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Badiaa et Stacey Kent : un air de liberté !
Démarrage ce soir de la 7ème édition de Jazz à Carthage by Tunisiana
Publié dans Le Temps le 05 - 04 - 2012

Jazz à Carthage by Tunisiana avait été mis en suspens l'an dernier pour cause de révolution. Beaucoup de choses ont changé en Tunisie depuis, mais Jazz à Carthage est resté, la preuve en est que la manifestation répond toujours à ses engagements premiers : relever le défi d'un événement récurrent en donnant à entendre du jazz dans toute sa diversité. Une diversité qui est le maître mot du monde contemporain.
Et l'affiche de cette édition répond à cette variété. Les inspirations sont plurielles et les mélanges subtils. Que les influences soit blues, rock, samba, bolero, pop, folk, que la dominante soit classique ou les rythmes, ceux de l'Afrique originelle, le jazz est toujours présent à l'oreille.
Par le biais des reprises qui permettent à tout un chacun de retrouver des standards ou de se familiariser avec le jazz et en donnant à entendre des artistes qui explorent des sentiers plus aventureux, Jazz à Carthage by Tunisiana a conscience de répondre aux exigences d'un public, lui aussi composite.
Jeunes et moins jeunes, novices ou initiés sont partie prenante du succès de cette manifestation qui perpétue une tradition forte de plus de cinquante ans de présence en Tunisie. Au programme de ce soir, à 20H30 au Carthage Thalasso – Gammarth : Badiaa (Tunisie) et Stacey Kent (USA).
"Anoujad"
Badiaa est de ceux qui n'ont pas attendu le soulèvement pour élever la voix de la révolte contre l'injustice. Sa musique à elle vient du vieux fonds tunisien, celui des montagnes, acclimatée, comme elle, aux lumières de la ville. Non pour un retour plus ou moins folklorique aux musiques traditionnelles qui a vu, ces dernières années le pire et le meilleur mais comme source, profonde en elle. Le choix de la langue n'est pas anodin non plus, ses textes sont pour la plupart en arabe littéraire. C'est juste qu'elle y est à l'aise et que c'est sa langue d'expression écrite. Elle chante aussi en tunisien, avec parfois des accents kéfois, pour dire les héros du quotidien, les sans nom et les sans voix, ceux pourtant sans qui rien ne serait arrivé, comme cette "azouza hamia" qui résiste dans son "houch".
Elle apporte ce sang neuf à la scène tunisienne qui, depuis Anouar Brahem et Dhafer Youssef, n'avait pas vu d'artiste aussi original et exigeant. Cette frêle mais volontaire trentenaire est dans la lignée d'une Joan Baez, avec laquelle elle partage une même voix, un même engagement et une même quête d'émotion pure. Elle cherche la justesse, avant tout, confiant que "trop de beauté tue la beauté". Pendant ses trois ans d'exil londonien, elle a travaillé sans relâche en se frottant à toutes les musiques et partageant la scène avec de nombreux artistes. Elle a notamment fait partie de la formation d'Afro-Beat, Awalé.
"Anoujad" est le titre de ce premier album qu'elle porte depuis deux ans. Enregistré en Tunisie, avec des musiciens tunisiens, il comprend des chansons maturées sur scène. A part "Nadi Aal Hifa", un titre du patrimoine kéfois, travaillé en collaboration avec Noureddine Ouerghi et "Ila Salma" dont les paroles sont de la poétesse palestinienne Fadwa Touqan, tous les textes sont d'elles. Les sonorités, elles viennent d'Afrique, du jazz, du dub avec aussi, quelques morceaux à la guitare acoustique qui donnent à entendre l'épure de sa voix. Badiaa Bouhrizi Ouerghi, qu'on a connue aussi sous le pseudonyme de Neyssatou, anagramme de Tounessia, est de ces artistes qui placent haut la barre de la création tunisienne. Et c'est tout à l'honneur de son public.
Une vocaliste sensuelle
Stacey Kent grandit à New York, où elle s'imprègne de la musique de Frank Sinatra, de Nat King Cole et d'autres maîtres du répertoire connu sous le nom du "Great American Song Book". Après des études littéraires à Sarah Lawrence College, elle continue à élargir et perfectionner son répertoire personnel des standards du jazz, sans pourtant s'engager dans une carrière de chanteuse professionnelle.
Il y a plusieurs années, Stacey Kent s'installe à Londres.
Son talent ne passe pas inaperçu et on l'invite à rejoindre le Big Band "Vile Bodies" (d'après le roman célèbre d'Evelyn Waugh, qui décrit la vie bohème de Mayfair pendant les années 30, années dites "jazz").
Stacey Kent n'hésite pas. Cette proposition lui permettra de chanter les transcriptions originales de thèmes joués pendant les années 30. Comme ses précurseurs Frank Sinatra, Mildred Bailey, Ella Fitzgerald ou Billie Holiday
Elle fait donc son apprentissage du jazz avec un Big Band, avant de devenir soliste.
Humphrey Lyttleton, critique et musicien de jazz de grande renommée, dit de Stacey Kent : "Son registre est magnifique, son phrasé parfait, imprégné d'un swing sans faute".
Elle chante alors aux côtés de grandes stars américaines : Harry Allen, Warren Vaché, Kenny Davern, Scott Hamilton. Elle part en tournée en Scandinavie, en France, en Suisse et en Allemagne. A New York elle se produit au Blue Note et au Birdland.
Stacey Kent n'hésite pas à explorer d'autres domaines. Dernièrement elle a été sélectionnée pour chanter avec un Big Band dans la version cinématographique de Richard III, réalisé par Ian McKellen. C'est elle qui chante le générique du film, ce qui lui a valu un succès retentissant des deux côtés de l'Atlantique. Le New York Times la décrit comme "une vocaliste sensuelle qui roucoule le thème initial ».


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