Des joueurs agressés en fin de la première mi-temps, avec notamment un violent coup de tête adressé par un responsable bizertin au milieu sfaxien Chaker Bergaoui qui l'empêcha de reprendre le jeu après la pause. Des propos indécents adressés par des personnes appartenant au club bizertin au président du comité provisoire du CSS, Lotfi Abdennadher et son porte-parole Chafik Jerraya. Au point que ces deux responsables entendant des vertes et des pas mûres, finirent par quitter le stade à la fin de la mi-temps préférant ainsi ne pas réagir à la provocation ce qui aurait pu faire dégénérer encore plus l'ambiance générale qui régnait au stade, une ambiance particulièrement hostile à l'égard de la délégation sfaxienne entière (joueurs, dirigeants et accompagnateurs) craignant le pire, les responsables sfaxiens présents sur les lieux durent éloigner le bus du stade avant la fin du match pour lui éviter d'éventuels dégâts.
A la fin du match, dans les vestiaires, l'équipe sfaxienne a dû passer des durs moments avant de pouvoir quitter le stade à bord des véhicules de la police.
Tout ce qui s'est produit en cours et à l'issue de la rencontre n'est rien en comparaison avec les basses manœuvres qui ont précédé le match disait Naceur Bedoui, le responsable de l'équipe première de football.
Les accusations intentées par ce dernier sur le plateau d'une émission sportive télévisée sont particulièrement graves. D'après Naceur Bedoui, un responsable bizertin a bien voulu régler la facture du séjour du CSS dans un hôtel de la ville. Pis encore, et toujours d'après le responsable sfaxien, on cherche à faire comprendre aux joueurs du CSS qu'ils pourront toucher chacun jusqu'au 5000 dinars au cas où l'équipe lève le pied.
Cela s'appelle tout simplement, une tentative de corruption punissable par la loi.
Faux procès d'intention
Le CSS, l'un des plus anciens clubs du pays (crée en 1928) qui fut de tout temps une authentique école de civisme ne pouvait pas jouer de complaisance avec quiconque. L'équipe sfaxienne, en foulant mercredi après-midi la pelouse du 15 octobre, n'avait de souci que la préservation de l'éthique sportive et par la même occasion sa 3ème place au classement lui donnant droit de prendre part la saison prochaine à la Coupe de la CAF.
Libry était libre de ses mouvements
Mais, bien avant le match, des rumeurs colportées par la partie adverse laissaient entendre que le CSS va jouer avec détermination et évoluer motivé au plus haut niveau pour servir l'intérêt de l'Espérance pour lui avoir donné en « cadeau », Didier Libry et Zine El Abidine Souissi.
On a délibérément oublié que ces deux éléments ont été libérés par l'Espérance au terme d'une résiliation à l'amiable de leur contrat respectif. Libry a été invité à choisir un autre club pour dégager la place du 3ème joueur étranger à la nouvelle recrue Emmanuel Clautey. Quant à Souissi, il a été prêté au club « Noir et Blanc » pour un an parce qu'il était constamment sur le banc. Sans compter que ces deux éléments sur décision du futur président sfaxien, Lotfi Abdennadher n'ont pas été alignés contre le CAB.
Toujours est-il que ce n'est pas à coup de ce genre « d'affaire » qui n'en est pas au juste une, qu'on pourrait faire dégager notre football des sentiers battus où il s'est probablement et dangereusement engagés.