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Atmosphère tendue
Démarrage des examens à la Faculté des Lettres, des Arts et des Humanités de la Manouba
Publié dans Le Temps le 25 - 01 - 2012


Actes de violence dans le département de l'arabe
Les étudiantes portant le Niqab campent sur leur position. Elles demandent une solution.
Les retardataires veulent, eux aussi, passer les examens coûte que coûte
Mardi 10 heures 15 minutes, la faculté des Lettres, des Arts et des Humanités de la Manouba semble retrouver son calme après la tension qui a marqué le premier jour des examens.
En fait, les premières minutes n'étaient pas très agréables pour les étudiants qui attendaient certes, ce rendez-vous après des mois de crise, où les sit-inneurs campent sur leurs positions concernant notamment, le port du Niqab et les universitaires refusant de se plier à ce diktat pour des raisons pédagogiques. A cette heure précise de la journée, l'accès à la faculté était autorisé sans contrôle d'identité. Les étudiants qui ont déjà terminé leurs épreuves se trouvent dans la cour, tandis que d'autres quittaient la faculté. Mais ce qui s'est passé le matin restera gravé dans leur mémoire, car les choses n'ont pas bien démarré plus exactement dans le département de l'arabe où l'on a enregistré des actes de violence. Refusant de signer l'engagement présenté par les universitaires à l'entrée de la Faculté pour découvrir leur visage dans la salle des examens, les étudiantes portant le Niqab ont réussi à regagner les salles des examens tout en s'en tenant à leur position. Puis les événements ont mal évolué. Les sit-inneurs toujours présents à la faculté sont intervenus pour imposer leur position ce qui a provoqué des clashs au sein du département, où l'on a enregistré quelques dégâts occasionnés aux vitres de la porte.
Universitaires déterminés
Fort heureusement, cet incident ne s'est pas répercuté sur le déroulement des examens. Les universitaires déterminés plus que jamais à les faire aboutir n'ont pas lésiné sur les moyens pour assurer ces épreuves. « L'intérêt des 3000 étudiants prime d'abord », déclare Mme Zakia Essayeh Dahmani, professeur d'arabe. Portant le brassard rouge –à l'instar de ses collègues- en signe de contestation et de mécontentement par rapport à l'attitude du ministère de tutelle qui ne tient pas encore ses promesses, Mme Essayeh Dahmani était devant les locaux de l'administration où les membres du Conseil Scientifique se réunissent pour débattre de l'évolution de la situation à la Faculté. « Nous sommes tous résolus à faire réussir les examens », réitère-t-elle tout en rappelant les actes de violence commis par les étudiants barbus le matin. « Il fallait assurer la sécurité », fait remarquer l'enseignante. Cela n'a pas été fait, ce qui a encouragé un groupe d'étudiants barbus à forcer le portail de la faculté pour permettre aux retardataires d'accéder aux salles d'examens, provoquant de la sorte d'autres incidents heureusement sans dégâts.
Il est vrai que les examens ont quand même démarré bon gré mal gré. Toutefois, nul ne peut nier que c'était extrêmement difficile aussi bien pour les universitaires que pour les étudiants d'entamer les épreuves dans des circonstances alimentées de tension. « Nous avons fait de notre mieux afin que les étudiants puissent se concentrer sur leurs copies », déclarent d'autres professeurs. Cependant, cela n'a pas été le cas pour les filles qui portent le Niqab. « H », étudiante en 2ème année italien intégralement voilée, déclare que « les examens ne se sont pas bien déroulés ». « Nous avons refusé de signer l'engagement. Notre examen sera annulé car nous n'avons pas accepté de nous dévoiler le visage », ajoute-t-elle.
Solutions
De leur côté, Noura, Imen et Soumaya toutes voilées intégralement considèrent « qu'il faut indispensablement trouver une solution à cette question les autorisant de porter le Niqab dans la salle des examens après la vérification de nos identités par les enseignantes ou les fonctionnaires », insistent-elles. Car « la communication ou les facteurs pédagogiques ne sont que des prétextes », jugent-elles tout en déclarant qu'elles « ont été interdites de passer les examens ».
Tant attendus par les étudiants, les examens se sont déroulés en leur premier jour dans une « ambiance tendue et d'insécurité », témoigne le Professeur Abbas Ben Mahjouba. Ils ont été ponctués d'incidents graves où l'on a proféré menaces de mort et insultes », toujours d'après le Professeur Ben Mahjouba. Dans l'ensemble, les épreuves ont eu lieu, reste qu'il faut savoir gérer cette crise lors des prochains jours pour permettre aux étudiants de mieux se concentrer sur les examens.
Sana FARHAT

Habib Kazdaghli, le Doyen
Les sit-inneurs occupent de nouveau les locaux de l'administration
M. Habib Kazdhaghli, Doyen de la Faculté précise que « toutes les dispositions ont été prises pour faire réussir les examens en transformant la Faculté en un centre d'examen ». « Tout s'est bien passé à l'exception des incidents graves survenus au département de l'arabe quand un groupe de sit-inneurs a forcé les vitres pour intimider les professeurs et imposer l'entrée dans la salle des examens d'une étudiante portant le Niqab », déclare M. Kazdaghli. D'autres incidents se sont produits dans le département d'histoire sauf que « nous avons pu maîtriser la situation », d'après le Doyen.
Parlant des incidents qui ont eu lieu à l'entrée principale de la faculté après le refus d'accès des retardataires, le Doyen précise que « la Faculté a été transformée en un centre d'examen ». Ceux qui sont venus presque une heure après le démarrage des examens n'ont pas pu ainsi passer la première épreuve.
Par ailleurs, le Doyen annonce que « les sit-inneurs ont regagné les locaux de l'administration pour se retrouver dès lors au point de départ ».
S.F

Les retardataires
«Position non justifiée»
Ikram et Mohamed, deux retardataires considèrent que la position prise contre eux « est non justifiée ». « Les professeurs ont toujours accepté de faire rentrer les étudiants qui arrivent en retard même plus d'un quart d'heure », protestent-ils. Ils trouvent même qu'il est inadmissible de fermer le portail de la Faculté ou de priver les retardataires de passer l'examen d'autant plus que « je fais la navette, Nabeul la Manouba », témoigne Ikram.

Salman Rzig, représentant des sit-inneurs
«Les sit-inneurs n'ont pas empêché le déroulement des examens»
Salman considère que les étudiantes portant le Niqab sont perdantes et que les sit-inneurs n'ont pas empêché le déroulement des examens. L'étudiant à l'Institut Supérieur de Théologie signale que le Doyen a tendance à provoquer les sit-inneurs.
Concernant les événements qui se sont produits dans le département d'arabe il a précisé que des frictions ont eu lieu entre les étudiants et les enseignants. Pour ce qui est des dégâts enregistrés Salamn ignore ceux qui étaient derrière.
S.F


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