Des grévistes de la faim à Skhira ont pris contact avec notre journal pour lui faire part de leur indignation face à l'indifférence manifestée par l'hôpital de la ville qui « a refusé de nous dépêcher une équipe médicale malgré nos appels de détresse. En effet, nous sommes dans le désarroi depuis que des signes d'asthénie se sont manifestés chez deux de nos compagnons. Non seulement, ils se sentent abandonnés par leurs forces mais de plus, ils ont des accès de fièvre. » En réalité, les grévistes de la faim à Skhira se plaignent de l'indifférence générale vis-à-vis de leurs revendications. Se considérant comme des laissés pour compte, les cinq citoyens se disent de plus en plus gagnés par un fort sentiment de frustration : « En effet, non seulement, les autorités continuent de nous ignorer, surtout depuis le déclenchement de la grève de la faim le 7 novembre courant, mais qui plus est, à l'hôpital de Skhira, on refuse de nous secourir sur place » Le problème, c'est que le cas de ces grévistes de la faim, risque d'empirer, faute de contrôle et de suivi médical, surtout que c'est le week-end et que ces citoyens ne disposent pas de moyens de transport.