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Une réalité tunisienne (2ème partie)
La nébuleuse islamiste jihadiste :
Publié dans Le Temps le 27 - 01 - 2013

L'irruption de l'Islam politique ardent et actif dans notre pays ne fait que commencer. On était dans une sorte d'état d'hibernation « protégés » par ce sens inné de la modération du Tunisien dû en grande partie au climat et surtout à la géomorphologie de notre territoire où les plaines et la mer dominent et où les montagnes sont plutôt rares.
L'accélération du phénomène a été provoquée comme le veut la nature par la Révolution qui a donné naissance à une démocratie fragile et désinstitutionnelle.
Du coup, les cellules dormantes de l'islamisme politique surtout radical se sont trouvées libérées pour agir au grand jour et ce bon peuple pacifique s'est réveillé sur une nouvelle réalité cauchemardesque de son quotidien qu'il risque de vivre pour longtemps : la violence verbale politique, religieuse etc...
La Tunisie qu'on croyait immunisée par des siècles de culture religieuse modérée se trouve à nouveau sous l'emprise d'une nouvelle conquête (Fath jadid) islamique que le commun des mortels ne soupçonnait même pas la possibilité dans le pays de la Zitouna et de Sadiki.
La « démocratie » issue de la modernité, aura été fatale à la modernisation !
On a beau annoncé ça et là avec beaucoup de prudence, j'allais dire de courtoisie timide, relisez la déclaration avant-hier du président de la Banque mondiale à Tunis, et vous en serez convaincu, que la Tunisie peut être l'initiateur d'une « démocratie islamique » authentique en comparaison avec toutes celles qui ont échoué dans le monde arabo-musulman depuis la conquête de l'Espagne à nos jours. Mais rien n'y fait le mal est trop profond pour espérer une « Révolution » à ce sujet.
Les exemples ne trompent pas. L'Iran qui a destitué le Chah Mohamed Pahlevi a-t-elle construit un Etat démocratique ! L'Arabie Saoudite, berceau de l'Islam, pays très riche, a-t-il enfanté une quelconque démocratique aux normes universelles ! Le « Printemps arabe » qui vire, de plus en plus vers l'hiver, a-t-il engagé une démarche claire, sans ruse ni atermoiement, avec une bonne volonté et une bonne détermination à propulser l'Egypte, la Tunisie et la Libye vers un système démocratique réel avec toutes ses composantes connue universellement : La séparation des pouvoirs, l'alternance pacifique par des élections transparentes et sans équivoque, la neutralité de l'administration publique, la liberté de la presse, la sacralité de l'individu, l'égalité sociale et des sexes, etc... !
Demandez aux Egyptiens, rassemblés au « Maïdane Attahrir » par dizaines de milliers ce qu'ils en pensent et ils vous le diront à travers les slogans adressés à M. Morsi : « Dégage » !
Pourquoi, alors que M. Morsi a été élu « démocratiquement » ! Eh bien, parce qu'il a imposé à l'Egypte, son peuple cultivé,raffiné et ses élites nombreuses, une Constitution par la ruse au détriment de la vertu qui l'habite en tant que « Frère musulman » !
Cette Constitution égyptienne compilée et rédigée à la sauvette puis adoptée par un référendum est plus proche du « diktat » de la rue mobilisée et terrorisée par les groupes jihadistes – « frères » d'Egypte, que d'une loi des 12 tables médiévale certes, mais conciliatrice et apaisante de toutes les catégories sociales égyptiennes. La Constitution de M. Morsi par ses « sous-entendus » et ses articles scélérats et qui ouvre grande la voie à une théocratie nouvelle au pays d'Oum Kalthoum, de Abdelwaheb et de Ahmed Rami, est rejetée par au moins la moitié des Egyptiens, ceux qui aspirent à une démocratie à l'occidentale aux normes mondiales. Résultat : le 2ème anniversaire du 25 janvier de la Révolution égyptienne qui a envoyé Moubarak aux archives de l'Histoire, a fait plus de huit morts et une centaine de blessés et ça risque malheureusement de continuer, parce que le pays est à genoux et vit de l'endettement des instances financières internationales, sans parler du tourisme, la mamelle de l'Egypte après le Nil, qui est totalement sinistré.
En Libye, c'est l'insurrection permanente de groupes armés jusqu'aux dents qui terrorisent villes et campagne et le gouvernement n'arrive pas à contrôler cette machine infernale à cause de l'intransigeance idéologique de ces groupes hors la loi.
Chez nous, les choses paraissent plus sereines et plus favorables du fait du rayonnement administratif de ce pays.
De tout temps et ce depuis la dynastie husseinite et même le protectorat français. Ce pays a toujours été « administrée » et sous contrôle relatif de l'Etat unitaire centralisé. Les historiens vous diront que les régions vivaient aussi depuis le 17ème et 18ème siècles, une certaine décentralisation. Mais, l'Etat national moderne institué à l'indépendance, a renforcé la centralisation par les gouvernorats, hiérarchiquement dépendants du pouvoir central.
Par conséquent, c qui a atténué la crise institutionnelle et politique et ses effets en Tunisie, après la Révolution, c'est le tissu administratif, facteur d'intégration et de stabilité sociale relative.
Pour tout le reste, nous sommes bien engagé sur la voie égyptienne, malheureusement. Lenteur et atermoiements dans les procédures d'institutionnalisation.
Une Constitution minée à chaque mot, chaque virgule, chaque article par des « tactiques » délibérées de ceux qui n'ont aucune envie réelle de construire un Etat démocratique et institutionnel à l'occidentale, seule référence réelle et sérieuse à défaut d'expériences anciennes et crédibles de démocraties islamiques ».
En bref, la non-méthode suivie aussi bien pour la rédaction de la loi fondamentale, que pour l'aboutissement à des élections claires et transparentes et à une construction institutionnelle qui reflèterait la synthèse consensuelle des Tunisiennes et des Tunisiens dans leur ensemble, risque de nous mener au modèle « Morsi » plutôt qu'à celui de Montesquieu revu et adapté par Kheïreddine Pacha Attounsi !
Et pourtant, il suffit de regarder l'évolution merveilleuse de la Pologne après Jaruzelski, de la Roumanie après Ceausescu ou de l'Espagne après Franco pour comprendre où nous devons aller réellement – et naturellement – si nous voulons un pays qui vit au rythme de la terre.
« Wa innaka la tahdi man ahbabt. Lakenna Allaha yahdi man yacha » !
- A suivre –


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