Le gouvernement tunisien a décidé d'instaurer une taxe sur les séjours dans les hôtels tunisiens, à partir du 31 octobre 2013. Cette taxe s'élève à 2 dinars (1 dinar = 0,50 euros) par nuitée sur chaque résident âgé de plus de 12 ans. Le ministère n'a pas voulu appliquer cette mesure avec l'avènement de l'année 2013, car, les contrats conclus entre les propriétaires d'hôtels et les agences de voyages internationales ne stipulent pas une telle redevance, en plus son application à partir de mois de janvier 2013 ira influencer la compétitivité du secteur touristique. Cette fameuse taxe sur les nuitées hôtelières n'entrera pas en application le 31 octobre car elle nécessite une étude approfondie. Le ministre du Tourisme, Jamel Gamra, l'a annoncé officiellement lors d'un point de presse tenu au Palais du gouvernement. Il ne s'agit donc spécifiquement pas d'une annulation mais d'un simple report résultant sans aucun doute de la pression exercée par les professionnels du tourisme qui ont exprimé à maintes reprises leur totale opposition au projet qui consiste en une taxe de deux dinars sur chaque nuitée hôtelière pour les plus âgés de 12 ans. En effet, l'application de cette taxe de séjour est une «aberration», estiment les opérateurs. Plusieurs hôteliers refusent l'application de cette taxe qui plomberait le secteur et par ricochet la compétitivité de l'offre tunisienne dans une concurrence internationale féroce. Cette mesure va totalement à l'encontre de tout l'effort fourni depuis plusieurs années pour redorer le blason hôtelier tunisien. La grogne est à son comble chez les hôteliers qui estiment que cette décision n'a pas été prise en concertation avec les professionnels du secteur touristique et le ministère. Nous tenons à la mise en place d'une taxe aéroportuaire comme cela se fait en Egypte et en Turquie. Ils se sont interrogés sur la manière de prélever cette taxe. Qui va s'en occuper ? L'hôtelier deviendra t-il un intermédiaire dans la chaîne de collecte de cet impôt surtout que cette taxe de séjour ne fait pas partie du chiffre d'affaires de l'hôtel. il serait préférable de faire payer un droit d'entrée des frontières Tunisiennes 10€ correspondant à une période moyenne des séjours de 10 jours, ainsi les prix catalogues resteront inchangés et n'affecteront pas la concurrence. Ils espèrent que le gouvernement reviendra sur cette décision. Cette taxe devrait être payée à l'entrée du pays notamment dans les aéroports. C'est la taxe d'aéroport instaurée dans plusieurs pays et qui permet essentiellement de financer la sûreté, l'environnement et la promotion. En France, elle est instaurée depuis le 1er avril 2012, fixée10,35 € par passager en correspondance et de 12,75 € pour les passagers qui ne sont pas en transit. A l'aéroport de Madrid, les taxes sont de l'ordre d'environ 14 euros. L'hôtelier Mohamed Belajouza a appelé à instituer une taxe pour la promotion touristique qui serait perçue aux frontières et qui alimenterait directement le FODEC à l'instar de ce qui se fait d'ailleurs dans d'autres destinations. Ce fonds qui serait de 8 à 10 euros par touriste soit 80 à 100 millions de dinars par an financera les actions appropriées à chaque marché et au moment opportun à côté des 40 milliards alloués par le ministère. Ce qui constitue un grand atout pour booster les ventes et attirer plus de touristes. Les taxes prélevées au profit du tourisme sont très courantes. Elles existent en Egypte, Maroc, Sénégal, France, Grèce, Canada, Suisse et Malte... Si le concept est très répandu, l'habillage lui, peut être très différent d'un endroit à l'autre. Ainsi, la taxe sera de « solidarité » à Malte (1 €/nuit, y compris pour des séjours chez l'habitant), « taxe parking »en Italie, « forfaitaire de séjour » en France et « écologique » en Suisse.