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Recomposition du paysage politique ?
Le PDP, Afek Tounès et le Parti Républicain fusionnent
Publié dans Le Temps le 12 - 01 - 2012

•Les indépendants Saïd Aydi Slaheddine Zahaf les rejoignent. En tout, ils ont 21 sièges à la Constituante
Après de longues et fructueuses négociations, les partis Afek Tounes, le Parti Démocrate Progressiste et le Parti républicain ont annoncé hier, lors d'une conférence de presse largement suivie, leur intention de fusionner en un seul parti qui sera créé au cours des travaux du prochain congrès du PDP appelés à se tenir les 17, 18 et 19 mars prochain.
Une instance commune pour la préparation politique et logistique de ce congrès a été créée. Le nom de cette nouvelle force politique, ses statuts, son règlement intérieur et la formation par élection et consensus de ses instances dirigeantes seront décidés à cette occasion.
Maya Jribi, a eu le privilège de présenter la déclaration commune se rapportant à ce projet. Elle a rappelé que la révolution tunisienne « a inauguré de larges perspectives pour la consolidation des acquis de l'Etat moderne et des valeurs de liberté pour l'édification de la Tunisie de demain consacrant l'unité nationale, la dignité citoyenne et l'Etat de droit tout en œuvrant pour la construction d'une démocratie pérenne et le progrès dans notre pays ». Le projet part de la conscience de la responsabilité historique du moment et des enjeux auxquels le pays doit faire face « ainsi que de la nécessité de disposer d'un cadre politique capable d'accueillir toutes les forces nationales voulant jouer un rôle précurseur dans l'édification d'un projet politique ancré au plus profond de notre société puisant dans nos valeurs arabo-musulmanes, tout en étant inscrit dans une volonté réformatrice pour notre pays ». L'alternance au pouvoir est considérée comme une base importante de tout régime républicain. L'équilibre des forces politiques est une condition nécessaire au succès de la transition démocratique et à la construction de nouvelles institutions de la république en conformité avec les objectifs de la révolution.
Le processus engagé étant dynamique et ouvert, d'autres forces et personnalités sont appelées à s'y joindre. Déjà Saïd Aydi, ancien ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle et Slaheddine Zahaf, constituant indépendant ont annoncé leur adhésion au nouveau parti.
Une grande besogne
Yassine Brahim (Directeur exécutif d'Afek Tounes), a rappelé que le 11 janvier 2011, cinquante martyrs sont tombés à Kasserine, Gafsa, Sidi Bouzid , Bizerte et ailleurs. Durant les dix mois d'activité d'Afek Tounes, ses militants avaient écouté les citoyens, établi un programme et participé à la réussite des élections du 23 octobre. Ce n'est pas suffisant. La carte politique après les élections encourage la création d'un nouveau parti centriste. « Le travail qui nous attend est grand », dira-t-il. Au sein de la Constituante, outre la rédaction de la Constitution, il y a le contrôle du Gouvernement à effectuer sans oublier les prochaines élections à préparer. « Ce projet est une nouvelle locomotive. Nous devons être une force capable d'assumer les responsabilités de l'alternance », déclare Yassine Brahim.
Youssef Chahed ( Le Parti républicain nouveau), rappelle que son parti a toujours appelé à l'union. Son parti est la résultante d'une fusion entre le Parti républicain et le Parti du centre. C'était une première étape pour un grand parti centriste. L'effritement des forces centristes les a privées de profondeur sociale lors des élections du 23 octobre. Après l'expérience vécue au sein du Pôle Démocratique Moderniste (PDM), ce parti privilégie la fusion totale pour un parti de masse et centriste à la création d'un simple front.
Le temps ne suffisait pas
Mohamed Louzir (président d'Afek Tounes), rappelle que son parti a toujours misé sur les compétences tunisiennes. Par pragmatisme et après les élections du 23 octobre, il s'est avéré qu'il faut s'unir, « surtout que nos idées sont proches », dit-il en ajoutant : « les Tunisiens s'identifieront à nous ». A Afek Tounes, il y a eu des tentatives de constituer des listes communes. Mais le temps, ne suffisait pas. Fethi Touzri (Parti du Progrès), s'est joint dernièrement à Afek Tounes. Slim Azzabi (Parti républicain) a rendu hommage au Parti Démocrate Progressiste (PDP) qui « a eu le courage de miser sur ce projet, ainsi qu'à Afek Tounes dont la direction a joué un rôle déterminant dans le rapprochement des positions ». Ce qui permettra de réaliser le rêve d'un grand parti centriste et démocratique. « Nous sommes pour un parti structuré et discipliné », dit-il. Les dernières élections ont montré les limites du travail dans un front. Les objectifs visés sont la création d'un parti national et populaire à long terme et prêt pour la prochaine étape électorale. Le deuxième objectif est de renforcer l'opposition positive et constructive avec des propositions de nature à améliorer le niveau de vie du Tunisien. Le troisième objectif est de s'ouvrir aux compétences de la jeunesse. « Il faut créer un parti démocratique progressiste, républicain qui ouvre de nouveaux horizons pour le pays », conclut-il.
Un message d'espoir
Ahmed Néjib Chebbi (fondateur du PDP), qualifiera de « message d'espoir, « la création de ce parti. Il a rappelé que les forces centristes se sont présenties désunies et éparpillées lors des élections du 23 octobre. Une partie a préféré entrer au Gouvernement, tandis que l'autre restait dans l'opposition. Les évènements évoluent rapidement, avec le secteur de l'information qui défend la liberté d'expression, les agents de sécurité qui défendent la neutralité des structures de l'Etat. « Les forces centristes sont appelées à s'unir. C'est un projet qui dépasse nos personnes pour servir la Tunisie », dira-t-il. Saïd Aydi, ancien ministre de la Formation professionnelle et de l'Emploi, considère qu'il adhère au nouveau parti par sens du devoir national et déplore que cette initiative n'ait pas été prise avant les élections. Mieux vaut tard que jamais, dira-t-il. Slaheddine Zahaf , membre indépendant de la Constituante rappellera qu'il avait présenté sa candidature à Sfax à un moment où le paysage politique n'était pas clair. Le travail au sein de la Constituante lui a montré qu'il était proche du PDP et d'Afek Tounes. « La Tunisie a besoin d'un grand parti centriste pour réaliser les objectifs de la Révolution. Ce parti défendra les ambitions de la majorité du peuple tunisien. 80% des Tunisiens sont favorables à un parti centriste et modéré ». Il est sûr que d'autres personnalités rejoignent ce parti qui sera un parti de masses. Fethy Touzri, un revenant, rappellera que la révolution a ouvert de nouveaux horizons pour de véritables réformes. « Nous avons besoin d'un nouveau contrat social tout en tirant profit des capacités créatrices des jeunes. Le processus démocratique a besoin de partis forts et bien implantés. Ce projet est fondé sur un esprit consensuel. Le Parti du Progrès a fusionné dans Afek Tounes pour réduire l'effritement de l'offre politique ». Ce nouveau projet ira plus loin. Que la culture de la liberté se consolide dans le pays.


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