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« Sans la sécurité, le combat politique, devient le combat de la mort »
Ahmed Rahmouni président l'OTIM :
Publié dans Le Temps le 07 - 02 - 2013

Le moment est mal choisi pour de tels actes, ont commenté certains après l'assassinat de Chokri Belaïd, Secrétaire général du parti des patriotes démocrates unifiés. Ils parlent de cet évènement comme s'ils parlaient de saison de cueillettes des olives ou des vendanges.
Comme si on était habitués à ce genre d'actes terroristes qu'on nous a importé de je ne sais quelle région des fins fonds de l'Asie centrale, où le terrorisme est le pain quotidien d'une société qui vit encore à l'âge de la pierre.
Mais bon sang, nous sommes en Tunisie, terre d'accueil et de paix depuis des millénaires. Depuis qu'Ulysse visitant l'île de Djerba et a été agréablement surpris par ces Lotophages accueillants et dont la solidarité faisait leur bonheur.
Depuis que Sidi Mehrez, a accueilli les juifs et leur promit paix et protection en leur réservant tout un quartier à la Médina de Tunis : La Hara.
Certes notre pays vit des remous depuis la Révolution. C'est normal, et c'est un passage obligé après la Révolution, après plus d'un demi siècle de dictature durant lequel, toutes les exactions, les spoliations, et les violations des droits humains étaient permises.
Certes, les Tunisiens souffrent encore des vestiges des injustices, et des abus exercés durant l'ancien régime. Il importe pour les faire disparaître de rompre avec les pratiques désuètes dignes des mentalités figées.
Mais rien de tout cela ne justifie la violence qui n'a cessé de s'amplifier, depuis
que le gouvernement de transition a été mis en place, et après les élections du 23
octobre 2011, qui pour la première fois, dans l'histoire depuis l'indépendance,
se sont déroulées de manière démocratique et sereine.
Une violence qui n'a cessé de croître avec le temps et les tensions entre les nouveaux partis politiques. Cela pourrait être un bon signe, et de nature à consolider la transition démocratique, n'était ceux dont le but et de semer le trouble par la violence et la terreur.
Mais une aile du parti au pouvoir refuse la démocratie et agit sciemment pour
barrer chemin à ceux qui agissent pour les libertés des droits humains et des
libertés publiques.
Hier encore Chokri Belaïd déclarait aux médias, à propos des actes de
violences perpétrés au Kef « qu'il y a une aile du parti Ennahdha qui refuse les
élections ».
Aujourd'hui, il est sauvagement abattu devant son domicile, alors qu'il venait de
regagner sa voiture.
« Un acte politique »
Le ministre de l'Intérieur Ali Laârayedh a fait part de sa consternation à la suite
de cet acte qu'il a qualifié de terroriste, ajoutant que « c'est un acte politique »
et que ses services « s'emploieront à lutter contre ces pratiques violentes, pour
mettre fin à cette vague de violence »
Par sa déclaration, le ministre de l'Intérieur, dont on ne doute pas de la bonne foi
par laquelle il a toujours été animé, a mis le doigt sur le point névralgique
évoqué par les membres de la composante civile à savoir : la dérive sécuritaire.
Absence totale de sécurité
Ahmed Rahmouni, Le président de l'Observatoire Tunisien pour l'Indépendance de la Magistrature, a fait part de sa consternation pour cet acte odieux et abominable perpétré contre un juriste et un militant pour la démocratie et les droits de l'Homme, et présente par la même occasion, en son nom propre, ainsi qu'au nom de l'observatoire, les condoléances les plus attristées, à sa famille, et à tous les militants pour la Justice et les libertés que le défunt a oeuvré sa vie durant à défendre.
Par ailleurs il met en garde contre l'ampleur des violences de tous genres, qui ont mené à une pareille situation, et tient l'exécutif, et plus précisément le ministère de l'Intérieur pour premier responsable. La sécurité des citoyens en général, et des activistes politiques en particulier, relevant nécessairement de sa compétence. Sans la sécurité, le combat politique risque de devenir un combat de la mort. C'est la raison pour laquelle, la responsabilité du ministre de l'Intérieur est double : Elle est politique et pénale, a-t-il fait observer.
Pour sa part Kalthoum Kennou, présidente de l'Association des Magistrats Tunisiens, a déploré cet acte qui nous rappelle, dit-elle, l'assassinat de Farhat Hached, le militant syndicaliste, qui a été abattu presque dans les mêmes conditions mais par une organisation pro-coloniale et dans un conjoncture tout à fait différente, lorsque le pays était encore sous occupation étrangère.
« De nos jours, les conditions de l'assassinat de Chokri Belaïd, un militant de la démocratie et des droits de l'Homme, sont tout à fait différentes, pour laquelle, c'est l'exécutif qui est certainement le premier responsable. » a-t-elle ajouté.
« Nous entreprenons avec l'ordre national des Avocats une action commune, pour dénoncer cet acte et exiger une séparation totale et effective entre le pouvoir exécutif et le pouvoir judiciaire, afin d'assurer une meilleure indépendance des magistrats. C'est seulement grâce à cette indépendance qu'on peut s'assurer d'une justice équitable et sereine. L'auteur de cet acte et des actes similaires pourront alors être jugés de manière impartiale et équitable, a-t-elle conclu ».


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