A cette question d'aucuns répondent par l'affirmative alors, que d'autres distinguent parmi les salafistes une frange non violente. c'est par exemple la position de Ali Lâarayedh, ministre de l'Intérieur qui est pour l'accord d'un visa à un parti salafiste non violent. Ce serait le meilleur moyen, a-t-il déclaré dans une interview accordée récemment au journal français « Le Monde », pour « isoler la minorité qui utilise la violence parmi les Salafistes ». Il y aurait donc, selon lui, une minorité parmi les Salafistes qui pratique la violence. Sur le principe, le Salafisme est cette idéologie qui s'inspire du Salaf( les prédécesseurs) parmi les musulmans, et ce, depuis le Prophète Mohamed et ses compagnons qui ont donné le premier jet d'une interprétation saine et pondérée des préceptes musulmans. Mais après la mort du Prophète et surtout depuis la grande discorde entre Sunnites et Chîites, bien de l'eau a coulé sous les ponts. Il y eut l'intervention des écoles religieuses, donnant lieu à différentes sectes avec lesquelles les tensions n'ont pu que s'amplifier. Les Salafistes entrèrent en tension avec les autres tendances plus tolérantes, notamment depuis la naissance du Wahabisme enseigné par un certain Ahmad Ibn Abdelwahab dans la péninsule arabique au 18èmesiècle. Elle se distingue par sa tendance caractère rigide et son comportement répressif. L'émir Mohamed Ibn Saoud s'intéressa peu à peu au Wahabisme, et devient le beau-père de Ahmed Ibn Abdelawahab qui devient- son conseiller. C'est ainsi que le wahabisme est devenu l'idéologie dominante en Arabie Saoudite, même après l'intervention de M'hamed Ali, alors maître de l'Egypte au début du 19ème siècle pour déclarer la guerre au wahabisme. Le Salafisme est devenu depuis, synonyme de violence, notamment dans ces régions où le Wahabisme a été prôné. Bientôt des organisations Salafistes, se formèrent à travers le monde en réponse à des extrémistes sionistes notamment au Moyen Orient et à travers tous les pays. On commença à parler d'organisations terroristes formées entre autres de Salafistes. En Tunisie, ces derniers ont pu émerger après la Révolution, et pratiquer une certaine violence physique et verbale, auxquelles on n'était pas vraiment habitués. Le pire, est que ces actes sont justifiés par la liberté, que chacun conçoit à sa façon et en tous cas subjectivement. Aussi certains Salafistes purs et durs ont-ils commencé à s'organiser sous différents aspects, à tendances politiques ou sociales, afin de semer des troubles de différentes sortes et s'ériger en justiciers de l'Islam en quelque sorte. Ils se manifestent désormais un peu partout, dans les moquées ou dans des manifestations publiques. De là à se demander s'il y a vraiment des Salafistes à tendance modérée. Des modérés parmi ces derniers, existent certainement, mais ils n'ont pas posé de problèmes, pour la bonne raison qu'ils ne se sont jamais manifestés. L'idée du ministre de l'Intérieur serait géniale si des Salafistes modérés pouvaient agir afin d'endiguer le flot d'extrémisme qui menace le pays et l'empêche d'évoluer. Cela motiverait l'accord du visa à un parti de cette tendance. Mais comment reconnaît-on un Salfiste modéré, à part à sa barbe et à sa Horka ?