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Pour l'heure, tout juste de bonnes intentions
Consultation sur le développement régional
Publié dans Le Temps le 11 - 01 - 2012

Considérant que son ministère doit avoir le rôle d'un médiateur entre la population et le Gouvernement, le nouveau ministre du développement régional et de la planification, Jamaleddine Gharbi définit le développement comme le renforcement des capacités de performances des individus, des structures et des régions. Son département doit être à l'écoute des citoyens et adhérer aux projets qu'ils choisissent.
Dans sa première conférence de presse tenue, hier il a tenu à mettre au clair les objectifs de la stratégie de développement, le taux de croissance et la consultation engagée sur le développement régional.
Il résume les objectifs de la stratégie de développement en quatre points. Tout d'abord un développement équilibré des différentes régions et à l'intérieur de la même région. La compétitivité des entreprises et de l'économie tunisienne doit être renforcée. Notre économie doit passer de la sous-traitance à la chaîne complète de valeur, de la matière première au produit fini, en créant des pôles de compétitivité. Le chômage étant structurel, il faut amener les structures de notre économie à l'absorber. Le quatrième objectif est la lutte contre la pauvreté aussi bien dans les régions côtières qu'à l'intérieur du pays. Les régions intérieures doivent devenir des pôles qui attirent non seulement les capitaux, mais aussi les cadres pour la qualité de la vie. « Toutes les dépenses publiques doivent obéir à ces critères », dira le ministre.
Pour atteindre ces objectifs, la stratégie arrêtée concerne aussi bien, l'investissement public que privé. L'investissement public concerne surtout les infrastructures et les services publics comme la santé, l'enseignement, le développement de l'environnement des affaires, le développement humain… « L'homme est la mesure du développement et non pas son outil », dira-t-il. L'idéal serait que chaque citoyen, devienne un acteur qui fait des choix, en fasse le suivi pour les évaluer par la suite. Pour les investissements publics, la démarche à suivre sera participative. Le choix doit émerger à partir des régions. « C'est le citoyen qui choisit et non l'administration centrale », poursuit-il. La répartition des ressources de l'Etat doit se faire sur la base de critères transparents comme le degré de pauvreté, le taux du chômage…Sans que cela débouche sur le régionalisme, ni dans un découpage du pays, les régions les plus démunies auront la priorité. Une conférence nationale sera organisée le 19 janvier courant avec la participation de compétences nationales des secteurs publics et privés, de la société civile et des universitaires, pour examiner les critères à fixer pour la répartition des investissements publics.
Vision futuriste
Par ailleurs, les projets proposés par les régions doivent s'inscrire dans une vision futuriste de l'économie tunisienne et sa structuration pour une meilleure compétitivité. Il faut choisir un modèle de développement, tout en sélectionnant les secteurs prometteurs.
Pour le secteur privé, l'objectif principal est de développer des filières économiques intégrées au sein de chaque région. Les régions intérieures n'étant pas en mesure et en position de créer toutes les filières économiques à partir des matières premières jusqu'aux produits finis, chaque région doit définir la filière où elle estime avoir a un avantage comparatif qui deviendra par la suite un avantage compétitif. « Il faut mettre fin à la situation centre et périphérie. Chaque région doit être, elle-même un pôle de développement », martèle le ministre.
Amine Dohri, secrétaire d'Etat à la planification, a essayé d'expliquer le contenu du taux de croissance de 4,5%, projeté pour 2012. Il a rappelé que l'année 2011 s'est achevée avec un taux proche de zéro. Personne n'en est satisfait. « La réussite politique devra être suivie par une réussite politique », dira-t-il. Il faut atteindre 7 et 8% de croissance, sinon davantage. Quand atteindra-t-on un tel chiffre ? Certains parlent d'un taux de croissance à deux chiffres. Il faudra attendre. Avec la loi de finances 2012, l'objectif est de revenir à un rythme normal en 2012 et 2013 et atteindre un rythme plus élevé par la suite. Comme le Gouvernement doit rester en place une année ou une année et demi, il faudra qu'il prépare le budget de 2013. « Personne n'admettra que l'année 2012 soit semblable à 2011 », affirme le secrétaire d'Etat qui ajoute que « l'option pour un taux de croissance de 4,5% en 2012 s'explique par le souci de récupérer le niveau habituel de croissance le plus tôt possible, c'est-à-dire dans deux ans ». Du côté de l'offre, ce taux peut se réaliser avec une saison agricole normale et une reprise de l'activité dans les industries manufacturières, les entreprises bloquées et le tourisme… Les 4,5% permettent de créer 75000 emplois, sans couvrir la totalité de la demande additionnelle. C'est un taux qui peut être à la portée sans exiger des conditions exceptionnelles.
Du côté de la demande, les 4,5% peuvent se concrétiser avec une consommation intérieure qui évolue à 4,5% et un investissement de plus de 14%. C'est là où réside le grand défi à relever. Les exportations doivent augmenter de 7%.
Peut-on réaliser un tel objectif, si la situation viendrait à s'empirer en Europe ? Pour que les investissements connaissent un saut pareil, il revient au Gouvernement d'assurer les conditions de stabilité et de sécurité.
Les régions, partie prenante
Jamaleddine Gharbi, rappellera que la consultation des régions a été lancée à Kasserine le 8 janvier courant. C'est une consultation qui connaîtra un suivi dans le cadre de la bonne gouvernance. L'idée de la consultation doit être institutionnalisée. Des conseils régionaux de développement ont été créés dans tous les gouvernorats. Ils sont présidés par les gouverneurs et comprennent les représentants de la région au sein de la Constituante, des associations et de la société civile, ainsi que les représentants des administrations régionales…L'idée essentielle est que le développement ne doit pas être l'apanage exclusif de l'administration. Le citoyen doit être impliqué. Le travail de ces conseils régionaux doit englober trois niveaux. Ils doivent définir l'avantage comparatif de la région, développer une vision stratégique en définissant les secteurs prioritaires et fixant les projets prioritaires. Dans une deuxième étape, l'administration centrale aura à sa disposition les projets venant des régions ainsi que ceux préparés par les ministères et les limites budgétaires fixés par le ministère des finances. Tout le monde sera consulté pour dire son mot au moment des arbitrages. Les régions seront une partie prenante dans cette étape. Par la suite les ministres se rendront dans les régions pour exposer les projets arrêtés. Ainsi, le prochain budget complémentaire ne sera plus une surprise pour personne. Une conférence nationale clôturera les consultations.
Parallèlement au travail de ces conseils régionaux, des commissions poursuivront les réalisations des projets engagés, pour déceler les éventuels blocages et y remédier. Il faudra mettre fin à l'instabilité.
Enfin, le Conseil national de développement réunira les compétences nationales pour élaborer une vision stratégique et se prononcer en conséquence chaque fois où un grand problème se pose. Un effort sera engagé pour certifier et accréditer tout le processus décisionnel au sein du ministère. L'Institut National de la Statistique et l'Institut d'Etudes quantitative et de compétitivité doivent se conformer aux standards internationaux. Des journées portes ouvertes seront organisées dans ces deux institutions. Le site web de l'INS doit devenir interactif. Il contiendra toutes les études élaborées par le ministère.
Les bonnes intentions ne manquent pas. Les attentes trop pressantes des régions laisseront elles le temps de solutionner les problèmes structurels ?


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