Par Khaled GUEZMIR - MM Poutine et Medvedv les nouveaux Tsars de toutes les Russies sont des hommes heureux. A eux deux et en cumulant les mandats présidentiels et de Premiers ministres, ils peuvent espérer gouverner la Russie, qui fait presque le quart de la planète et qui compte potentiellement les réserves d'eau, de pétrole et de bois les plus importantes du monde, encore pendant au moins 30 ans sans compter les mandats écoulés. Ils ont assuré la stabilité politique de ce pays tentaculaire et engagé son économie vers une prospérité relative que personne ne conteste. C'est vrai aussi que la Tchétchénie ne constitue pas une belle page de gloire tout comme l'Afghanistan du temps de Néjibullah, mais à la limite ce sont des affaires intérieures russes et les intérêts sordides mondiaux et la réalpolitik ont prescrit de fermer les yeux et les oreilles sur la tragédie de ces peuples destinés à ne compter que pour des « poussières ». Mais pourquoi s'acharnent-ils, alors qu'ils ont tant à faire chez eux, à couvrir, protéger et cautionner des dictateurs dignes du Moyen âge comme Bachar Al Assad qui lance ses blindés russes quotidiennement sur son peuple révolté avec pour résultat : plus de 8000 morts dont plus de mille femmes et enfants et plus de 100.000 détenus, arrachés à leurs villes, villages et familles par les forces et les milices armées du « maître » de Damas ! De quel droit les nouveaux dirigeants de Russie, veulent-ils imposer au peuple syrien, dont la civilisation remonte à plus de 7000 ans, un gouvernement et un système politique totalitaire qu'il rejette. Le grand peuple russe et ses chefs actuels accepteraient-ils, de vivre à nouveau, sous la dictature stalinienne et de subir la répression aveugle du temps du communisme soviétique ? Les autorités russes s'accrochent au principe sacro-saint de la « souveraineté nationale », mais feignent d'oublier que toute souveraineté ne peut être légitime qu'avec l'assentiment populaire. Or le peuple syrien dénie toute légitimité au gouvernement actuel qui est au pouvoir depuis 40 ans et qui refuse la volonté populaire et son droit inaliénable à l'autodétermination et à la démocratie. La Russie grande puissance et ancienne amie des peuples arabes, du temps où leurs pays étaient colonisés, a changé de cap à 180 degrés, pour devenir malheureusement le protecteur des dictatures sanguinaires du Moyen Orient… tout cela pour réaffirmer sa présence sur la scène mondiale au détriment de toutes les valeurs essentielles de l'humanité. M. Alain Juppé, ancien Premier ministre de France et ministre actuel des Affaires étrangères, fait assumer à la Russie, la tragédie syrienne et toute la répression implacable du dictateur syrien. « L'histoire jugera les dirigeants russes » qui encouragent Assad et assassiner son peuple, martèle-t-il devant les caméras du monde entier. Mais le brillant politicien et homme d'Etat français, ne sait pas que les dirigeants russes s'en foutent royalement du sang arabe versé par Assad… Quelques milliers de litres de plasma sanguin de plus ou de moins… les Arabes sont encore condamnés à mourir tant qu'ils se battront pour la liberté et l'autodétermination que les Russes n'aiment pas ! L'histoire a aussi condamné les « progroms » et les « goulags » de Soljenitsyne, mais les victimes ont perdu leurs voix et l'oubli est bien « salutaire », aussi bien pour les dictateurs anciens que nouveaux. Les Arabes et les Musulmans, par contre ont de la mémoire, surtout quand il s'agit de leur « Histoire » et des puissances qui les ont opprimés ou lâchés. Les jeunes générations garderont en mémoire les « vetos » de l'infamie qui donnent aujourd'hui carte blanche à la barbarie du régime syrien, pour tuer leurs frères à Homs, Hama, Derâa etc… sans état d'âme ni regrets avec la bénédiction des Russes et des Chinois. Quant aux livres d'Histoire, Arabes et Musulmans, ils n'auront plus les mots pour qualifier l'attitude des autorités Chinoises et Russes, ce 4 février 2012. ! Peut être si : « Préhistorique » ! K.G
NB : Depuis les vetos russe et chinois, les bombardements massifs des villes syriennes sont quotidiens de jour et de nuit. Assad est pressé d'en finir avec la résistance du peuple syrien avant un possible revirement des deux grandes puissances complices. Au menu: cent morts jour. toutankamon ahmed daassi