Par Wahid Ibrahim (expert en tourisme) Le nouveau ministre du Tourisme s'appelle Gamra (Lune) et c'est tant mieux. Ainsi, il n'aura pas au moins la prétention de certains de ses prédécesseurs qui ont voulu jouer au soleil et qui ont connu très vite des éclipses définitives. On lui souhaite de saisir la complexité du secteur et d'agir avant la fin d'un mandat qui risque d'être très court. Un an au maximum, d'après son patron Laarayedh. On espère qu'il n'aura pas la prétention de vouloir, en un temps si limité, guérir le secteur de ses tares structurelles et congénitales, négligeant le sauvetage des deux prochaines saisons au moins. Supposé être politiquement indépendant, on attend de lui qu'il tape sur la table pour que la sécurité et la propreté règnent dans le pays et pour qu'on ne touche pas à la qualité de vie des touristes nationaux et étrangers puisqu'il en sera directement responsable. Il devra également prêter une attention particulière à la mise en tourisme des ressources naturelles et culturelles dont regorgent les régions de l'intérieur et favoriser la création de micro projets touristiques à la portée des jeunes diplômés qui ne demandent qu'à exercer leur compétence. A cet effet, il ne devra pas courir les Salons touristiques et les Nuits Folkloriques organisés à l'étranger, choses que l'ONTT sait très bien faire, mais accorder son temps et sa disponibilité à la solution des problèmes urgents du secteur. On souhaite à Si Gamra d'avoir les pieds sur terre et de ne pas être constamment dans les avions et « dans la Lune » ou de nous « faire voir la Lune en plein midi ». Aussi paradoxal que cela puisse paraitre, un ministre du Tourisme qui se veut efficace ne doit pas faire de tourisme. En attendant, à Si Gamra qui débarque de la CTN, qui s'y connait en gros paquebots et qui a l'habitude aussi bien des calmes plats que des intempéries, on ne peut que souhaiter Bon Vent ! W.I