Création de 7850 postes de travail en trois ans Le bilan du mois de l'emploi et du développement régional placé sous le thème « l'emploi notre responsabilité à tous » et qui s'est déroulé du 12 au 30 septembre dernier a été présenté hier, par MM Saïd Aïdi, ministre de la Formation Professionnelle et de l'Emploi et Abderrazak Zouari, ministre du Développement régional. Après un ensemble de rencontres avec les investisseurs, les demandeurs d'emploi ainsi que les acteurs dans le domaine, les deux partenaires ont réussi à signer des conventions de recrutement et de stages dans des sociétés classées parmi les gros employeurs. Dès lors, 7850 postes de travail seront assurés dans 10 grandes entreprises au bout de 3 ans à savoir 2011, 2012, 2013. Ces efforts déployés à titre exceptionnel n'arriveront pas à résoudre le problème du chômage avec la masse des demandeurs d'emploi qui a augmenté après le 14 janvier. Nous avons enregistré après la Révolution 750 mille chômeurs, le chiffre a été plus ou moins révisé à la baisse pour clôturer l'année en cours avec 650 à 660 mille demandeurs d'emploi dont 200 mille diplômés du supérieur. L'insertion professionnelle des jeunes est loin d'être résolue à cause de plusieurs facteurs d'ordre économique et structurel, notamment l'écart entre les régions. En fait, avec un taux de croissance limité, la sphère économique n'arrivera pas à satisfaire toutes les demandes surtout, celles des diplômés du supérieur, où l'on enregistre un taux de chômage important, essentiellement dans les régions. D'ailleurs, le taux de chômage de cette frange de la société dépasse les 47 % dans le gouvernorat de Gafsa. Un chiffre qui risque d'augmenter avec la crise et les événements du 14 janvier, déclare les responsables du ministère de la Formation Professionnelle et de l'Emploi tout en précisant que 70 % des chômeurs sont âgés de moins de 29 ans. Ils ajoutent que le chômage touche les jeunes filles plus que les jeunes garçons. Problème épineux Mais malheureusement, même les mesures prises à titre exceptionnel ne pourront pas résoudre ce problème définitivement. En fait, le ministère a œuvré à créer 50 mille postes d'emploi d'ici la fin de l'année en cours, dont 30 mille dans la fonction publique. Le rôle du secteur privé reste ainsi primordial dans la réduction du nombre de chômeurs. Cependant un problème se pose à ce niveau. Il s'agit en fait de l'inadéquation de la formation des diplômés du supérieur à la demande. Plusieurs offres n'ont pas été satisfaites à cause du déséquilibre entre le profil demandé par l'employeur et la qualification des demandeurs d'emploi. Pour remédier à cette carence, le ministère a réalisé lors des derniers mois un programme d'accompagnement basé sur trois axes. Il s'agit, du coaching des jeunes, de formation complémentaire et de reconversion et des stages. A cet effet, 120 ateliers « Avenir » ont été organisés par le ministère de tutelle ce qui a permis à 2000 jeunes de bénéficier d'une formation dans la création de projet. Un autre programme sera lancé avec des bénévoles afin d'assurer l'accompagnement des jeunes dans plusieurs domaines. Subventions du programme « Amal » Toujours dans le même ordre d'idées et pour mieux encourager les diplômés à lancer leurs propres projets, le ministère de la Formation Professionnelle et de l'Emploi a décidé de leur accorder l'intégralité du montant de la subvention assurée dans le cadre du programme « Amal » (Espoir). Ce sont les jeunes qui ont l'accord préliminaire de la BTS qui en bénéficieront. Au total 8000 projets ont eu cet accord. Certes, il ne sera pas facile de résoudre le problème du chômage dans un temps limité. Reste, qu' il faut offrir les mêmes chances de travail à tous les jeunes tunisiens diplômés du supérieur ou non qualifiés dans toutes les régions. Tâche que les futurs gouvernements auront à accomplir de manière crédible sans tomber dans la corruption. Sana FARHAT
Les stages par les chiffres *Stages dans le secteur de la fonction publique : 7083 offres *Stages dans le secteur privé : 1788 offres *Stages dans les associations : 291