Deux adolescents, le jeune homme gère une cafétéria appartenant à sa famille, bonne situation et aucun souci d'argent. La jeune fille est étudiante, elle réside au même quartier que son prince charmant. Les deux jeunes se sont connus, se sont aimés et de jour en jour cette amitié se développait en attendant la réalisation de leur vœu le plus cher : le mariage. La fille est issue d'une famille aisée. Son père ne recule devant rien pour satisfaire ses besoins. Cette situation était connue par le prince charmant. Il ne ratait aucune occasion pour demander de l'argent à sa bien aimée. Celle-ci répondait toujours favorablement en lui donnant ce qu'il voulait. Une fois il l'a priée de lui filer la somme de 180 Dinars pour réparer son téléphone portable. Aussi et ayant su que le père jouissait d'une gratuité de bons d'essence, il a demandé à son amie de lui ramener quelques bons. Elle lui a ramené plusieurs fois des bons, sans se soucier le moins du monde qu'il était en train de l'arnaquer. Face à cette situation et face aux demandes exagérées et qui se multipliaient de jour en jour, la jeune fille a eu des doutes sur les intentions de son ami. Elle lui a fait savoir qu'elle n'était plus en mesure de répondre favorablement à ses demandes. Cette prise de position de la jeune fille a tout chambardé. Le jeune homme s'est complètement retiré et a informé la jeune fille qu'il a décidé de mettre un terme à leur relation.
A chaque fois où elle venait le voir croyant toujours qu'il serait son futur époux, la discussion tourne aux altercations.
Le jour des faits, ils se sont dirigés vers un lieu presque désert, une ruelle assez peu fréquentée. Là il l'a bombardée d'insultes et de propos indécents puis jugeant que cela n'était pas suffisant et afin de la persuader une fois pour toutes de ne plus revenir le voir, il a tenté de lui balafrer le visage après l'avoir durement agressée.
La jeune fille s'est rendue à l'hôpital où elle reçue les soins nécessaires puis après avoir tout raconté à son père, elle s'est dirigée vers le commissariat de police où elle a déposé plainte contre son agresseur et a relaté toutes les péripéties de son aventure et surtout le fait qu'elle a été arnaquée à maintes reprises. Le jeune homme a été convoqué. Il a avoué les faits qui lui étaient reprochés mais a déclaré qu'en voulant mettre un terme à cette relation, il s'est trouvé confronté à cette accusation calomnieuse déclarant que c'est son amie qui lui proposait de temps en temps son aide en le gratifiant des bons d'essence qu'elle volait à son père.
Le jeune homme a été traduit en état d'arrestation devant la chambre correctionnelle du tribunal de 1ère instance de Tunis pour répondre de cette accusation. Il a réitéré ses déclarations données au cours de l'instruction.
Deux avocats ont pris la défense du jeune homme. Ils ont essayé d'expliquer au juge qu'il s'agit d'une accusation non fondée. L'un des avocats a expliqué que le jeune homme a tout fait pour rompre cette relation à l'amiable, mais il s'est avéré qu'il avait affaire à une fille assez collante. Le jeune homme a laissé la gestion de la cafétéria pour changer de quartier et aller travailler dans une autre cité. Il a séjourné dans une clinique de cardiologie à cause de plusieurs crises. Mais la fille n'a jamais lâché prise, elle tenait à conserver son ami par tous les moyens. C'est devant ce comportement qu'il y a eu une altercation au cours de laquelle le jeune homme a légèrement agressé la fille.
Les deux avocats ont prié le juge de considérer cette agression comme étant légère et d'accorder les circonstances atténuantes en se limitant à la période que le jeune homme a passée en état d'arrestation.