mesures décidées, car il faut s'assurer que les bénéficiaires sont les blessés de la Révolution, puisque tous les blessés durant la période de la Révolution ne sont pas les blessés de la Révolution.Il en va de même des tués durant cette période, ils ne sont pas tous les martyrs de la Révolution. En effet, les martyrs et les blessés de la Révolution sont ceux qui ont été atteint alors qu'ils participaient aux manifestations populaires pacifiques contre la tyrannie de l'ancien régime. Il y a eu des tués et des blessés qui ont été atteints , durant cette période au moment où ils étaient en train de voler des biens publics et privés. Ceux-ci ne sont pas des martyrs et des blessés de la Révolution. Mr Mokhtar Ben Nasr a exhorté les bénéficiaires d'attendre l'établissement des listes définitives par les commissions médicales pour réclamer les prestations auxquelles ils ont droit. A ce sujet, il s'est trouvé parmi les attroupements une jeune fille de Bizerte blessée par trois balles et qui n'avait pas reçu les soins nécessaires. Elle a été prise en charge. Deux citoyens blessés et mal soignés ont été examinés et ont pu sortir le jour même, le samedi 1 octobre. Le sang froid d'un capitaine Sur un autre plan, le représentant du ministère de la défense nationale a fait un exposé sur les troubles qui ont secoué de nouveau la ville de Jébiniana, les 1 et 2 octobre et dans lesquels un capitaine de l'armée nationale s'est distingué par sa maitrise de soi et son sang froid, évitant que les évènements ne prennent un cours plus dramatique. Suite à un accident de la circulation, entre une voiture dont le conducteur a pris la fuite et une motocyclette, les habitants de la ville de Jébiniana sont sortis dans les rues, en colère, notamment les jeunes. Ils se sont attaqués à ‘hôpital local alors qu'il n'y était pour rien. Une unité de l'armée nationale est intervenue pour circonscrire l'incident mais ses membres ont été agressés. Le désordre a envahi toute la ville. Une unité mixte de l'armée et des forces de l'ordre sous le commandement d'un capitaine de l'armée nationale était occupée à maintenir l'ordre dans un autre secteur en dehors du périmètre de l'hôpital. Elle a été attaquée. Or , un des attaquants a essayé de s'emparer de l'arme du capitaine qui commande l'unité et qui était légalement en mesure et en droit, dans cette situation, de tirer sur l'attaquant. Il avait même le devoir de tirer sur lui pour se défendre et empêcher l'attaquant de s'emparer de son arme, mais il a fait preuve d'une grand maîtrise de soi et de sang froid rare, en s'attachant fermement à son arme et en tirant dans l'air afin de préserver des vies humaines. Le colonel major Mokhtar Ben Nasr a rendu un vibrant hommage à ce capitaine, exhortant les jeunes et leurs parents à tirer les enseignements nécessaires, car le capitaine devait tirer sur l'attaquant mais il ne l'a pas fait, soulignant que des incidents similaires s'étaient produits, mais qu'on ne pouvait présager de l'avenir. Bilan du secteur industriel Le chef de cabinet du ministère de l'industrie et de la technologie , Mr Zakaria Hamad, a passé en revue les résultats et le comportement plutôt positif du secteur industriel durant 2011 et pendant les 9 derniers mois, en particulier. Les industries manufacturières ont enregistré un taux de croissance de plus de 3%, contre près de 1% (un pour cent) en 2010. Les secteurs des mines , des carburants, de la production d'électricité et des communications réunis ont enregistré un taux de croissance de 1%, contre 4% en 2010. La plupart de ces secteurs ont connu des régressions notables comme le secteur de la production des phosphates qui a régressé de 40%, à cause des grèves et des occupations abusives des lieux de production. Les cimenteries du pays ont repris leur activité, notamment la cimenterie d'Enfidha qui doit retrouver, dès la semaine prochaine, son rythme ordinaire de production, soit 6 mille tonnes par jour. Les exportations industrielles ont enregistré aussi des taux de croissance encourageants, et ce grâce aux exportations enregistrées par les industries manufacturières qui ont évolue de plus de 8%,, les exportations des industries mécaniques, celles du secteur du textile, du secteur du cuir et de la chaussure, et enfin les exportations des industries alimentaires qui ont augmenté de 30%. Pour la première fois de l'histoire, les exportations industrielles tunisiennes dépassent en valeur 20 milliards dinars, en atteignant en valeur 21 milliards dinars. Salah BEN HAMADI sihem [email protected] le sphynx [email protected]