Adel Daâdaâ et son BD ont eu le nez creux en prenant la courageuse décision d'introniser officiellement Mouïne Chaâbani aux commandes des verts jusqu'à la fin de la saison pour le moment. Rappelons qu'il avait remplacé au pied levé Gérard Buscher parti sans demander son reste suite au malheureux épisode du match CSHL-ESS et n'acceptant en aucun cas qu'on manque de respect à son groupe et à sa personne. Nous avons donc abordé Mouïne Chaâbani pour ce large tour d'horizon. Entretien: Le Temps: Une question classique pour commencer, un aperçu sur votre vécu? Mouïne Chaâbani: Je suis un pur produit de la famille espérantiste où j'ai gravi tous les échelons des minimes à l'âge de 12 ans aux fanions que j'ai rejoints à 19 ans. Au passage j'ai fait partie des équipes nationales des catégories que j'ai traversées. Le secret de votre longévité et de réussite? La discipline, l'attention et la concentration avec enregistrement définitif de toutes les consignes. De plus j'ai été élevé au parc (B) où déjà très jeunes on nous inculquait la rage de vaincre, la culture de la gagne et des titres. Un partage de points étant synonyme d'une petite catastrophe au parc toutes catégories confondues. De plus de part ma formation, j'ai toujours été doté d'un tempérament de guerrier, de gagneur n'admettant jamais les revers dans tous les domaines même dans mon quartier entre copains. Le renversement inespéré de la situation en coupe d'Afrique contre les Soudanais à Radès étant la meilleure preuve de ma rage, de mon engagement, de mon refus de capituler... Grande responsabilité pour l'heure avec les Hammam-Lifois? Même quand je jouais, j'étais l'entraineur sur le terrain pour mes coéquipiers. Donc une tâche qui ne me rebute nullement et qui n'est pas nouvelle pour moi. Je remercie le BD pour la confiance placée en moi en cette période critique de la compétition. Avec l'appui de tous, la discipline, le sérieux, nous allons réussir de belles choses ensemble. Non je n'ai pas peur mais j'accuse positivement le poids de la responsabilité et j'espère être à la hauteur des attentes. Je m'inquiète pour l'hécatombe de blessures notamment au niveau de l'axe. Je dois piocher dans le vivier local (Fares Meskini et d'autres). Une fois notre maintien définitivement assuré, je vais donner leurs chances aux jeunes pour préparer la relève et la continuité l'exercice à venir. Un mot pour conclure? Je ne dispose pas d'une baguette magique et toutes les parties prenantes gravitant autour du groupe doivent nous soutenir. Nous sommes sur la bonne voie et l'avenir nous appartient pour peu que l'on continue à durement travailler et que les garçons ne prennent pas le grosse tête. Une dernière remarque, le football est un sport saint, noble, contribuant au rapprochement des sportifs et ne doit donc point être entaché par certaines manœuvres ourdies en catimini dans les arcanes et autres coursives de certains sombres et non moins suspects bureaux pour ne pas dire plus... Entretien conduit par