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Qu'attendent nos professionnels du nouveau ministre du tourisme ?
Tourisme
Publié dans Le Temps le 15 - 03 - 2013

Ingénieur en informatique et en marine marchande, Jamel Gamra vient d'être nommé ministre du Tourisme. La mission qui attend ce premier responsable du tourisme n'est pas de tout repos. Son programme devra répondre aux mille et une attentes des professionnels. Face à une conjoncture morose, il a donc beaucoup problèmes à résoudre surtout que le secteur est en butte à plusieurs difficultés conjoncturelles.
Face à ce faisceau d'urgences, toutes prioritaires les unes que les autres, hôteliers et agents de voyages attendent que le nouveau ministre s'engage résolument et fasse preuve d'imagination et d'innovation. Saura-t-il durant les douze prochains mois, remettre à flot un secteur en train de couler afin qu'il devienne le phare des hôteliers dans la tempête ? Cette nomination, tant attendue, pourra-t-elle redonner confiance aux opérateurs et aux investisseurs ? Ecoutons-les :
Mohamed Ali Toumi Président de la Fédération tunisienne des agences de voyages connait bien Jamel Gamra ,le nouveau ministre du tourisme. Il a été son invité lors du congrès de la FTAV en Turquie. Certes dit –il sa mission s'annonce difficile. « Je ne pense pas que durant sept mois il pourra donner plus au tourisme tunisien. Ma sa gestion et sa sagesse lui permettent de disséquer le mal de notre activité et de faire adhérer les professionnels autour de lui pour pouvoir réussir ce passage si difficile. Il ne faut pas s'attendre à une grande métamorphose vu la conjoncture actuelle. Mais l'essentiel est de faire réussir 2013 en offrant plus de sécurité et plus d'oxygène à cette activité. Il faudrait là donner plus de moyens pour le secteur. Nous sommes à la veille de la haute saison. Les touristes vont arriver. Il faudrait améliorer tout d'abord l'environnement et résoudre surtout les problèmes sociaux et fiscaux. Une bonne solidarité administration –profession s'impose si on veut que le secteur décolle.
Néjib Ghozi, PDG de l'agence Select Travel and Tours estime que les professionnels sont les acteurs principaux qui doivent assumer leurs responsabilités. Le ministre du tourisme ne pourra réussir seul sans le soutien des professionnels. Outre redonner le goût du tourisme aux uns et aux autres, Jamal Gamra devra soutenir les initiatives privées autant que les solliciter. Il doit redonner confiance aux profs et surtout assurer la sécurité pour faire revenir les touristes. Nous avons besoin d'un message politique clair signifiant que la Tunisie est toujours un pays ouvert, stable et sécurisé. L'image de la Tunisie est liée surtout à la stabilité et la sécurité Il est temps de travailler pour relever ce challenge. Et c'est le temps de réunir toutes les conditions. Il faudrait qu'il il n'y ait aucun événement de perturbation qui pourrait bloquer le retour du tourisme »
Pour la mise en place effective de la Stratégie 2016
Mehdi Allani hôtelier à Hammamet nous a précisé qu'il n'attend pas grand chose de cette nomination car dit-il nous sommes à la veille de la saison et qu'il est en place pour à peine six à sept mois. « Je pense qu'il lui faudra deux bons mois pour comprendre les mécanismes de notre secteur et la lourdeur de l'administration. Partant de ces deux faits, je n'espère donc pas grand chose. Toutefois, j'attends qu'il suive la politique de son prédécesseur et ne pas revenir sur les timides avancées, qu'il comprenne que le Tourisme ce n'est pas hôtellerie et agents de voyages mais un produit à valoriser et à défendre et à promouvoir sérieusement, de voir la mise en place effective de la Stratégie 2016 avec des actions concrètes sur le terrain, de défendre bec et ongles l'emploi de 400.000 compatriotes et de 20% de la population et qu'il s'assure que les touristes qui viennent cette saison trouvent un pays propre (et si possible épanoui). Ce qu'il faut faire pour redresser le secteur à court terme est le même que pour le pays. Il faut appliquer la loi, faire en sorte que ceux qui font du grabuge, qui appellent à la violence, qui menacent, terrorisent et détruisent soient poursuivis. Il faut que le ministère et l'office communiquent plus efficacement, il faut créer l'événement positif, dynamique et communiquer autour. Il faut réfléchir qualité et bannir la médiocrité, il faut commencer par valoriser notre patrimoine naturel et culturel, protéger nos artisans et nos artistes de la contre-façon made in china. Je rêve d'un ministère du tourisme grand et puissant, qui se réforme et qui se développe grâce à de nouvelles compétences et non pas (uniquement) par de la promotion interne insipide. Je rêve de voir des représentants à l'étranger dignes de grands ambassadeurs, capables de réunir les plus influents autour de notre beau pays. Je rêve d'un secteur à la pointe du numérique, je rêve d'une Tunisie qu'on jalouse par sa créativité et son innovation.
En attendant, j'ai cessé de rêver et j'essaie humblement de préserver ce qui reste et de faire de mon mieux en espérant des jours meilleurs » Wahid Ibrahim ex cadre de l'ONTT et avec son humour habituel s'exprime en ces termes « Le nouveau ministre du tourisme s'appelle Gamra ( Lune) et c'est tant mieux . Ainsi, il n'aura pas au moins la prétention de certains de ses prédécesseurs qui ont voulu jouer au soleil et qui ont connu très vite des éclipses définitives. On lui souhaite de saisir la complexité du secteur et d'agir avant la fin d'un mandat qui risque d'être très court. Un an au maximum, d'après son patron Laârayedh. On espère qu'il n'aura pas la prétention de vouloir, en un temps si limité, débarasser le secteur de ses tares structurelles et congénitales, négligeant le sauvetage des deux prochaines saisons au moins .Supposé être politiquement indépendant, on attend de lui qu'il tape sur la table pour que la sécurité et la propreté règnent dans le pays et pour qu'on ne touche pas à la qualité de vie des touristes nationaux et étrangers puisqu'il en sera directement responsable. Il devra également prêter une attention particulière à la mise en tourisme des ressources naturelles et culturelles dont regorgent les régions de l'intérieur et favoriser la création de micro projets touristiques à la portée des jeunes diplômés qui ne demandent qu'à exercer leur compétence .A cet effet , il ne devra pas courir les Salons touristiques et les Nuits Folkloriques organisés à l'étranger , choses que l'ONTT sait très bien faire, mais accorder son temps et sa disponibilité à la solution des problèmes urgents du secteur. On souhaite à Si Gamra d'avoir les pieds sur terre et de ne pas être constamment dans les avions et "dans la Lune"ou de nous "faire voir la Lune en plein midi". Aussi paradoxal que cela puisse paraitre, un ministre du tourisme qui se veut efficace ne doit pas faire de tourisme.
En attendant, à Si Gamra qui débarque de la CTN , qui s'y connait en gros paquebots et qui a l'habitude aussi bien des calmes plats que des intempéries, on ne peut que souhaiter Bon Vent ! »
Travailler avec les professionnels
Dans une lettre ouverte adressée au ministre, Hédi Hamdi consultant en tourisme souligne qu'en tant qu'ingénieur en transport maritime et, de surcroît, ancien PDG de la CTN, le nouveau ministre a sans aucun doute l'expérience de la navigation en eaux troubles. Dans le tourisme, il arrive justement en pleine tempête. Avant d'accepter la mission qui lui a été confiée, je suppose qu'il a consulté le baromètre du secteur et constaté qu'il virait de bord dangereusement. « Soyons clair dit-il : pour la période à venir, nul n'attend de vous que vous révolutionniez le tourisme tunisien et, de toute façon, vous n'aurez ni le temps ni les moyens de résoudre des problèmes que le secteur traine comme des boulets de canons depuis au moins l'année 1990. Aujourd'hui, on attend de vous au moins deux choses que nous allons résumer comme suit, en espérant que vous pourriez aussi lire entre les lignes :
1) que lors des conseils des ministres, vous frappiez du poing sur la table pour défendre les intérêts du secteur dont vous avez la charge ainsi que les intérêts de ceux qui y travaillent sans succomber aux champs des sirènes partisanes.
2) que vous participiez à rassurer les prescripteurs de voyages étrangers qui manquent de visibilité sur notre destination. Ils ont besoin de nous au même titre que nous avons besoin d'eux, mais de belles paroles, même imprégnées de miel, ne seront pas de trop dans le contexte actuel. Vous devrez toutefois user de beaucoup de diplomatie et de franchise car ces gens là sont loin d'être dupes et connaissent la Tunisie et les Tunisiens autant que vous et moi.
Le paquebot tourisme fuit de toute part, victime collatérale de la situation générale du pays et d'une conjonction d'événements qui ont provoqué un effet boule de neige. Pour éviter le naufrage, votre mission consistera à colmater les brèches. Mais seul, vous n'y arriverez pas et vous aurez besoin de ceux qui travaillent sur le terrain. Ne perdez pas de vue que les touristes ne viennent pas au 1, avenue Mohamed V. Ils vont dans les hôtels via les véhicules des agences de voyages. Ne faites pas cavalier seul, ces opérateurs ont l'expérience et le recul par rapport à la situation que nul parmi vos derniers prédécesseurs n'avait au départ et a cru avoir à l'arrivée » Bref, la Tunisie ne pourra pas se permettre le luxe de perdre une troisième année négative au niveau touristique. Jamel Gamra, notre jeune ministre aura pour mission de redresser l'image ternie de la destination. Intelligent et réaliste, il a tous les atouts pour réussir dans cette tâche difficile avec le soutien des professionnels. Le tourisme tunisien prendra certes un nouvel élan. L'embellie se précise alors mettons tous la main dans la main pour booster notre destination à la veille de la haute saison touristique


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