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Le Maroc s'expose à l'Institut du monde arabe la rentrée
Publié dans Le Temps le 23 - 08 - 2014

L'IMA propose Paris une manifestation culturelle de grande envergure pour faire connatre la nayda, cette effervescence artistique et sociale toute marocaine.
C'est un vritable hymne au Maroc qui sera propos par l'Institut du monde arabe (IMA) Paris, partir du mois d'octobre 2014. Tandis qu'une exposition sur le Maroc mdival se droulera au Louvre, cette manifestation pluridisciplinaire sera ddie la cration marocaine contemporaine sous toutes ses formes, arts plastiques, mais aussi littrature, cinma, posie, architecture et design. "C'est ce Maroc aux mille facettes que nous voudrions mettre en valeur, a dclar Jack Lang, le prsident de l'IMA, contact par Le Point. Le Maroc est le pays du monde arabe, et mme au-del, qui connat la plus grande vitalit. Une efflorescence artistique et culturelle. C'est aussi une premire, puisque la totalit des espaces de l'IMA sera consacre au Maroc, depuis le parvis au sommet de l'difice. C'est dire l'importance que nous y attachons."
Une exposition ddie aux arts vivants
Au coeur de cette manifestation, l'exposition, conue sous la houlette du commissaire gnral Jean-Hubert Martin. En association avec deux commissaires marocains, ce grand personnage du monde culturel a fait le choix de donner voir la scne marocaine non pas de manire chronologique, mais plutt comme une photographie instantane de l'poque, comme le ferait une biennale, pour mieux rendre compte de cette effervescence toute particulire qui anime le Maroc. "Nous avons choisi de ne runir que des artistes vivants, aussi bien les pionniers de la modernit marocaine que les artistes tout jeunes qui travaillent avec des vidos et des installations", indique Jean-Hubert Martin.
Pour ce faire, les commissaires d'exposition ont sillonn le Royaume, "sans aucun dogme ni prjug, en prenant en compte les oeuvres plutt que les artistes", dclare Moulim El Aroussi, commissaire gnral associ. "Cette collecte nous a rvl que les jeunes sont trs proccups par les transformations de la socit, prcise-t-il. Ils se proccupent trs peu de l'cologie, mais beaucoup de la religion, du corps et de ses tabous ou de la politique, en particulier des problmes qui bloquent le passage vers une vraie dmocratie. Les oeuvres montrent que nous sommes dans une socit traditionnelle qui mute et se heurte la modernit."
La nayda, movida marocaine
Parmi les fondateurs de la modernit marocaine prsents dans cette exposition, le grand Mohamed Melehi et ses toiles aux courbes gomtriques et aux couleurs vives, Farid Belkahia, qui propose des oeuvres organiques ou le mystique Abdelkebir Rabi, souvent compar Soulage. "Les artistes qui ont lanc la modernit au cours des annes 1960 sont aussi ceux qui ont cr une identit marocaine en introduisant leur art, abstrait le plus souvent, des lments de la tradition et de l'histoire marocaine de faon extrmement intelligente", prcise Jean-Hubert Martin.
Une influence traditionnelle qui se perd chez les jeunes artistes, vidastes, installationnistes ou photographes. Pour autant, l'identit marocaine n'en est pas moins prsente. Les plus connus s'appellent Mounir Fatmi ou Mohamed El Baz, qui intgrent des lments de la vie sociale et politique leurs oeuvres. L'exposition mettra galement en lumire des artistes moins connus, comme Mohamed Arejdal, un jeune artiste qui a tent - sans succs - l'aventure europenne, avant d'intgrer les Beaux-Arts de Ttouan. Il est aujourd'hui le hros d'une bande dessine.
Ce qui runit ces diffrentes gnrations d'artistes, c'est cette bullition artistique favorise la fin des annes 1990 par une ouverture sur le plan politique, dans un mme esprit libertaire que celui qui a donn naissance la movida espagnole de l'poque post-franquiste. Un nouveau souffle qui trouve sa source dans la rue, d'abord port par la scne musicale rock et rap, avant de s'emparer des arts visuels. "Un mouvement est n avec l'arrive du roi Mohammed VI, redynamis par les printemps arabes, et dans lequel se sont engags beaucoup d'intellectuels et de jeunes : c'est la nayda, qui veut dire renaissance. Nous avons voulu en rendre compte travers cette exposition", dclare Jean-Hubert Martin.
Forcer les portes de la scne contemporaine
Ce n'est pas un hasard si cette grande exposition a t confie au commissaire Jean-Hubert Martin. Rput pour avoir secou le monde artistique occidental avec son exposition Magiciens de la terre, en 1989 au Centre Pompidou, il dfend une scne contemporaine multiculturelle. "Il y a, aujourd'hui, beaucoup plus d'artistes venant des autres continents qu'il y a 25 ans, mais nous restons dans un systme de cooptation et de march qui a t dfini par l'Occident, avec un moule intellectuel dans lequel la plupart de ces artistes se fondent. Ce pour quoi je milite, c'est une diversit culturelle beaucoup plus grande qui intgre tous les continents et dans laquelle des artistes puissent se revendiquer de pratiques artistiques ancres dans leur propre histoire. Le public est tout fait en mesure de comprendre cela, mais nous sommes encore loin d'avoir opr ce mariage au niveau institutionnel."


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