L'UGTT dénonce le mutisme du gouvernement suite à la profanation du drapeau national L'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) a dénoncé, dans un communiqué publié hier, le mutisme du gouvernement concernant l'affaire de la profanation du drapeau national qui a eu lieu à la Faculté des Lettres de la Manouba. Qualifiant cet incident de « crime odieux», le Bureau exécutif de la principale organisation syndicale en Tunisie a également déploré le « laxisme et la passivité des forces de sécurité qui ne s'étaient pas interposées pour empêcher une atteinte flagrante aux valeurs de la République » L'UGTT a, par ailleurs, appelé les partis et les organisations de la société civile à lutter contre l'instrumentalisation de la religion à des fins politiques.
Om Zied et Hamma Hammami se disent toujours sous surveillance policière ! La police politique a-t-elle survécu à la révolution ? A en croire les déclarations de certains activistes politiques et opposants à l'actuel triumvirat au pouvoir, ce corps sécuritaire de sinistre mémoire qui a été officiellement démantelé en mars 2011 serait toujours à l'œuvre. Dirigeante démissionnaire du Congrès pour la République (CPR), Néziha Rejiba, alias Om Zied , affirme que son téléphone est actuellement sur écoute comme ce fut le cas sous le règne de Ben Ali. «Je suis toujours victime d'une écoute téléphonique », précise la journaliste défenseur des droits de l'Homme, allant jusqu'à préciser que plusieurs autres personnes se trouvent dans le même cas. Il y a quelques jours, le secrétaire général du Parti Communiste Ouvrier de Tunisie (PCOT), Hamma Hammami, avait, à son tour, accusé la police politique de le surveiller constamment. «J'ai pu constater que des hommes me suivaient là où je vais. Cela s'est produit récemment aux Berges du Lac. Après une filature en voiture, un homme dont le comportement rappelait les agissements de la police politique de Ben Ali m'a suivi dans un café où j'avais rendez-vous avec des amis», a précise le leader du PCOT, qui a précisé avoir tenté joindre le ministre de l'Intérieur, Ali Laârayedh, pour essayer de prendre connaissance de l'identité des individus chargés de le suivre. Le ministère de l'Intérieur n'a pas encore réagi aux accusations formulées par Hamma Hammami et Om Zied. Le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la réforme administrative, Mohamed Abbou, a, toutefois, affirmé qu'il ne détient pas des preuves sur l'existence d'écoutes téléphoniques. Il a également fait savoir que tout pays démocratique a besoin des écoutes téléphoniques mais d'une manière légale. «Une loi sera élaborée à ce sujet », a –t-il indiqué. A noter que le ministère de l'Intérieur avait annoncé, le 7 mars 2011, soit moins de deux mois après la chute de Ben Ali, la «rupture avec toute forme d'organisation s'apparentant à la police politique, aussi bien au niveau de la structure et des missions qu'au niveau des pratiques » et la «suppression de la direction de la sûreté nationale ».
Ettakatol prône l'égalité homme-femme dans tous les domaines Le Forum démocratique pour le travail et les libertés (FDTL /ou Ettakatol) a exprimé, hier, son « attachement au droit de la femme à l'égalité avec l'homme dans tous les domaines» et son engagement à «protéger et à consolider ses acquis.» Dans un communiqué publié à l'occasion de la célébration de la Journée internationale de la femme, le parti social-démocrate, membre de la coalition gouvernementale aux côtés du mouvement islamiste Ennahdha et du Congrès pour la République (CPR) s'engage aussi à défendre les droits de la femme lors de l'élaboration de la nouvelle constitution, et , réaffirme son « souci d'enrichir les acquis réalisés par les femmes tunisiennes, au fil des ans, et en particulier le Code du statut personnel », Le parti, dont le fondateur, Mustapaha Ben Jaâfer, préside l'Assemblée nationale constituante, rend hommage dans ce communiqué à l'étudiante Khaoula Rachidi qui « s'est dressée, mercredi, à la faculté des lettres, des arts et des humanités de la Manouba, avec courage et témérité contre la lâche opération du retrait du drapeau national par un élément salafiste ».
Grève de trois jours des agents des services au sol de Nouvelair Les agents des services au sol de la compagnie aérienne privée Nouvelair ont entamé, hier une grève de trois jours pour protester contre l'adoption par la direction du transporteur d'un plan social prévoyant le départ forcé d'une partie des agents et le refus de la régularisation de la situation professionnelle de plusieurs dizaines d'agents. « Les employés au sol de Nouvelair souhaitent que les départs prévus dans le cadre du plan social proposé par la direction soit volontaire. Ils exigent aussi la titularisation de plusieurs agents et cadres contractuels », précise le syndicat de base de l'entreprise rattaché à l'Union des Travailleurs Tunisiens (UTT) dans un communiqué. Selon des sources syndicales, le taux de participation au débrayage a dépassé plus de 75%, ce qui a obligé la direction de la compagnie à recourir aux services des agents des services au sol de la compagnie nationale Tunisair pour assurer les repas aux voyageurs. Fondée en 1989 Nouvelair fait, rappelons-le, partie des entreprises du clan Ben Ali confisquées par l'Etat.