Certes, la politique est un sport où la tactique, , les dribbles, l'art de l'esquive et, surtout, les coups bas sont monnaie courante. Mais le sport doit rester en dehors de la politique dans la mesure où « le corps sain dans un esprit sain » ne peut respirer l'air malsain des politiciens. Qu'on le veuille ou non, la politique est une arène, où tous se démènent pour mettre l'adversaire dans la peine. C'est un sport sans foi, ni loi où chaque mot est entendu de mauvaise foi, lu deux degrés plus bas, commenté comme un appel au combat. Le sport n'a pas besoin d'entrer sur ce terrain-là, car il n'en sortira pas. Malheureusement, notre ministre des Sports s'est aventuré sur ce terrain glissant oubliant qu'il était attendu au tournant par ceux qui n'ont pas, encore, digéré sa désignation la considérant comme « politico-médiatique » et n'ayant rien d'un projet stratégique. Et comme s'il voulait répondre à ses détracteurs, il a tenu un discours politique, à Bab Souika, tout en « couleurs ». La réaction il en a vu de toutes les couleurs. C'était, à notre sens, une erreur. M.Tarek Dhiab aurait dû rester sur son propre terrain, le sport, un domaine qui est le sien. Certes, qui ne parle pas politique, aujourd'hui ? Qui n'a pas son avis ? Et un ministre, a fortiori ! Mais pas lui ! En effet, il y a tellement de chantiers dans son ministère, tellement de problèmes dans le sport et dans la jeunesse, qu'il était «surabondant» d'aborder le conseil constitutionnel, les élections, les élus et les manifestants. La politique est un terrible jeu, et avec la Révolution, celui qui s'y met prend feu…