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Doucement, nous sommes pressés
Dialogue national
Publié dans Le Temps le 02 - 06 - 2013

Le dialogue entre les partis politiques sous le parrainage de l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), de l'Union Tunisienne de l'Industrie du Commerce et de l'Artisanat (UTICA), de la Ligue Tunisienne de Défense des Droits de l'Homme (LTDH) et du Conseil de l'Ordre des Avocats avance au rythme concomitant donné par ses animateurs. Reste à savoir et attendre les résultats et ce qu'ils contiennent comme valeur intrinsèque pouvant apporter le plus escompté et sauront-ils être exploités à bon escient par l'Assemblée Nationale Constituante (ANC) ? Le rythme actuel est-il satisfaisant ?
La commission de suivi des recommandations du congrès national de dialogue du 16 mai dernier qui faisait suite aux rencontres de Dar Dhiafa à Carthage, a travaillé sans relâche pour formaliser le consensus et avancer vers d'autres points d'accord. Une réunion a eu lieu dernièrement entre des représentants des organisations parrainant ce dialogue et le président de l'Assemblée Nationale Constituante, Mustapha Ben Jâafar. Les représentants des organisations voulaient que la proclamation du projet de Constitution, préparée par la Commission de synthèse et de rédaction, soit retardée pour y inclure d'autres points de convergence du dialogue national. Mustapha Ben Jaâfar, leur a précisé selon la TAP, que « les résultats du dialogue national pourraient être présentés sous forme de propositions de révision du projet de Constitution. Ces propositions devraient être adoptées à l'unanimité, avant l'examen en plénière, du projet de Constitution article par article ». La remise à l'ANC des arrangements conclus, a pour objectif de faciliter son travail. L'ANC traitera les résultats du dialogue conformément à son échéancier et en respect des dispositions de son règlement intérieur. Le refus du président de l'ANC d'accorder un délai supplémentaire n'a pas été accepté par les participants aux réunions de la commission de suivi. D'ailleurs, il a annoncé hier que le dernier projet de Constitution est fin prêt. Lors des débats en plénière beaucoup d'amendements peuvent être proposés.
Imed Hammami d'Ennahdha, déclare au Temps, que « quatre réunions ont été tenues par la commission de suivi, avec une moyenne d'une réunion tous les trois jours. Il est normal que les premières réunions ne débouchent pas sur des accords. Dix sept partis participent aux débats sous le parrainage de quatre organisations. Nous sommes au début. Nous avons fixé la méthodologie. Le débat est sur les rails. Nous avons convenu de travailler à la lumière des accords de Dar Dhiafa. Nous avons repris ce qui a été traité le 16 mai. Nous avons convenu de la formation d'une commission de suivi qui ira rencontrer le chef du Gouvernement. Le contenu de ce qui sera dit lors de cette audience devra être objet de consensus. Un rendez-vous sera fixé. En plus des points de convergence passés, il y aura d'autres accords. Six axes seront abordés : le préambule de la Constitution, les Droits et libertés, la justice, l'article 140, la composition de la Cour Constitutionnelle et l'égalité entre l'homme et la femme. Il a été convenu que les accords soient soumis à l'approbation des premiers responsables des partis politiques. Ainsi, ils auront un caractère officiel et définitif ».
Le rythme des discussions actuelles jugé normal par Imed Hammami est par contre décrié par d'autres.
Ainsi, Jilani Hammami, porte-parole du parti des Travailleurs, affirme au Temps que « le rythme est très lent. Jusqu'à maintenant, nous n'avons pas beaucoup avancé. Des discussions ont eu lieu sur la méthode de travail. Il a été convenu que nous traitions le sujet de la Constitution. Nous n'avons terminé aucun point. Les discussions ont été axées sur le pouvoir judiciaire. J'espère que nous parviendrons à des accords d'ici le début de la semaine prochaine. Il y avait un accord pour que les points de convergence soient inclus dans le projet de Constitution. Malheureusement le président de l'ANC s'y est opposé. C'est un frein. Espérons que les prochaines réunions soient plus concluantes au moment de la discussion des contenus. Je ne suis pas optimiste. Il y a beaucoup d'obstacles. Et pourtant, tout le monde a manifesté le désir d'aboutir à des accords. Le président de l'ANC assume la responsabilité des retards puisqu'il n'a guère facilité les choses. Il a créé des tensions. Même les propositions préliminaires ont souffert de la faible réaction d'Ennahdha. A la lumière des discussions du week-end, les choses seront plus claires ».
Mohamed Hamdi, président du parti de l'Alliance Démocratique et un habitué des négociations avec où Ennahdha est partie prenante, affirme au Temps que « les choses avancent doucement et avec beaucoup de difficultés. On dirait qu'Ennahdha considère que les accords de Dar Dhiafa sont suffisants et tourne autour du pot. Elle applique la politique du bord du gouffre. C'est une tactique de négociations où elle laisse les choses trainer jusqu'au dernier moment. Et pourtant le consensus est bien nécessaire, car un référendum ne sert personne ».
Mohamed Bennour, porte-parole d'Ettakatol, affirme au Temps, que « le dialogue national avait débouché sur des accords officiels entre les partis politiques sur plusieurs points. Ettakatol tient à ces accords. On ne peut renier les accords convenus. Les quelques récalcitrants d'ici et là sont en train de manifester une certaines résistance, chose devenue normale sur la scène politique. Nous tenons à l'essentiel. Nous sommes quasiment sûrs que le consensus va se traduire dans les articles de la future Constitution avec l'approbation de plus des deux tiers des membres de l'ANC. L'essentiel pour nous maintenant est d'assainir le climat. C'est la responsabilité de la société civile et des intervenants dans la vie politique du pays. Nous sommes devant une situation post-révolutionnaire instable. Il est du devoir de tous les patriotes sincères de contribuer à son assainissement et à la stabilisation. Certaines informations ne tranquillisent pas surtout après le verdict de ceux qui avaient attaqué l'ambassade américaine, un verdict qui ne repose sur aucune logique et qui a surpris tout le monde. Si les magistrats ne se sentent pas en sécurité, qu'ils le disent haut et fort. Il est du devoir des autorités de les protéger. Toute tension délibérément provoquée dans le contexte actuel est un acte criminel ».


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