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Quand on demande «la mort politique» de Béji Caïd Essebsi
Chronique juridique
Publié dans Le Temps le 29 - 03 - 2012

Par Ahmed NEMLAGHI - Quelle suite sera donnée à la plainte contre le prédicateur Habib Boussarsar ?
Dimanche dernier, dans la fièvre des Salafistes sortis pour semer le trouble, et nourrir la discorde, un prédicateur aurait pris la parole pour appeler à la mort de Béji Caïd Essebsi.
Il s'agit d'un fonctionnaire au ministère des Affaires religieuses, répondant au nom de Habib Boussarsar et s'occupant à juste titre de la formation des prédicateurs. Il est donc bien placé pour indiquer les prêches qui s'imposent en cette conjoncture où le feu de la discorde est de plus attisé par ceux qui persistent à faire réintégrer au droit chemin « les suppôts de Satan .»
Mais qui sont ces derniers ? Eh bien tous ceux qui n'appliquent pas la Chariâa à la manière des Salafistes, c'est-à-dire de la façon la plus obscurantiste
Tous les moyens sont bons à commencer par les discours sophistes jusqu'à la violence. Celle-ci serait même la conséquence logique pour certains d'entre eux qui, persistent et signent. Bien plus d'autres vont plus loin pour élaborer des Fatwa selon lesquelles ils appellent à la mort des mécréants.
Ce fut le cas de Habib Boussarsar qui a appelé à la mort de Caïd Essebsi, pour la simple raison que ce dernier n'adhère pas à la position des Salafistes et n'a jamais cautionné la violence et la menace contre la liberté d'opinion.
Cet appel constitue sur le plan juridique le délit de menace de mort, et c'est la raison pour laquelle, trois avocats, Maitres, Abdessatar Messaoudi, Mekki Jaziri et Abdelaziz Kefi, ont déposé hier une plainte au parquet de Tunis, contre le prédicateur précité. Quelle suite sera donnée à cette plainte ? C'est au procureur de décider de l'opportunité d'ordonner l'ouverture d'une enquête, au cas où il jugera utile de poursuivre le prédicateur en question.
Ce dernier, pour se justifier a souligné dans une mise au point faite à certains médias, qu'il n'a pas appelé à la mort physique de BCD mais à sa mort politique.
Et quand bien même il aurait appelé à la mort politique de BCD, c'est quand même un délit d'incitation à la violence, et un manquement aux obligations premières d'un prédicateur consistant à éviter autant que possible,la Discorde.
C'est la Fitna qui est assimilée au meurtre, et même pire, selon la Sainte Parole de Dieu.
Il justifie cet appel par « l'implication de l'ancien ministre dans la répression sous le régime de Bourguiba et de Ben Ali .»
Oublie-t-il que Béji Caïd Essebsi qui, bien que Bourguibiste jusqu'à la moelle, fut parmi les premiers et les rares à avoir dénoncé certains abus, en n'hésitant pas à tenir tête au « Combattant suprême » en pleine séance de l'Assemblée Nationale à l'époque. Il n'a jamais cautionné le régime de Ben Ali ni participé à ses rouages.
Mais au fait, que veut dire un appel à la mort politique devant une foule excitée et prête à user de la violence tous azimuts ? D'autant plus que plusieurs personnes présentes sur les lieux, affirment mordicus qu'il s'agit bel et bien d'un appel à la mort physique, de la part dudit prédicateur et fonctionnaire de l'Etat, tenu pourtant à l'obligation de réserve.
C'est simplement une rhétorique usitée sciemment par ceux qui continuent à noyer le poisson, et dont certains prédicateurs mettent le feu et demandent d'où provient la fumée.


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