A. Ch. est médecin vétérinaire de son Etat. Ayant la soixantaine, il n'a pas perdu la flamme de servir. Même si cela doit déborder de son champ de compétence. C'et lui qui, en effet, a décidé de se proclamer service d'hygiène de l'artère résidentielle qui l'abrite à Ennasr II. Ses riverains ne peuvent que lui en savoir gré : chaque jour, voire plus d'une fois par jour il se consacre à déplacer les sachets de poubelle déposées par les résidents dans la rue piétonne limitrophe à la rue Mohamed BelKahla- ils se reconnaîtront sans doute et sans le moindre scrupule- pour leur épargner les odeurs nauséabondes susceptibles de polluer l'atmosphère. En se chargeant de faire lui-même le trajet qui mène au conteneur situé à quelque 200 m de ce dépôt improvisé, il entend savourer sa citoyenneté sans rien voir venir du côté des voisins visiblement ravis par son volontariat, sa disponibilité et sa patience.