• Pas d'outrances, pas d'attaques mais juste une promotion du florissant commerce «halal» Imaginez un peu tous les gens vivant en paix. Dans un monde juste qui ne renie pas sa part d'humanité à l'Homme. Un monde qui résiste aux assauts de l'humanité mise à mal dans un monde de guerres et de conflits armés. C'est bien entendu un monde qui renoue avec les valeurs universelles de fraternité et d'Amour du prochain et c'est ce que des Musulmans notamment turcs et russes défendent dans un ‘'Salam world''. Lequel ouvrira grande ses portes virtuelles sur un monde de paix… accessible à un clic. Enshallah. Des investisseurs turcs et russes s'apprêtent à lancer un réseau internet socialisant de type Facebook à partir du mois d'avril 2012. ‘'Salam World'' est le nom qu'on a donné à ce réseau social virtuel destiné aux Musulmans du monde entier. Une alternative aux réseaux sociaux ayant montré leurs limites quant aux possibilités de rassembler sous la chape de l'éthique des internautes, attachés aux règles de bienséance. ‘'No politics, no barriers, no haram'' Ici pas de barbus photogéniques qui s'en prendront à des femmes non voilées. Pas de place également aux ‘'fervents'' défenseurs d'une laïcité radicale qui fustigeront l'Islam et ses adeptes. ‘'Non aux offenses, non aux barrières, non au haram'' lance le slogan du réseau qui se range sous la bannière d'un Islam modéré tel que prôné par le Prophète (BSDL). Un Islam qui se reconnaît à ses valeurs endogènes de progrès. « Allah ne change rien à aucun peuple si ce peuple ne travaille pas préalablement à se changer lui-même. » lit-on dans le texte coranique. (XIII, 11). Et si Salam World tente de changer notre vision du monde musulman en agissant en profondeur, en incluant les individus eux-mêmes, à travers l'éducation à la culture musulmane cela n'écartera pas l'aspect pécuniaire. Qu'en est-il du projet en lui-même ? ‘'Salam World'' draine des capitaux mondiaux qui s'investissent de plus en plus dans le marché ‘'Halal''. Il est à remarquer dans la foulée que la plus rapide croissance financière a été notée dans le segment financier islamique qui atteint entre 20 et 30% de taux de croissance annuelle. Autres données significatives : ils sont quelque 2000 établissements à travers le monde exerçant dans ce secteur à avoir des actifs de plus de 500 milliards de dollars. Le marché financier Halal relativement récent génère actuellement 2,3 trillion de dollars. Sans oublier que les Musulmans à travers le monde sont au nombre de 1,5 milliard dont 54% ont moins de 25 ans et que l'on a enregistré entre 250 à 300 millions d'internautes musulmans. Un nombre qui sera revue en hausse d'ici 10 ans où l'on estime qu'il atteindrait les 700 millions. Mais ce n'est pas tout car ce projet est actuellement géré par des compétences multinationales provenant d'Azerbaïdjan, de l'Egypte, de Grande Bretagne, d'Allemagne, d'Inde, du Kazakhstan, de Malaisie, du Pakistan, de Russie, d'Espagne, de Turquie, et enfin des Emirats arabes Unis. Et si le siège du conseil d'administration est situé à Istanbul, le projet compte plusieurs représentations à travers le monde en Finlande, au Kazakhstan, en Russie, en Malaisie et en Egypte. Selon Mohamed Ali Harrath membre du bureau exécutif de Salam World, lui aussi, président directeur général de la chaîne de télévision ‘'Islam Channel'' implantée à Londres « lancer un bureau tunisien qui représentera la branche Afrique du nord du projet sera avantageux pour la Tunisie qui en gagnera en terme de notoriété. Le projet permettra de créer, par ailleurs, pas moins de 300 emplois parmi les jeunes diplômés tunisiens. » Le conseil d'administration en jugera l'utilité dans quelques temps, apprenons-nous de la même source qui nous explique également que le gouvernement tunisien a accueilli positivement cette initiative. Rached Ghannouchi le leader du parti Ennahdha ayant reçu des représentants du bureau exécutif, a insisté sur le fait qu'on ne peut se passer des technologies de l'information et de la communication. Il a rappelé également le rôle joué par Al Jazira ainsi que les réseaux sociaux dont Twitter et Facebook dans la Révolution arabe expliquant que ces réseaux sociaux aient triomphé des médias traditionnels pour renverser l'ancienne dictature. Le chef du gouvernement a quant à lui rappelé que ce réseau social permettra aux Musulmans de se connaître davantage en invoquant des versets de la Sourate ‘'Houjouratte'' qui incitent les êtres humains à étendre leur sphère de connaissances en découvrant d'autres cultures du monde. Salam World, sera ainsi une manière de franchir les barrières de la langue et de la géographie. Cette fois, c'est sans visa. L'union de l'Ummah musulmane longtemps taxée de projet chimérique retrouvera, de ce fait, tout son sens. On en fera, pour le moins, une promesse pour les générations à venir.