Le vendredi 3 novembre, le Festival International de Hammamet rend un vibrant hommage à Hédi Guella, grand musicien tunisien décédé le 14 mars dernier, en compagnie de trois géants de la musique tunisienne et de son frère, Jamel Guella. Né à Denden le 24 février 1951, Hédi Guella est un artiste tunisien connu pour ses textes engagés. Voix des opprimés et des pauvres, il tient sa passion de la musique de son père, Hassan Guella, considéré comme l'un des plus grands joueurs de Maqamat tunisien. Il a d'abord étudié la traduction technique, avant de se tourner définitivement vers la musique, en jouant notamment auprès de Mahmoud Darwish et de Nizar Qabani sur la scène du théâtre de Carthage. Depuis cette prestation très remarquée, il a participé à de nombreux festivals dans le monde arabe et en Europe. Il est considéré comme l'un des plus grands compositeurs et interprètes tunisiens de son temps.
Pour rendre hommage à son travail et à son engagement, trois groupes se succèderont sur scène, Ouled El Manajem, Les Colombes Blanches et Al Bahth Al Moussiqi (la Recherche Musicale), ainsi que le frère de Hédi Guella, Jamel Guella.
Fondé à Oum Al Arais en 1977, le groupe Ouled El Manajem est connu pour sa verve, son charisme et ses textes engagés en faveur de la liberté, la femme, la Palestine ou encore des plus démunis.
Les Colombes Blanches sont des artistes atypiques et novateurs qui posent leurs textes poétiques sur des musiques populaires tunisiennes. Eprises de liberté, ces Colombes se sont réunies en février 1980, dans l'objectif de chanter les poètes contemporains. Leur objectif principal est le partage du savoir musical avec le public.
Grande voix de la chanson engagée tunisienne des années 80 et 90, Al Bahth Al Moussiqi est, au moment de sa création, porteuse de tous les espoirs estudiantins. La réputation de ses instrumentistes, paroliers et chanteurs va de pair avec leur talent.
Enfin, Jamel Guella, frère de Hédi et joueur de oud, interprétera plusieurs chansons en hommage à son frère.