Après les événements du week-end dernier, à Jendouba et Ghardimaou et bien avant dans d'autres villes de l'intérieur, il y a lieu de tirer la sonnette d'alarme, car il y a réellement péril en la demeure. Par le passage à un palier supérieur de la spirale de la violence, le mouvement dit salafiste, dépasse toutes les bornes du tolérable, dévoile sa vraie nature. Celle d'ennemi de la démocratie et s'affiche comme une menace pour la transition démocratique, la paix sociale et l'économie nationale.
D'ailleurs, la presse internationale a aussitôt donné une image horrifiante de ce qui s'est passé et les chancelleries du monde occidental, qui suit par étapes les développements de la situation chez nous, depuis l'avènement de la Révolution, ont tiré des conclusions pour le moins hâtives mais, néanmoins, compréhensibles, conseillant à leurs ressortissants une vigilance accrue et évoquant pour certains des risques d'attentats terroristes sur le sol tunisien.
Ce qui porte un coup fatal à l'image de la Tunisie en tant que destination touristique et terre d'accueil pour les investissements étrangers.
L'économie tunisienne, déjà à bout de souffle, ne peut supporter encore plus de soubresauts périlleux, ni d'agitation sociale, de quelque origine que ce soit, encore plus à visée politique ou sous le masque de la religion.
Et c'est au gouvernement de veiller à la préservation de la paix sociale, à la protection de la population et des biens publics et individuels.
Or, ce qui a été constaté depuis l'apparition des salafistes sur la scène nationale, c'est un laxisme inquiétant et un laisser aller déroutant qui n'a fait qu'aggraver les choses et à l'arrogance de ces individus sortis d'on ne sait où.
Pourtant, plusieurs ministres, issus du mouvement Ennahdha ont promis à plusieurs reprises une stricte application de la loi, c'est-à-dire, la fin de la permissivité et de l'impunité pour ces hommes et ces femmes qui veulent imposer par la force un mode de vie et des traditions étrangers à la société tunisienne. On est encore dans l'attente du passage à l'acte.