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L'histoire d'une passion
Livre « Mohamed Abdelwaheb, fierté de la musique arabe » de Moncef Charfeddine
Publié dans Le Temps le 07 - 04 - 2013

Les ouvrages sur la musique sont rares sous nos cieux hormis ceux nombreux de Mohamed Boudhina consacrés aux chanteurs et musiciens tunisiens. Moncef Charfeddine connu pour être un dévoreur de livres et un rat de bibliothèques vient de publier chez la société tunisienne d'édition et de promotion des arts un livre élégant de 112 pages intitulé « Mohamed Abdelwaheb, fierté de la musique arabe ».
S'attaquer à un monument tel que l'illustre compositeur et chanteur égyptien Mohamed Abdelwaheb est un défi que l'auteur a gagné haut la main en explorant la vie et l'œuvre ainsi que le parcours de cette figure de proue de la musique arabe dont la vie a été riche en événements. Le livre s'est penché sur la carrière féconde du compositeur de « Min Ghir Lih », les films dont il s'est illustré comme acteur, les poètes et les paroliers qu'il a côtoyé tout au long de sa vie et les nombreux articles publiés à son sujet.
Qui est Mohamed Abdelwahab ?
Mohammed Abdel Wahab, né en 1901 et mort le 3 mai 1991 au Caire, était un important chanteur et compositeur égyptien très populaire sur la scène arabe.
Bien avant de rencontrer le poète Ahmed Chawqi qui lui fera découvrir le répertoire symphonique occidental, entre autres, sa chanson "J'aime la liberté" qui débute par des notes empruntées à Beethoven, il était un excellent joueur de luth. Il a joué dans plusieurs films et a composé dix chansons pour Oum Kalthoum. Chanteur, compositeur et luthiste, il est considéré comme l'un des principaux artisans du renouveau de la musique arabe.
D'une famille modeste, Mohamed Abdelwaheb a appris d'abord le Coran. Son père, muezzin et récitant d'une mosquée, le place à l'âge de cinq ans dans un « kouttab » (école coranique) et rêve d'en faire un imam. Elève brillant, Mohamed aime s'installer au milieu des fidèles de la mosquée El Chouârani pour réciter avec eux quelques versets du Coran.
Adolescent passionné par le théâtre chanté, il reprend en compagnie de ses camarades les chansons de Salama Higazi. Il est engagé pour animer, en cachette et avec la complicité de sa sœur Aïcha, les entractes dans une petite salle de théâtre. Son père l'apprend et furieux lui interdit toute sortie. Il passe outre et fugue pour se produire dans un cirque.
Réconcilié avec sa famille, Mohamed s'inscrit dans un Club de musique orientale où il s'initie au luth sous la direction éclairée de Mohamed El Kasabji, un des futurs musiciens attitrés d'Oum Kalthoum. Chanteur formé à l'école savante, il grave ses premiers enregistrements, des reprises de Salama Higazi, vers l'âge de 13 ans. Ses propres compositions datent du début des années 1920. Imprégné de musique classique occidentale, il introduit des instruments non traditionnels dans la musique arabe comme la contrebasse, les castagnettes et le violoncelle et des rythmes occidentaux à la mode comme le tango, la rumba ou la valse. Il emprunte certaines phrases musicales à des auteurs classiques occidentaux, Beethoven ou Bizet notamment, et limite la part de l'improvisation. Il développe ainsi au tournant des années 1930, un style propre, qui rénove la musique arabe.
Le soldat allemand
Dans le préambule de son livre, Moncef Charfeddine avoue qu'au cours de sa jeunesse, il n'était pas féru de la musique de Mohamed Abdelwaheb, mais un événement important va le faire changer d'avis. Au cours de la deuxième guerre mondiale, le jeune Moncef Charfeddine a assisté à un mariage auquel étaient invités des soldats allemands. L'un des soldats ayant vécu en Syrie, s'est emparé du luth et a interprété deux chansons de Abdelwaheb : Inta wa Adhouli wa Zamani Haram Alik » et « Ya Msafer Wahdek ». Fasciné par la qualité de l'interprétation du soldat, Charfeddine a commencé à s'intéresser à Abdelwaheb. Depuis cette soirée mémorable, il s'est mis à réunir tous les articles, documents et disques du compositeur égyptien.
Charfeddine possède dans sa collection des documents rares, dont certains n'existe nulle part ailleurs. D'autre part, il ne manquait aucun film de Abdelwaheb et était capable de les revoir une dizaine de fois. En 1948, il a créé avec les étudiants de Sousse une Association des amis de Mohamed Abdelwaheb dont il était le président d'honneur. « Mohamed Abdelwaheb, fierté de la musique arabe » est truffé d'histoires singulières dont nous vous laissons le loisir de les découvrir.


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