Par Foued BOUSLAMA - La Tunisie doit poursuivre ses efforts non seulement pour améliorer l'offre touristique existante mais aussi pour mieux la structurer et la développer convenablement. L'enjeu est de rendre notre pays plus attractif et ceci doit passer indéniablement par la qualité, la différenciation, la création des valeurs et la recherche de l'excellence. Nos hôtels subissent depuis quelques années des désagréments et se retrouvent en proie à des crises à répétition malgré le potentiel économique considérable, la forte croissance et un patrimoine naturel immense. Aujourd'hui, l'accent doit être mis sur la volonté du dialogue et les principes clairs afin de faire preuve de sagesse et de préconiser un moyen efficace pour garantir durablement une ligne de conduite. La scène commerciale continue toujours à alterner le chaud brûlant et le froid glacial malgré les diagnostics effectués et l'overdose de la communication et de la publicité effectuée par le ministère de tutelle s'élevant à près de 60 millions de dinars au 30 septembre 2011, contre -35% des entrées, moins 38% en recettes, et -42.6% en nuitées !!! par rapport à l'année d'avant 2010, (une année mauvaise). Il y a lieu d'inverser la tendance et de s'informer sur les nouvelles stratégies de promotion du tourisme et des moyens pour optimiser les participants aux manifestations professionnelles en Tunisie à l'étranger. L'objectif recherchée est d'emmener les professionnels à renforcer leurs capacités en s'appropriant les nouvelles techniques de gestion et d'animation pour présenter l'offre touristique sous sa forme la plus attractive et pérenniser un événementiel touristique avec un produit d'appel de dimension internationale qui drainera de plus en plus de clients. Inutile d'assombrir un panorama déjà morose. Le secteur était aux alois bien avant la révolution mais personne n'en parle !!! Une consultation matérielle et une stratégie pour le tourisme avaient été revues et corrigées à prix fort près d'un million de dinars) par le cabinet Roland Roger pour dire que notre tourisme souffre de son positionnement axé principalement sur le balnéaire et la masse, la vétusté de ses installations, la qualité de ses prestations et l'absence de diversification des produits et des activités para-touristiques !!! Or, les hôteliers savent depuis longtemps malgré l'incertitude des perspectives que traverse le pays qu'ils doivent procéder à des réformes structurelles pour réduire l'impact de la crise d'autant plus que le chiffre 7 millions de touristes enregistré en 2010, est le même chiffre enregistré en 2001 !!! Ainsi, de nouveaux modes opératoires doivent être mis pour accroître la commercialisation et impliquer encore plus nos représentations à l'étranger en leur fixant des objectifs et tout en souhaitant voir nos diplomates vendeurs de la destination. Mais il est clair que pour atteindre ces objectifs il faut revoir les critères de la nomination des représentants à l'étranger ainsi que la répartition du marketing à travers les pays émetteurs et éviter les erreurs à ce jour répétitifs du passé. Ensemble les opérations doivent concevoir une stratégie actionnable et envergure et utiliser tous les relais de croissance afin de permettre au secteur de se développer à travers la mise en place d'un groupuscule d'intérêt et une plus grande transparence tarifaire et une vigilance accrue en matière de concurrence et où le pilotage en commerce est le seul gage d'efficacité. Certes, les tarifs sont libres mais l'interdiction des ventes à perte est nécessaire. Il ne faut point se tromper d'analyse. Le tourisme balnéaire traditionnel qui constitue l'ossature du tourisme mondial ne va ni disparaître ni même régresser. Simplement les diverses formes du tourisme actif, d'éco-tourisme, de tourisme culturel, sportif et de découverte ou encore de croisières continental de connaître un tour de croissance proportionnellement plus élevé que le tourisme du soleil et plage. Le voyageur est confronté à une pluralité élargie de possibilités et demeure toujours roi insatisfait. Reste qu'il faut toujours donner à cette industrie les moyens de ses ambitions car malgré le poids de la dette, l'expérience acquise avec les situations d'urgence prouve qu'à chaque difficulté le secteur a montré une certaine capacité de redressement pour cette industrie fragile qui préfère toujours être heureuse et insouciante. En effet, une nouvelle feuille de route serait l'occasion pour un recadrage de la politique touristique pour donner plus de visibilité aux hôtels et accentuer la référence opérationnelle pour cette nouvelle décennie et fixe des objectifs avec des conditions de réalisation dans la limite d'un système d'application rigoureuse et d'une gouvernance qui nous épargne la dérive car la « vague tant attendue nous a déjà emporté ». F.B andalib [email protected]