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Nida Tounès interrompt son meeting après l'envahissement de la salle par des contestataires
Djerba
Publié dans Le Temps le 23 - 12 - 2012

Le mouvement impute au ministère de l'Intérieur la responsabilité des incidents et accuse les Ligues de protection de la révolution avec la complicité du bureau du mouvement Ennahdha
Le Mouvement Nida Tounès a interrompu son meeting, hier, dans un hôtel à Djerba, en raison de l'envahissement de la salle de réunion par des contestataires.
Ces derniers ont coupé le courant dans la salle et encerclé les entrées de l'hôtel provoquant la panique parmi plus de mille participants au meeting de Nida Tounès, a constaté la correspondante de l'agence TAP.
Des centaines de contestataires s'étaient rassemblés devant l'hôtel scandant des slogans pour réclamer le départ de Béji Caid Essebsi et l'annulation du meeting qu'il devait présider.
Dans une déclaration à l'agence TAP, Ridha Belhaj, directeur exécutif de Nida Tounès, a accusé les autorités de complicité avec les contestataires et imputé au ministère de l'Intérieur la responsabilité de ces incidents. Celui-ci n'a pas mis en place les mesures de sécurité nécessaires pour protéger la réunion, d'autant plus que le parti avait demandé d'intensifier la présence policière après la circulation sur les réseaux sociaux d'appels au sabotage de la réunion, a-t-il fait remarquer.
Pour sa part, Khemaies Ksila, membre du bureau exécutif de Nida Tounès, a accusé les Ligues de protection de la révolution d'empêcher la tenue de la réunion avec la complicité, selon lui, du bureau du mouvement Ennahdha à Djerba qui avait lancé une campagne hostile à Nida Tounès en prévision de son meeting.
Ksila a qualifié le ministère de l'Intérieur d'incapable de préserver la sécurité soulignant que de tels débordements menacent la quiétude dans le pays. Il a exprimé ses doutes quant à l'organisation d'élections dans de telles conditions.
Ce meeting a démarré, pour un court laps de temps, sans la présence de Caid Essebsi, avec au menu de la musique et de la poésie. Le président du haut comité politique du parti Républicain, Ahmed Nejib Chebbi, a prononcé une allocution dans laquelle il a fait part de la volonté de son parti de former avec Nida Tounès une vaste coalition nationale qui oeuvrera, d'abord, en faveur de la fixation de la date des prochaines élections.
Il a ajouté que des concertations seront menées avec le Front populaire pour son adhésion à cette coalition soulignant la nécessité d'unifier les rangs des partis démocratiques afin qu'ils puissent contribuer efficacement aux élections.
Feuille de route et trêve sociale
La proposition de Hamadi Jebali est-elle réalisable ?
Lors de la présentation du budget 2013, Hamadi Jebali, chef du Gouvernement provisoire a exposé les points essentiels des indicateurs de développement, tout en préconisant sur le plan politique, une nouvelle esquisse pour les prochaines élections. Il suggère la tenue des élections législatives à la fin du mois de Juin 2013 sinon au début du mois de Juillet pour les élections présidentielles à la fin de l'année. Est-ce réalisable ? Dans le même ordre d'idées, il invite l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) à une trêve sociale, jusqu'à la mise en place du prochain Gouvernement. Reste à savoir si la Centrale syndicale est disposée en ce qui le concerne à prêter une oreille attentive et accéder au désir du chef du Gouvernement. D'autre part, il est utile aussi de connaître si les conditions d'une pareille trêve pourraient être réunies ? Ce discours a-t-il répondu aux attentes ? D'un parti à un autre les avis divergent même si le pessimisme domine.
Slaheddine Jourchi :
«Le pays a grandement besoin de la mise en place
de mécanismes de dialogue effectif et opérationnel»
Le commentateur politique, Slaheddine Jourchi, estime que « le discours de Hamadi Jébali peut être jugé d'équilibré. Il a essayé de clarifier certaines questions se rapportant à la situation économique et sociale ainsi que la situation générale dans le pays. Tout d'abord, le discours n'a pas dépassé le cadre attendu d'un chef de Gouvernement. Il s'est limité à certaines attentes auxquelles tout le monde désire des réponses. Il a contourné les invectives évitant ainsi d'attaquer les autres ou de se confondre en justifications. Il n'a pas fait porter la responsabilité d'une partie du disfonctionnement de l'action gouvernementale au Gouvernement précédent ou à l'opposition. Il a essayé d'éviter la confrontation avec quiconque. Il a essayé d'être rassurant, du moins partiellement, lorsqu'il a demandé d'accélérer l'élaboration de la Constitution et a proposé une feuille de route. Toutefois, le discours n'a pas répondu à certaines questions restées en suspens. Il a essayé de convaincre les Tunisiens que la situation générale dans le pays est rassurante, contrairement au sentiment général chez la majorité des citoyens. Par ailleurs, le discours contenait une invitation à observer une trêve sociale que je considère légitime. Il n'a pas fixé ses conditions, ni avancé les garanties nécessaires pour son respect. A mon sens la trêve est un besoin vital aussi qu'impératif pour le pays et l'économie. En tant que citoyen tunisien, j'espère que les promesses et les indicateurs se réalisent. Les promesses et les ambitions sont une chose. La réalité vécue et ce qu'elle exige comme mesures rigoureuses est autre chose. Enfin, il y a quelque chose que j'attendais et qui ne figurait pas dans le discours : trouver un mécanisme de dialogue et d'ouverture du Gouvernement sur l'opposition et les forces de la société civile. Le pays a grandement besoin de la mise en place de mécanismes de dialogue effectif et opérationnel ».
Yassine Brahim :
«Nous appréhendons le scénario serpent de mer»
Secrétaire exécutif du Parti Républicain, Yassine Brahim se montre sceptique quant à l'agenda proposé par Hamadi Jébali. Il précise : « Nous avons toujours demandé à ce que les élections soient tenues le plus tôt possible. Plutôt fait, plutôt serait le mieux pour le pays. Pour les organiser à pareille date, il faudra changer radicalement la méthode de travail au sein de l'Assemblée Nationale Constituante (ANC), pour voter plusieurs lois qui déjà déplorent un retard. La Constitution aussi accuse des retards. Avec 171 articles, si on ne change pas de méthode de travail, on ne s'en sortira pas de sitôt. La date du mois de Juin ne sera pas réaliste. En plus, nous sommes surpris par l'avancement des élections législatives. Si on s'oriente vers la séparation des deux élections, législatives et présidentielles, il vaut mieux commencer par les élections présidentielles. C'est une logique classique. Il est plus réaliste de commencer par les présidentielles avant l'été, avec son mode de scrutin à 2 tours. La loi électorale pour les présidentielles est plus facile à élaborer. Nous appréhendons le scénario serpent de mer. On avance une date et puis quelques mois avant, on s'aperçoit que ce n'est pas réalisable. Il faut voir tout d'abord la désignation des membres de l'ISIE sans plus de temps à perdre, pour qu'il n'y ait pas de problèmes techniques. Quant à la trêve sociale, je pense qu'elle était acquise le 4 Décembre. Le problème est que le parti au pouvoir a tout cassé par ce qu'il a fait le jour même dans l'après-midi. Tout Gouvernement peut avoir des désaccords avec le syndicat. Dans un contexte révolutionnaire, il est préférable d'avoir le syndicat de son côté que contre soi. L'année 2013 sera très difficile sur le plan économique et social. Quelque part, cette trêve sociale est plus que nécessaire pour qu'on puisse mener à bon terme la phase de transition. Aujourd'hui, ce qui s'est passé n'a pas facilité les choses. Il faut que tout le monde se mette autour de la même table pour discuter les conditions de cette trêve ».
Mohsen Marzouk :
«Je préfère un seul agenda qui se fixe par consensus»
Membre dirigeant à Nida Tounès, Mohsen Marzouk, n'arrive pas à réaliser cette histoire de propositions d'agendas qui changent. Il dit : « une semaine avant d'avoir prononcé l'allocution devant l'ANC, Hamadi Jébali parlait d'élections présidentielles en Juin, avec un deuxième tour en Juillet. Les législatives devaient se dérouler en Juin. Puis, pour se rétracter par la suite. Je préfère un seul agenda qui se fixe par consensus. En plus, il faut attendre l'ISIE qui doit faire ses calculs. La date proposée devra âtre adoptée par l'ANC. Quant à la trêve sociale, c'est la proposition de Moncef Marzouki. Le Gouvernement n'a qu'à en parler avec l'UGTT. Il doit commencer par dissoudre les Comités dits de protection de la Révolution. L'UGTT examinera le sujet par la suite. Il ne faut pas faire de populisme. Il faut bien une trêve sociale et politique ».
Jilani Hammami :
«On parle de juin prochain, juste comme couverture pour renvoyer
les élections à plus tard»
Porte-parole du Parti des Travailleurs, Jilani Hammami, n'est pas surpris du contenu du discours de Hamadi Jébali. Il dit : « Concernant le budget, le discours ne m'a guère surpris. Nous avons déjà vu le projet de budget économique. Nous croyons que le prochain budget sera une copie du budget de 2012, loin des slogans du Gouvernement de lutter contre la pauvreté et de juguler la crise. Tous les indicateurs resteront à leur niveau antérieur, que ce soit au niveau de l'endettement, du déficit budgétaire ou de l'inflation. Le déficit est de l'ordre de 7%, l'inflation à 5,5%. Dans le volet économique, le projet n'annonce rien de bon. En écoutant Hamadi Jébali, on s'imaginait Mohamed Ghannouchi en train de présenter le budget de 2007 ou 2008. Sur le plan politique, le discours est resté dans les généralités. Rien de concret devant la recrudescence de la violence et la main mise du parti au pouvoir sur les rouages de l'Etat. Concernant l'agenda, c'est toujours la même manœuvre qui reprend. Hamadi Jébali, sait très bien que les élections ne peuvent être organisées en Juin, avec les retards cumulés par Ennahdha et la Troïka dans l'adoption des lois nécessaires. On parle de Juin prochain, juste comme couverture pour renvoyer les élections à plus tard, à la fin de l'année 2013, sinon début 2014 ».


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