Les joueurs marsois sont partis en vacances avec le sentiment du devoir accompli, du moins pour la première moitié du championnat en attendant la suite au retour de l'équipe nationale de la CAN en Afrique du Sud. Avec 11 points au compteur, et surtout 8 points d'avance sur l'avant dernier au classement, l'équipe marsoise peut se considérer comme ayant assuré son maintien en Ligue 1. Une situation qui devrait permettre de détendre l'atmosphère quelque peu altérée au début de la compétition, et de laisser les coudées franches au staff technique et surtout à Gérard Buscher de porter les correctifs qu'il jugera nécessaires pour relancer son équipe et injecter un sang nouveau pour des lendemains meilleurs. Débuts difficiles Pour revenir à la marche des marsois depuis le début de la saison, disons qu'elle n'a pas été sans difficultés. Dès la journée inaugurale, ils ont trouvé des problèmes à poser leur jeu et à aller jusqu'au bout de leurs idées. Ils ont réussi à s'imposer grâce à leur expérience et surtout à l'opportunisme de Nabil Missaoui. Cette victoire n'a pas permis au groupe d'améliorer son rendement lors des journées suivantes. Bien au contraire, les trois matchs suivants ont mis à nu les carences constatées depuis la fin de l'exercice précédent, et deux défaites l'une à Bizerte, l'autre face au CA et un bien pâle match nul contre la JSK à La Marsa, ont plongé l'équipe dans une situation assez délicate et altérer l'atmosphère du groupe, au point où Gérard Buscher a évoqué dans des cercles privés son éventuel départ et a menacé ses joueurs de le faire s'il n'y a pas une prise de conscience et une réaction à Zarzis. Le décollage Cette alerte a donné ses fruits, et l'équipe a réussi à ramener les points de la victoire de Zarzis, une victoire qui a donné des ailes aux joueurs auteur d'une honorable prestation face à l'OB ponctuée par un nouveau succès, avant de clore la première moitié du championnat par un score de parité face au champion en titre. Avec 11 points sur 21 possibles, l'ASM vient en 5ème position avec seulement 4 points de retard sur le CA second au classement. C'est dire que l'ASM n'a pas encore dit son dernier mot pour la course au Play-off. Gérard Buscher en convient, il estime que son équipe peut prétendre participer à la course à la qualification au second tour de la compétition. Le calendrier de la phase retour même s'il n'est pas très favorable donnera à l'ASM l'occasion de défendre ses chances jusqu'au bout. Avec quatre rencontres à domicile contre le CA, le CAB, l'EST et l'ESZ, contre 3 en déplacements au Kef, Béja et Kairouan, l'équipe banlieusarde conserve son statut d'outsider capable de mieux faire. Des vides à combler Toutefois l'ASM a tourné cette saison à trois cylindres. Depuis le départ de Ben Messaoud et Didier, l'équipe n'a pu retrouver ses repères. Buscher a tenter différentes combinaisons et a essayé de redéployer certains joueurs, mais ni Mansouri, ni Khemir et encore moins Mekki ou Dhaou n'ont réussi le rôle d'animateur à l'entrejeu, alors que l'entraîneur n'a pas voulu changer son plan tactique étant persuadé que seul le 4-2-2-1-1était le plus indiqué pour ses joueurs. Pour l'entraîneur marsois, des recrutements s'imposent pour pouvoir affronter la seconde partie du championnat avec des atouts majeurs et des solutions plus riches. Le recrutement d'un défenseur central, un régisseur et un attaquant est plus qu'urgent pour que l'équipe retrouve son équilibre et puisse jouer sur sa vraie valeur. Si Emir Omrani a été le premier à fouler le gazon du Chtioui venant de l'ESS, les dirigeants s'activent pour trouver les profils demandés par leur entraîneur. L'arrivée de ce groupe de joueur poussera certainement d'autres vers la porte de sortie. Ainsi après Ali Hammami et Mehdi Marzouki qui ont rompu leur contrat avec l'ASM, le jeune Nizar Amri a été prêté à JS. D'autres joueurs sont sur la liste de départ, nous les connaîtrons dans les prochains jours