On catalogue souvent le Stade Tunisien comme étant une école de civisme et par les temps qui courent, dans cette ère de l'effondrement des valeurs, le club du Bardo a démontré encore une fois qu'il n'a pas dérogé à sa ligne de conduite. Au Stade Tunisien le civisme n'est pas une valeur mais une vertu inculquée par le fondateur du club Feu docteur Hamadi Ben Salem et relayée par tous ses successeurs, jusqu'au dernier au poste Anouar Haddad. Le civisme, au Stade Tunisien, est une valeur qui s éprouve et s'exerce au jour le jour. Il est la marque d'une appartenance. Hamdi Kesraoui sera éloigné des stades comme tout le monde l'a su depuis dimanche soir, et encore une fois nous lui souhaitons un prompt rétablissement et nos pensées l'accompagnent pour un retour sans encombre, et plus vite aux pelouses sportives du pays. Le portier international est un homme plein de qualités, et c'est un peu grâce à lui, au beau travail accompli auprès de ces camarades, dans les coulisses, dans les vestiaires, bref en dehors et sur les terrains si le Stade Tunisien est arrivé à sauver sa place parmi l'élite de football. Maintenant qu'il est blessé, que la lésion s'est avérée grave et nécessite une intervention chirurgicale, le club tient à rendre à Hamdi Kesraoui la monnaie de tous les loyaux services rendus. L'administration se chargera de supporter tous les frais de l'opération, qu'elle se fasse dans nos murs ou à l'étranger. On donnait peu de chances au Stade Tunisien de conserver son gardien sollicité par beaucoup d'autres clubs, la clause libératoire de son contrat étant modique, mais en toute honnêteté nous ne pensons pas que le dit joueur émigre en cette inter saison. Un homme au comportement irréprochable comme lui renverra certainement l'ascenseur à ses employeurs.