«Et que les détenteurs de richesses et d'aisances parmi vous, ne jurent pas de ne plus faire des dons aux proches, aux pauvres , et à ceux qui émigrent dans le sentier d'Allah. Qu'ils pardonnent et absolvent. N'aimez-vous pas qu'AllAh vous par donne ? Et Allah est Celui Qui pardonne et il est Miséricordieux. » (An Nour- verset 22)
Ce verset a été révélé au Prophète Mohamed, ainsi que d'autres versets de la même Sourate, pour innocenter son épouse Aîcha, suite à la calomnie accusée d'avoir eu des relations avec une tierce personne.
Aboubakr , le père de Aïcha a été affligé et vexé par cette calomnie dont sa fille a été l'objet et en a voulu à tous les calomniateurs, dont un proche parent qui bénéficiait régulièrement d'une aide financière de sa part.
Aboubakr au summum de la colère décida de couper court avec ce cousin de mauvaise foi et de lui suspendre cette aide. N'est-il pas le calomniateur de sa propre fille ?
Mais dès que le Prophète a eu la révélation, et prononça le verset ci-dessus, et notamment : « n'aimeriez-vous pas qu'Allah vous pardonne ? », Aboubakr qui était à côté du Prophète, s'exclama, dès qu'il entendit ce verset : « En effet, Emissaire d'Allah, j'aime bien qu'Allah me pardonne ! »
Il avait compris que ce verset le concernait plus que quiconque. Il avait supprimé l'aide à ce proche parent pour des raisons qui touchaient à sa dignité, mais il fallait qu'il pardonne, pour qu'il soit pardonné par Allah.
Aussi avait-il repris l'aide à cette personne, laquelle ne manqua pas d'ailleurs de se confondre en excuses devant lui, en fondant en larmes, devant la bonté de cet homme fidèle au Prophète et aux enseignements de l'Islam à travers la Sainte Parole d'Allah.