Nous venons de le rencontrer et nous l'avons trouvé bouillonnant d'idées. Lui, c'est Jamaleddine Gharbi, le nouveau ministre du Développement régional et de la Planification, qui nous a singulièrement étonné par son insistance répétée à impliquer la société civile dans les démarches de son ministère alors que ses prédécesseurs ont érigé le ministère du Développement en citadelle inaccessible au commun des mortels. Nous ne sommes que l'une de parties prenantes, et le gouvernement à lui seul ne peut dominer les questions complexes de développement régional. Parallèlement aux centres d'affaires et autres structures d'appui, nous savons qu'il faut une marge de manuvre pour que les associations agissent et deviennent des catalyseurs. Nous sommes donc acquis à l'idée d'impliquer la société civile, les associations de développement et autres, nous a-t-il confié. En vérité, il considère même que la société civile est l'une des parties prenantes principales dans les Comités régionaux de développement, avec les acteurs économiques, les opérateurs privés, les universitaires, les administratifs... Et c'est pour cela que le 5ème Pouvoir (la société civile) sera aux premières loges dans la Consultation lancée ce 8 janvier pour identifier les projets de développement prioritaires. Encore en droite ligne du 5ème Pouvoir, Jamaleddine Gharbi a décrit l'UTICA et l'UGTT comme des acteurs et des partenaires qui sont en première ligne dans l'ambition nationale de réaliser un taux de croissance de 4,5%. Il parle de la nécessité d'un accord de paix sociale où il compte sur l'engagement, la fidélité et la loyauté de l'UGTT à la Tunisie, et lance un appel à tous les syndicats dans ce sens. Il parle aussi de l'UTCA, comme partenaire pour la croissance, l'investissement, l'exportation, la distribution de la richesse... et l'invite à soutenir son initiative d'un programme promotionnel sur les opportunités d'investissement auprès des hommes d'affaires.