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Un manque à gagner de 600 millions de dinars !
Publié dans Le Temps le 16 - 06 - 2015

«La saison est foutue, il n'y a personne», lance un hôtelier à Hammamet. « Cet été on a très peu de touristes, on propose des chambres à bas prix et personne ne vient » explique un agent de voyage. Cette crise actuelle n'est pas la première et ne sera pas la dernière. Sale temps pour nos hôteliers. Avec des réservations en baisse et des lits vides, le booking est timide et au train où vont les choses, les répercussions se feront sentir principalement au niveau des employés. Le climat qui prévaut dans le secteur n'augure rien de bon, disent nos professionnels. Si la basse saison est généralement une saison morte, avec moins d'arrivées touristiques que durant les autres mois de l'année, les opérateurs sont unanimes à dire que c'est le pire été que nous avons connu. Même situation du côté des réceptifs qui ont du mal à faire tourner les bus. Leur flotte reste des jours au garage car ils n'ont pas de touristes à embarquer. La situation est alarmante.
Un vrai tsunami frappe notre tourisme. Les professionnels ne savent pas quoi faire. Leur secteur est pénalisé.
Le tsunami
Un constat évident mais problématique pour les hôteliers. Les pertes pour l'année 2015 sont évaluées à 600 MD pour l'hôtellerie si l'on estime que la baisse des nuitées sera de 20% cette année. A la veille de la haute saison touristique, l'heure est à la mobilisation. Réunis autour d'une table ronde organisée par la Fédération tunisienne d'hôtellerie, les professionnels du tourisme tels que Radhouène Ben Salah (chaîne Saphir), Mohamed Laâmouri (chaîne Hasdrubal ), Adel Boussarsar (Golden Yasmin Hotels) Mohamed Belajouza (Seabel Hotels) et Karim Miled (TTS) ont essayé de discuter des problématiques et des difficultés de leur profession et des mesures à mettre en place pour réussir la prochaine saison touristique. Ce rendez-vous a été un moment de réflexion sur la situation du secteur et, partant, celle de la profession à un moment où l'activité touristique gère un contexte particulièrement difficile.
Dans un communiqué rendu public, la FTH parle d'une « situation qui risque de mettre un grand nombre d'hôteliers dans des positions insoutenables ». Habib Bouslama vice –Président de la Fédération tunisienne d'hôtellerie ne mâche pas ses mots « Le tourisme affronte la pire crise depuis plus de 50 ans .Ce n'est pas pour la saison 2015 qui est déjà compromise, c'est carrément pour l'avenir du secteur que je me fais du souci. Celui-ci est menacé. Où allons-nous ? Quand va-t-on se pencher sérieusement sur la question. On ne fait rien pour booster ce secteur. On est bloqué faute de touristes et avec Ramadan,la situation risque de se compliquer. N'oublions que le secteur fait travailler plus de 500 mille employés. Une entreprise hôtelière ne peut vivre en travaillant cinq ou six mois par an. Nous devons supporter toute l'année les charges fixes et les personnels. On ne peut tout de même pas mettre nos employés à la rue et faire des chômeurs de plus. Tout le monde, les pouvoirs publics comme le secteur privé, sontconscient de la situation. Personne ne bouge. Le diagnostic est là, on connaît les remèdes mais personne ne prescript le traitement. Si un soutien exceptionnel n'est pas accordé avant la fin de ce mois pour que les hôteliers puissent faire face à leurs engagements les plus élémentaires et répondre aux exigences minimales d'une gestion normale, des centaines de milliers de postes d'emploi seront menacés avec des conséquences sociales très importantes ».
Pour un report
des échéances fiscales et sociales!
Face à cette situation qui risque de s'aggraver, les hôteliers demandent un report de leurs échéances fiscales et sociales sur trois ou six mois, l'autorisation de découverts bancaires sans pénalités, et l'obtention rapide de prêts relais. Ceci afin de pouvoir compenser leur manque de trésorerie et s'acquitter des dépenses urgentes, notamment les salaires de leur personnel. Les banques sont réticentes pour financer le secteur. Elles posent ses conditions. La somme de 150 mille dinars ne peut pas satisfaire les besoins des unités hôtelières. La manière dont le secteur est géré, n'a pas changé d'un iota et ce, depuis plus de trente ans.
«La machine est grincée»
«En Tunisie avoue Habib Bouslama , notre problème ce ne sont pas les concepts mais la mise en œuvre. Dans cet esprit, il faut en finir avec les procédures et les tracasseries administratives. En 4 ans, rien n'a bougé ! L'administration ne suit pas. La machine est grincée faute de compétences capables de donner un nouveau souffle au tourisme tunisien. Pourtant nos tiroirs sont remplis d'études et de stratégies. Il faut bien commencer un jour. Le temps est à l'action. Mais on ne fait rien pour faire avancer les choses avec les mêmes personnes. En tant que tunisien, j'étais samedi dernier bouleversé de voir les passagers de Tunisair privés de leur repas lors du vol inaugural Paris-Tunis. Le tourisme, c'est un tout. C'est un package. L'aérien doit suivre si on veut donner une bonne image du pays. Nous devons changer la manière de manager ce secteur. Le changement s'impose. J'ai peur pour l'avenir du secteur qui est devenu une destination de dernière minute, au vu de la baisse des réservations de plus 60%. Nous attendons un signal fort du gouvernement. Ce signal devra être traduit par des mesures urgentes si on veut sauver ce secteur clé de l'économie. Pour cela, il est vital que la vision prônée par le ministère du tourisme change. Il faudrait des innovateurs du secteur et là je me demande si, avec les 4 millions de touristes européens que nous recevons annuellement, nous avons vraiment besoin, d'un Office du tourisme qui compte quelque 1.300 personnes qui ne servent pas à faire avancer les dossiers! La nouvelle ministre fait de son mieux mais elle doit être entourée de vrais décideurs, performants et visionneurs qui savant diriger la baraque et remettre à niveau le secteur. Les professionnels ont attendu beaucoup et demandent au gouvernement d'afficher une volonté politique véritable et sincère de considérer le tourisme comme un secteur prioritaire, de lui accorder la place qu'il mérite et qui lui revient, et surtout de prendre les mesures adéquates à sa relance en cette période morose»


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