Le CPR participera au nouveau gouvernement et aura un rôle actif à jouer Hédi Ben Abbès, porte-parole officiel du Congrès pour la République (CPR) a affirmé, hier, que son parti soutenait la formation d'un gouvernement de coalition en y associant des compétences nationales.«Notre parti participera au nouveau gouvernement et aura un rôle actif à jouer», a-t-il déclaré au terme d'une rencontre avec le président de la République provisoire Moncef Marzouki. Hédi Ben Abbès, qui était accompagné des membres du bureau politique du CPR, a indiqué que la proposition d'une personnalité au poste de chef de gouvernement revenait au parti qui a obtenu le plus grand nombre de sièges à l'Assemblée nationale constituante (ANC), précisant que cette question « n'est pas tranchée » à l'heure actuelle. Il a exprimé le vœu de parvenir rapidement à une sortie de la situation actuelle et à un consensus autour de la composition du nouveau gouvernement, « grâce aux positions concordantes entre plusieurs partis », estimant que « la Tunisie se supporte plus aucun blocage en ce sens ». S'agissant de la démission de Mohamed Abbou, secrétaire général du CPR, Hédi Ben Abbès a précisé que le « CPR n'a reçu aucune démission de Mohamed Abbou et considère qu'il est toujours son secrétaire général", ajoutant que le bureau politique du parti se réunira aujourd'hui (hier) en sa présence.
Hamma Hammami : «Les concertations autour du gouvernement ont emprunté une démarche vacillante» «Les concertations autour du gouvernement ont emprunté une démarche vacillante, car elles se sont focalisées sur la forme et non pas sur le contenu », a indiqué, hier matin, le porte-parole officiel du Front populaire Hamma Hammami. A l'issue de son entretien avec le président de la République provisoire Moncef Marzouki, il a estimé indispensable, à l'heure actuelle, de discuter d'un programme ou d'une politique générale pour surmonter la crise qui secoue le pays, et de régler les problèmes qui préoccupent les citoyens dont le chômage, la cherté de la vie et la violence. Il a, dans ce contexte, plaidé en faveur de l'organisation d'un congrès national de sauvetage qui, a-t-il expliqué, aura à se pencher sur la crise que connaît le pays, s'agissant notamment de la crise politique et des moyens de former un gouvernement de gestion des affaires courantes. «La Tunisie dispose de compétences apolitiques capables de gérer cette phase », a-t-il lancé, précisant que « le Front populaire n'envisage pas la participation à un gouvernement de coalition politique ». Les mois gaspillés à la discussion du remaniement ministériel et le temps dépensé depuis l'assassinat de Chokri Belaid, a-t-il dit, auraient pu être épargnés en convoquant un congrès national de sauvetage.
Le mouvement Echaab ne participera à aucun gouvernement formé sur la base de quotas politiques Le secrétaire général du mouvement Echaab, Mohamed Brahmi, a fait savoir que son parti n'accordera son soutien politique à aucun gouvernement formé sur la base de quotas politiques et ce, à l'issue de la rencontre qu'il a eue, hier, au Palais de Carthage, avec le président de la République provisoire, Mohamed Moncef Marzouki. Il a souligné l'importance du dialogue national en tant qu'unique issue à la crise dans le pays, « sans quoi nous ne sortirons pas de cette spirale », a-t-il poursuivi. Brahmi qui était accompagné d'un membre du bureau politique de son mouvement, Zouhair Maghzaoui, a espéré que la classe politique, dont notamment Ennahdha, comprenne le caractère sensible de la situation et s'implique dans le dialogue national. Il a, par ailleurs, indiqué que le mouvement Ennahdha ne compte pas reconduire Hamadi Jebali, dans son poste de chef du gouvernement. Et d'ajouter, « si (les responsables de ce parti) avaient accepté, dès le départ, les conditions émises par Jebali, ils n'auraient pas fait avorté son initiative ».
Le siège du parti Ennahdha à Kébili attaqué Le bureau local du parti Ennahdha dans la délégation El Faouar (gouvernorat de Kébili) a été attaqué mercredi soir. "Deux jeunes ont enfoncé la porte principale du bureau et ont tenté d'incendier le siège", a indiqué le membre du bureau local du mouvement, Mohamed Ben Ibrahim au correspondant de l'Agence TAP. "Le bureau a été saccagé et quelques documents ont été endommagés par les flammes sans provoquer de grands dégâts", a précisé la même source.
Attachement inconditionnel du Parti Républicain à la neutralité des ministères régaliens «Le Parti Républicain (PR) réaffirme son soutien de principe à Hamadi Jebali pour poursuivre la conduite de la prochaine étape », a indiqué, hier matin, le porte-parole officiel du parti Issam Chebbi. Le PR réaffirme, également, son attachement inconditionnel à la neutralité des ministères régaliens et à un gouvernement mixte qui regroupe, à la fois, des politiques et des compétences, a-t-il ajouté devant un parterre de journalistes. Le Parti Républicain n'envisage pas la participation au gouvernement pressenti, a-t-il encore confié, estimant indispensable d'accélérer la formation de ce gouvernement qui, a-t-il dit, constitue un pas important pour faire sortir le pays de l'impasse dans laquelle il se trouve. Issam Chebbi a, également, plaidé en faveur de la participation de toutes les formations politiques au dialogue national pour réussir ce processus transitoire jusqu'à présent « trébuchant ». La majorité au pouvoir, a-t-il lancé, doit placer l'intérêt du pays au dessus de toute autre considération partisane. Par ailleurs, il s'est déclaré préoccupé face à la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays notamment sur fond de saisie d'une grande quantité d'armes dans la délégation de M'nihla du gouvernorat de l'Ariana. Il a, dans ce contexte, mis l'accent sur l'impératif de mettre tous les moyens nécessaires à la disposition des forces de l'ordre pour faire face à ce grave phénomène qui, a-t-il dit, « menace la paix civile et la sécurité publique ». D'autre part, Chebbi a dénoncé le black-out injustifié du ministère de l'Intérieur sur les circonstances de l'assassinat de Chokri Belaid, plaidant, à ce propos, en faveur de la mise en place d'une « commission d'enquête indépendante » sur cette affaire. «La situation en Tunisie ne doit pas perdurer plus longtemps », a, pour sa part, indiqué la Secrétaire générale du Parti Républicain Maya Jeribi, estimant que «la formation gouvernementale tant attendue doit être constituée dans les prochains jours ». «Le Parti Républicain se concerte, actuellement, avec les membres de l'Union pour la Tunisie pour unifier les positions », a-t-elle encore confié.
Ettakatol : placer l'intérêt du pays au-dessus de toute considération partisane Mouldi Riahi, membre du Bureau politique du parti Ettakatol, a affirmé, hier, que son parti soutenait la candidature de Hamadi Jebali au poste de chef du gouvernement. «Notre parti soutient la candidature de Hamadi Jebali au poste de chef du gouvernement eu égard à l'écho favorable suscité par son initiative auprès de la classe politique et la société civile », a-t-il déclaré au terme d'une rencontre avec le président provisoire de la République Moncef Marzouki. Mouldi Riahi, qui était accompagné d'une délégation d'Ettakatol, a indiqué que son parti prônait l'élargissement de la coalition au pouvoir en y associant de nouveaux partis, groupes parlementaires et des compétences. «Face à la conjoncture actuelle, a-t-il ajouté, toutes les parties sont aujourd'hui appelées à éviter les tiraillements politiques et à placer l'intérêt du pays au dessus de toute considération partisane ». La délégation d'Ettakatol est composée de Mouldi Riahi, Khalil Zaouia, Ilyes Fakhfakh et Jalel Bouzid.