Stade de Radès Temps chaud Pelouse en bon état Assistance estimée à 20 mille spectateurs environ. Arbitrage de Youssef Seraïri Joueurs avertis : Ben Youssef, Naguez, Bounedjah, Kom, Jaziri Expulsion de Brigui (90'+2) (ESS) But de Bounedjah (90'+2) Formation des équipes : CSS : Jridi, Yossufu, Maâloul, Ben Salah, Derbali, N'dong, F.Sassi, Kammoun, Hanachi, Khenissi, Ben Youssef. Remplacement de : Hanachi par Moncer (53') ESS : Mathlouthi, Nagguez, Ghzel, Abderrazak Bedoui, Kom, Tej, Trabelsi, Brigui, Bounedjah, Mouihbi. Remplacement de : Mathlouthi par Ben Ayoub (46') Mouihbi par Jaziri (76') Jamais deux sans trois. Ce proverbe s'applique parfaitement pour le Club Sfaxien, lequel après avoir perdu deux finales en 2010, face à l'O.Béja et l'ESS (édition 2012) au mois d'août dernier, le voilà qu'il laisse filer un 3ème sacre face à cette même Etoile. La deuxième remarque qui mérite d'être soulignée, c'est que la défaite d'hier soir n'est pas sans nous rappeler le scénario catastrophe de la perte de la finale de la ligue africaine des clubs champions face à Ahly du Caire, en 2006. Le but de Boutrika fut réussi à la 90'+2, soit à la même minute que celle qui a vu Bounedjah marquer le but de la victoire. Soit dans les tous derniers instants du match. La 3ème remarque ou plutôt il s'agit d'un malheureux constat, c'est la bataille rangée entre les deux joueurs de l'équipe. Des scènes déplorables qui prouvent si besoin est que notre football a touché le fond. Les joueurs de l'Etoile qui n'ont pas usurpé leur victoire au lieu d'aller saluer leur public après le but de Bounedjah, se sont dirigés vers les gradins occupés par le public sfaxien leur adressant des gestes provocateurs qui ont été à l'origine des incidents qui ont émaillé la fin de la rencontre. Le CSS ne doit s'en vouloir qu'à lui-même C'est avec leur formation idéale respective que le Club Sfaxien et l'Etoile du Sahel ont abordé la finale. Les deux protagonistes qui se connaissent mutuellement dans les moindres détails ont donné l'impression qu'ils s'appréhendaient l'un l'autre. Facteur qui pourrait expliquer la prudence, dont on pourrait qualifier d'excessive avec laquelle ils entamèrent les débats. Clubistes Sfaxiens et Etoilés ont cherché à passer par le traditionnel round d'observation. L'on comprend dans ces conditions la rareté des occasions créées de part et d'autre, durant les vingt premières minutes de la rencontre. En effet, à l'exception de l'action étoilée survenue à la 7' qui vit Bedoui effectuer un centrage au premier poteau que reprit Kom à côté des bois de Rami Jridi, le jeu se concentra la plupart du temps au milieu du terrain. Il était évident que les deux formations comprenant des joueurs de la qualité de Khenissi, Ben Youssef, Sassi et autre Maâloul, côté sfaxien, Bounedjah, Mouihbi et Brigui ne pouvaient se limiter à pareil pousse-ballon à la fois terne et insipide. Aussi, durant le dernier quart d'heure, de cette mi-temps, on assista à un débat plus animé notamment de la part du CSS qui a failli ouvrir la marque par Ferjani Sassi, qui reprit sur le montant une belle ouverture de Youssufu (43')? L'Etoile y a mieux cru Mais à la reprise, le CSS au lieu de passer à la vitesse supérieure continua d'évoluer sans grande percussion multipliant au milieu du terrain les passes inutiles sans aller carrément de l'avant. C'est pourquoi au cours de cette seconde période de jeu, les Clubistes Sfaxiens ne purent se créer la moindre occasion digne de ce nom. En face l'Etoile tout en se défendant en masse fut plus entreprenante quand il s'agissait de relancer et d'attaquer son vis-à-vis. L'audace étoilée a fini par être payante En effet, après un tir de Bounedjah au-dessus de la transversale (58'), et un sauvetage de Jridi qui repoussa dans le paquet du poing un autre tir de Brigui (77'), elle finit par trouver la faille au sein de la défense sfaxienne. On jouait le temps additionnel et alors que l'on s'acheminait vers les prolongations, une dernière attaque étoilée fit mouche. Brigui s'échappe avant de servir Bounedjah qui pique le ballon dans les filets (90'+2). Douche écossaise dans le camp sfaxien et grande jubilation côté étoilée. La suite, combien malheureuse, vous la connaissez. Ameur KERKENNI Déclarations Bounedjah : «Une journée faste» «Je suis un homme comblé par la qualification de l'équipe de mon pays au 2ème tour du Mondial et par notre victoire en finale de la Coupe. Contre un adversaire qui impose le respect, nous avons fourni un match tactiquement plein et bien réussi. Nous avons cru en nos chances jusqu'au bout et notre victoire est bien méritée, récompensant une saison au cours de laquelle nous avons énormément travaillé». Kammoun : «La loi impitoyable du football» « Nous avons tout fait pour remporter cette finale et offrir le trophée à notre public mais la loi du football en a voulu autrement avec ce but assassin encaissé au dernier instant du temps additionnel. Mais ce que je n'ai pas compris c'est le comportement irresponsable de certains joueurs de l'Etoile qui donne une très mauvaise image de notre football et c'est bien regrettable ». A.K Philippe Troussier, nouvel entraîneur du CSS La finale perdue de la Coupe aura été le dernier match de Hamadi Daou comme premier entraîneur du CSS. Il passera, en effet, le témoin au Français Philippe Troussier. « Le sorcier blanc » entamera ses nouvelles fonctions à la tête de l'équipe « Noir et Blanc » le mercredi 2 juillet. A.K