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Enquête: La Direction technique nationale en question.. Le recours à un DTN étranger : Une obligation ou un choix de circonstance ?
Publié dans Le Temps le 15 - 02 - 2015

Il a fallu attendre le flop de notre Equipe nationale de handball au Mondial 2015 pour prendre conscience de la gravité de la situation que traverse le handball tunisien. Comment remédier à cette situation ? Les membres de l'instance fédérale ont jugé qu'il faut d'abord commencer par restructurer la direction technique nationale, une sorte d'une remise à niveau qui ne peut réussir, selon eux, qu'avec l'engagement d'un technicien étranger, français de préférence.
Des contacts dans ce sens ont été, déjà, effectués à Doha par le président de la fédération tunisienne de handball qui a demandé conseil auprès d'Onesta le sélectionneur de l'équipe de France. Toujours est-il que l'éventuel recours à un technicien tunisien a été rejeté par les techniciens tunisiens qui estiment que le handball national dispose de compétences en mesure d'apporter le plus, pourvu qu'on les fait bénéficier de la même attention accordée à leurs homologues étrangers. Ecoutons quatre parmi ceux que nous avons approchés.
Sayed Ayari (Ex-DTN et ex-sélectionneur national): « Une solution de facilité... »
« Recourir à un directeur technique national étranger, français par-dessus le marché, est une solution de facilité. Elle n'a pas de sens dans la mesure où les outils de travail en France et en Tunisie ne sont pas les mêmes. C'est comme si on demandait à un chef de cuisine français de préparer un plat tunisien. Quant un certain Sylvain Nouet dont le nom est sur les tablettes de la fédération va atterrir parmi nous, il n'a aucune idée sur le niveau de nos joueurs comme sur la compétition nationale toutes catégories confondues, sur la formation des cadres et encore moins sur notre vision du futur. Plus grave encore aucune idée sur notre infrastructure sportive, nos salles dont plusieurs sont à la limite du praticable. La comparaison sera superflue.
Les compétences ne manquent, pourtant pas, dans le handball tunisien. Je ne citerai aucun pour ne pas oublier d'autres mais ils sont nombreux. Dois-je rappeler que notre excellent parcours au Mondial 2005 en Tunisie est le fruit de travail effectué, de longues années durant, par les techniciens tunisiens. Et qu'au lendemain de ce même du Mondial, nous avons mis sur pied plusieurs commissions animées par feu Abdelaziz Sfar et moi-même pour élaborer une stratégie à long terme nous permettant d'aller encore de l'avant et rester parmi les meilleurs dans le monde. La suite, nous la connaissons, les décisions retenues croupissent encore dans les casiers et rien n'a été entrepris depuis. Les résultats sont là à l'image de ce flop du Qatar.
C'est que le handball national ne dispose plus de fortes personnalités de la trempe des Youssef Kortobi, Mehdi Khouaja feu Rafik Khouaja pour ne citer que les plus récents. Une race de dirigeants capables d'imposer leur vision du moyen terme et de faire les choix appropriés. Dites-moi, que sont devenus nos deux centres de formation à Mahdia et à Nabeul ? Où en sommes-nous dans notre politique « handballistique » au niveau des catégories de jeunes et du handball féminin ? C'est le néant et on continue à vivoter au rythme des trois voire quatre clubs. Le pire serait de recourir à un technicien étranger qui mettra plusieurs mois pour avoir une idée de la situation qui prévaut dans notre handball. Pendant ce temps nos compétences sont totalement ignorées ».
- Néjib Ben Thayer (Entr. de l'EST): « Anormal de continuer à marginaliser nos compétences »
« Le handball tunisien a besoin d'une refonte totale de toutes ses structures aussi bien technique qu'administrative, le côté technique avant tout. Seul un technicien tunisien est en mesure de contribuer à sa remise à niveau, toujours faut-il qu'il dispose de tous les moyens susceptibles de contribuer à sa réussite.
Engager un technicien étranger, indépendamment de sa nationalité, c'est patienter une année et même davantage pour lui permettre de connaître les véritables maux qui rongent cette discipline sportive : formation des cadres, handball féminin, infrastructure, centres de formations et j'en passe. Il s'agit à l'heure qu'il est d'un sport qui traverse une phase critique.
Il serait plus logique , à mon humble avis, de réunir nos compétences , et elles sont nombreuses, pour débattre des véritables problèmes du handball, de mettre en place une stratégie conséquente, de proposer à la Tutelle le nom d'un technicien tunisien pour la direction technique nationale et de se mettre au travail.
Pour terminer. Je sais que le parcours bien modeste de notre équipe nationale au Mondial 2015 a entraîné cette prise de conscience. La direction technique nationale n'assume aucune responsabilité dans cet échec dans la mesure où elle a été marginalisée. Maintenant, si l'on tient à un étranger, il serait, à mon avis, plus logique d'engager un directeur sportif ou plutôt un manager sportif pour l'équipe nationale, il est en mesure de la faire bénéficier de son expérience dans la gestion de son vécu quotidien de la sélection. «
- Chédly El Gaïed (Entr.du CA): « Ce sera du copier-coller, sans retombée positive »
« Un directeur technique français, c'est pourquoi faire quoi ? A moins que pour recourir au copier-coller et imiter le système usité dans l'hexagone. Il n'y parviendra pas car il ne pourra pas s'adapter au vécu du handball tunisien. Une infrastructure sportive désuète (le SC. Moknine ne possède plus de salle opérationnelle), absence d'une politique de formation de cadres, de formation de jeunes, d'un projet pilote de promotion du handball féminin... Il sera confronté à des équipes en manque de moyens financiers trainant derrière elles des entraîneurs qui ne sont pas payés.
Le handball tunisien a un besoin urgent d'une direction nationale bien structurée et conduite par un technicien tunisien qui connaît les maux qui freinent un sport qui est en train de faire du sur place pour ne pas dire qu'il est en train de régresser. Toujours faut-il qu'on lui donne les moyens comme on le fait toutes les fois que l'on fait appel au technicien étranger. Les compétences tunisiennes ne manquent pas, elles sont malheureusement ignorées et on préfère recourir aux solutions de facilité ».
- Mohamed Mootemri(Ex-sélectionneur Cadets, Juniors et Dames): « Doter le technicien tunisien de toutes les conditions de réussite »
« L'éventuel recours à un directeur technique national étranger est venu justement après la mauvaise campagne de notre sélection au Mondial du Qatar. Est-ce la faute à l'actuelle direction technique nationale ? Je ne pense pas car il faut aller chercher ailleurs les raisons de ce flop : les choix du sélectionneur, la mauvaise ambiance qui a prévalu parmi les joueurs notamment après les 50 mille dollars remis à cinq joueurs au détriment d'autres et j'en passe.
Recourir à un directeur technique national étranger est une mauvaise solution d'autant plus que les compétences ne manquent pas chez nous. Il lui faudra plus d'une année pour connaître les rouages de la fédération et sa direction technique, les clubs, pour cibler nos faiblesses au niveau de la formation et aller à la découverte de notre compétition. Une année, c'est déjà beaucoup. D'ailleurs je suis contre tout apport d'étrangers pour le handball tunisien. Mettons à la disposition du directeur technique tunisien les moyens que l'on offre au technicien étranger et il sera à la hauteur de la confiance placée en lui. »


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