Ennahdha compte près de 50 000 adhérents répartis sur 264 sections locales Les préparatifs du 9ème congrès du mouvement islamiste Ennahdha prévu en juillet prochain s'accélèrent. Les congrès des 264 sections locales du parti devraient s'achever aujourd'hui, a précisé Riadh Cheîbi, président de la commission chargée des préparatifs du prochain congrès du mouvement. Selon lui, le taux de participation à ces congrès a dépassé 80% des adhérents aux sections locales. Les congrès de ces structures de base aboutiront à l'élection de nouveaux bureaux directeurs locaux ainsi qu'au choix des délégués au prochain congrès du mouvement. Place ensuite aux congrès des fédérations régionales qui seront marqués par le renouvellement des comités directeurs de ces structures intermédiaires ainsi que par la discussion des différentes motions du congrès national. Au total, 1103 délégués des régions, la communauté tunisienne à l'étranger et les diverses instances dirigeantes du parti participeront au congrès. Chacun des 24 gouvernorats sera représenté par 16 congressistes. La jeunesse estudiantine du parti sera aussi représentée par 16 délégués. A cela s'ajoute un représentant pour chaque 2500 adhérents, soit 450 délégués. 103 congressistes devraient, par ailleurs, représenter la communauté tunisienne à l'étranger. Les membres du Bureau exécutif, du gouvernement et du groupe parlementaire seront, quant à eux, congressistes d'office. Selon M. Cheîbi, Ennahdha compte actuellement près de 50.000 adhérents A noter qu'Ennahdha avait administré, fin février dernier, une cure de jouvence à son Bureau exécutif. Ainsi, Fethi Ayadi a été élu à la tête du comité constitutif, en remplacement de Ali Laârayedh, devenu ministre de l'Intérieur. Riadh Cheîbi a été, quant à lui, élu président de la commission chargée des préparatifs du prochain congrès du mouvement en remplacement de l'actuel ministre de la Santé, Abdellatif Mekki. L'objectif de ce rajeunissement des hauts cadres du parti était d'insuffler un sang nouveau à une direction de plus en plus vieillissante et lourdement affectée par plus de deux décennies de prison et d'exil. Ce même objectif sera, poursuivi, durant le congrès, même si des doutes persistent sur le retrait de Rached Ghannouchi de la présidence du parti. Bien qu'il ait déclaré qu'il compte passer le flambeau, le cheïkh âgé de 71 ans pourrait répondre favorablement aux demandes des militants qui commencent déjà à l'appeler à renouveler sa candidature au poste de président comme ce fut le cas lors des congrès de 2001 et de 2007.
La mort du militant d'Al-Watad est accidentelle L'enquête ouverte par le Procureur de la république a révélé que la mort d'Abdelmajid Kthiri, militant et dirigent régional du Parti des patriotes démocrates (Al-Watad) à Béja, est accidentelle, a-t-on appris, hier, auprès de Chokri Belaïd, secrétaire général de ce parti d'extrême droite. «Notre camarade qui a trouvé la mort dans la nuit de jeudi à vendredi, a été percuté par un chauffard qui a pris la fuite. Ce dernier a été déjà arrêté », a précisé M. Belaïd Enseignant du secondaire et militant syndicaliste, la victime était un membre actif d'Al-Watad à Amdoun. Le défunt a été retrouvé tard à côté de sa voiture par des passants le vendredi 6 heures du matin par des passants.
Béji Caïd Essebsi ne va pas créer un nouveau parti L'initiative lancée le 26 janvier 2011 par l'ancien Premier ministre Béji Caïd Essebsi devrait prendre forme à la fin du mois en cours; apprend-on auprès du groupe de travail chargé de la définition des grandes orientations de l'initiative. Selon les mêmes sources, l'initiative devrait encourager le regroupement d'un grand nombre de partis se réclamant de la mouvance centriste afin de constituer un front démocratique et moderniste capable de faire contrepoids au parti islamiste Ennahdha. Dans le cadre de ce front qui doit prendre la forme d'une coalition électorale de circonstance, chacun des partis membres garde son appellation et ses structures. Le projet de Caïd Essebsi vise ainsi à instaurer une vie politique bipolaire, avec deux grands partis politiques, l'un de tendance religieuse et l'autre d'obédience civile, avec pour l'un et l'autre de petites formations politiques qui constitueront un peu leurs satellites. Dans le cadre de ce paysage politique caractérisé par la présence de « deux majorités», les petits partis seront appelés à évoluer en tant qu'ailes ou tendances au sein des grands partis. A noter que plusieurs personnalités politiques figurent dans le groupe de travail qui s'emploie à donner forme à l'initiative de Caïd Essebsi. L'on peut citer parmi ces personnalités, Taïeb Baccouche, Boujemaâ R'mili, Omar S'habou, Ridha Belhaj, Slim Chaker, Lazhar Akremi, Wafa Makhlouf, et Mohsen Marzouk.
Demain, réunion très chaude de la commission administrative de l'UGTT L'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) tiendra demain une réunion extraordinaire de sa commission administrative nationale. A l'ordre du jour, l'examen de la situation sociale dans le pays et plus particulièrement des mesures à prendre face à l'attachement du gouvernement à une année blanche en ce qui concerne les augmentations salariales. Le secrétaire général de l'UGTT, Hassine Abbassi a exprimé jeudi le refus de la centrale syndicale de la proposition du gouvernement concernant l'année blanche Estimant que les salariés ne peuvent en aucun cas faire plus de sacrifices à l'heure où leur pouvoir d'achat ne cesse de se détériorer sous l'effet de la flambée des prix des produits de base, M. Abassi a appelé le gouvernement à lancer un round de négociations salariales se limitant à une seule année. Il a également estimé que le gouvernement dispose d'une marge de manœuvre pour compenser les augmentations salariales qui seraient accordées aux fonctionnaires, citant notamment l'accroissement des recettes fiscales, la récupération des magots détournés par le clan Ben Ali-Trabelsi et l'incitation des hommes d'affaires à investir et à créer de la valeur ajoutée.