A l'issue de la rencontre sanctionnée par un résultat de parité face à El Gaouafel, le public sfaxien, en colère, s'est pris aux responsables du club qui ont accepté de jouer le match quelques heures seulement après le retour de Hanachi, Maâloul, Moncer et Khenissi, avec la sélection nationale. Le CSS qui n'a pas été ménagé par la FTF et le sélectionneur national a été, en effet fortement pénalisé par cette tournée asiatique que venait d'effectuer la sélection qui l'a mené successivement au Japon et en Chine. La FTF, intransigeante avec le club « Noir et Blanc » adoptée une attitude complaisante avec l'Etoile du Sahel en ménageant ses joueurs de la tournée en question. Le tribut payé par le CSS à cause de la pratique des deux poids et des deux mesures a été bien lourd. Hanachi, Moncer sont rentrés à Sfax trainant chacun une blessure musculaire contractée en cours du match contre la Chine et qui les obligera au repos forcé pendant une période qui sera déterminée par les examens médicaux. C'en est pas fini puisque à la lumière du rendement des plus quelconques de l'équipe amoindrie par pas moins de six éléments de base, Ghraïri, fut contraint d'aligner Maâloul et Moncer à l'entame de la seconde mi-temps et ce, dans l'intention de conférer à son ensemble un meilleur équilibre. Résultat, Moncer très sollicité avec la sélection et n'ayant pas eu le temps suffisant pour récupérer de ses efforts, se blesse après vingt minutes de jeu et quitte le terrain. L'équipe sfaxienne hétérogène, composée de joueurs qui ne jouaient pas régulièrement (Mahjbi, Hakimi, Karoui, Nboussi), manquant donc de cohésion et d'homogénéité se fit, malgré sa domination, accrocher par El Gaouafel. Elle perd ainsi deux nouveaux précieux points qui réduisent davantage ses chances dans la course au titre. Rendement mitigé des nouvelles recrues Le CSS qui a procédé durant le dernier mercato d'hiver, au renfort de son effectif n'a pas réussi en toute évidence a faire le bon choix. Nboussi a de nouveau montré ses limites tout comme Niang. Le milieu congolais Lema Mabidi a été mis sur le banc. L'autre transfuge du Vita Club, l'attaquant ougandais Sentamu Junior, aligné en deuxième mi-temps, n'a pas de nouveau répondu aux attentes. Seul Zied Ziadi a su tirer tant bien que mal son épingle du jeu. Avec un milieu peu performant au niveau de la relance et de l'animation offensive à cause du petit rendement de Niang et Chellouf notamment, la domination sfaxienne allait être territoriale sans plus. Le but réussi par Hadda fut sur balle arrêtée. Et même après la reprise qui vit une amélioration au niveau du travail d'approche, les occasions nettes de but au nombre de trois furent toutes ratées par suite d'un excès de précipitation devant les bois adverses. Un nul donc synonyme de défaite pour le CSS qui continue de dilapider de nombreux points depuis l'entame de la phase retour et qui risquent de peser lourd lors du décompte final. Ghazi Ghraïri qui a continué à diriger l'équipe en attendant la désignation de son successeur a fait savoir le match que son équipe a livré contre El Gaouafel dans un contexte délicat : « plus de la moitié de la formation de base était aujourd'hui absente. Malgré le fait qu'elle a évolué amoindrie et sous une forte pression, mon équipe a dominé la rencontre sans pour autant parvenir à concrétiser sa domination devant un adversaire cantonné en défense qui a malgré son jeu négatif parvenu à égaliser sur un coup franc aidé en cela par un mauvais placement de notre défense. Retour réussi de Ben Yahia Dans le camp adverse, l'heure était à la satisfaction générale pour avoir réussi à obtenir le nul à Sfax. Ce probant résultat a concédé avec le retour de l'entraîneur Khaled Ben Yahia à la tête de la direction technique d'El Gaouafel qui n'a pas tari d'éloges sur la bravoure de ses protégés. « Le match contre une équipe qui joue pour le titre était extrêmement difficile mais la bonne disposition de mes protégés sur le terrain, leur excellente tenue tactique et la solidité de leur esprit de corps leur ont permis d'obtenir un précieux point. Mais, cela ne diminue en rien de la qualité du CSS qui a malgré les absences déplorées dans ses rangs livré une bonne prestation. Autre fait réconfortant qui mérite d'être souligné c'est la correction des deux équipes en dépit de l'importance de l'enjeu que revêtait le match pour l'une comme pour l'autre des deux parties en présence.