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Comment stopper le tsunami ?
Tourisme:Assemblée élective, aujourd'hui , de la Fédération Tunisienne de l'Hôtellerie
Publié dans Le Temps le 14 - 05 - 2013

A la Fédération Tunisienne de l'hôtellerie, l'heure en est au bilan et à l'évaluation. Les hôteliers seront invités cet après-midi lors de la tenue de leur assemblée élective à l'hôtel Mouradi Africa de discuter des problématiques et des difficultés de leur profession.
Cette AG placée sous le slogan « Notre union, c'est notre force »constitue un message fort à l'adresse de tous les intervenants du secteur pour un surcroît d'efforts en vue de garantir le meilleur positionnement du tourisme tunisien et améliorer sa rentabilité économique.
Le tourisme tunisien comme l'ont précisé les hôteliers lors de leur dernière réunion à Hammamet organisée par la FTH passe par des moments difficiles. Les opérateurs du secteur présagent une année 2013 difficile avec de gros nuages sur fond de crise. Cette crise actuelle n'est pas la première et ne sera pas la dernière. Un vrai tsunami touche notre tourisme. Nos professionnels ne savent pas quoi faire. Leur secteur est pénalisé. Cette année s'annonce aussi difficile que la précédente. S'agit –il d'une crise conjoncturelle ou d'un marasme durable ? Abdelhamid Zahag hôtelier estime que le secteur est sinistré, agonisant et naufragé sans le secours d'une bouée de sauvetage « Le climat qui prévaut dans le secteur n'augure rien de bon avec moins d'arrivées touristiques que durant les autres mois de l'année. La situation est alarmante. Nos professionnels cafouillent surtout avec cette inflation galopante et cette pression fiscale. Les difficultés rencontrées par le secteur touristique en Tunisie ne datent pas d'aujourd'hui. Elles résultent d'une accumulation de problèmes, restés sans résolutions, que ce soit au niveau du financement de cette activité, de la qualité du produit, de la promotion de la destination ou de la promotion des ressources humaines. Cette année l' 'activité connait de nouveau un vrai malaise et des milliers d'emplois risquent de disparaître dans les zones touristiques où la population vit principalement des revenus du tourisme. La situation politique précaire a atteint de plein fouet le tourisme tunisien, créant, par la suite, un climat d'incertitude chez les opérateurs du tourisme étranger, et qui s'est traduit par des reports et des annulations de réservation vers la Tunisie. Il en résulte un bradage des prix qui est en train de nuire à la destination. La Turquie vend cinq fois plus cher que la Tunisie. Je pense qu'il ne faut pas paniquer. Il faut savoir garder son calme et avoir confiance en l'avenir. Il ne faut pas céder aux pressions des tours opérateurs et mettre fin tout de suite à ce fléau de la fuite en avant. Le tourisme tunisien doit faire sa mise à niveau, se restructurer pour répondre aux attentes de la clientèle d'aujourd'hui. Le résultat on a affaire à des hôteliers surendettés. Mais la création, annoncée, d'une société de gestion d'actifs peut-elle solutionner efficacement le dossier encombrant de l'endettement du secteur touristique? Il faudrait s'organiser et faire de la résistance à cette décision injuste, faite pour spolier nos biens. On ne peut pas assainir le secteur bancaire aux dépens de l'hôtellerie car on est en train de payer les pots cassés d'une politique des banques basée sur des taux d'intérêts excessifs. Le secteur est endetté à hauteur de 2.2 milliards de dinars et les créances classées sont de l'ordre de 1,9 milliard. C'est un endettement artificiel surfacturé. Si cette société verrait le jour, on risque de fermer nos hôtels»
Mohamed Kechine hôtelier n'a pas mâché ses mots « Toutes les conditions de réussite de saison sont mauvaises. La sécurité, constitue encore une réelle menace. Les touristes boudent la destination Tunisie, souhaitent voir le pays dans sa nouvelle copie, après la Révolution, mais la crainte d'un climat tendu et pas tout à fait sécurisé les fait encore hésiter. De même, on ne communique pas assez sur la destination. Le social et la situation politique n'aident pas le secteur à avancer. Certes il ne faut pas baisser les bras et nous devons sauver la saison.
Corriger l'image de la Tunisie
L'image touristique de la Tunisie s'est beaucoup détériorée. Conséquence: les réservations sur la destination sont timides pour l'été et il n'y a aucune visibilité sur la haute saison. Ahmed Bettaieb agent de voyage a estimé que l''état des réservations pour la haute saison étant assez mitigé, « il va falloir faire preuve de beaucoup d'imagination pour redresser la barre en corrigeant l'image de la Tunisie, brouillée par les agitations et violences attribuées aux groupes salafistes et aux derniers événements de Chaâmbi. L'image de la Tunisie, véhiculée par les médias étrangers, notamment français, a beaucoup contribué à la baisse du flux touristique au début de cette année et à celle des réservations pour cette période printanière. Nous avons besoin d'un message politique clair signifiant que la Tunisie est toujours un pays ouvert, stable et sécurisé. Et là il faudrait remédier à cette image peu propice au développement du tourisme et transformer l'identité tunisienne en une identité compétitive »
Mohamed Belajouza Président de la FTH estime que les médias propagent une mauvaise image sur la destination. Nous espérons cependant que les choses évolueront autrement. Mais on n'a aucune visibilité et on ne peut pas dire combien de touristes viendront en Tunisie durant les mois prochains», La campagne médiatique sur la menace salafiste jihadiste en Tunisie ne va guère arranger les choses ajoute un agent de voyage. En ce début de saison touristique, les restaurateurs passent par une mauvaise conjoncture. « Nos chiffres d'affaires sont en baisse comme l'explique Mohamed Hamrouni restaurateur à Hammamet. Le secteur est en crise. Certains restaurateurs ont d'ailleurs choisi de baisser leur rideau. Les raisons sont multiples : le moral des ménages qui est au plus bas, le pouvoir d'achat en baisse et la sécurité précaire »
Impliquer les pros dans la campagne de communication
La campagne de communication se propose de promouvoir les offres tunisiennes en vue de séduire une clientèle à plus fort pouvoir d'achat à travers des déclinaisons innovantes à même de permettre à la Tunisie d'être une destination prisée par les touristes. Habib Ammar directeur général de l'ONTT a précisé que la préparation de cette campagne a pris en considération les spécificités de chaque marché avec la promotion des produits touristiques existant dans les différentes régions du pays (Sahara, golf, culture, Archéologie …). Cette campagne, comprend aussi, un soutien financier aux voyagistes opérant sur la destination Tunisie pour promouvoir la publicité commune et améliorer la programmation aérienne. Une grande campagne pour l'été et l'arrière saison, a démarré en avril dernier , notamment en Allemagne, Angleterre, Russie et tous les pays de l'Europe de l'Est. La promotion touristique sera réalisée, via les télévisions, les réseaux sociaux, les affiches, l'invitation des journalistes et tour-opérateurs en Tunisie et les leaders d'opinion, les hommes politiques, les journalistes». Monji Barbouchi agent de voyage s'est demandé pourquoi les professionnels sont toujours exclus de la campagne de communication ? Pourquoi on confie toujours cette campagne à des structures étrangères qui méconnaissent notre produit et le public ciblé ? Il faut veiller à ce que les messages adressés tiennent compte des spécificités de chaque marché européen et rassurent nos clients» dit-il.
Habib Ammar a appelé à consolider ce partenariat public-privé où les professionnels seront impliqués avec l'administration dans la gestion du tourisme notamment au niveau de la promotion, du marketing et de la communication. Mais l'aérien doit suivre. Après de longues années de réticence, justifiée par les craintes d'un effondrement du pavillon local, les autorités tunisiennes viennent d'adopter un calendrier pour la libéralisation du transport aérien avec les pays européens à partir de 2009. Chaque année on retarde l'échéance et espère que le low-cost démarrera en juin 2013. Ce trafic low-cost comme l'a souligné Monji Gueddas hôtelier permet à la Tunisie de s'organiser en période de crise, consolider les flux touristiques vers la Tunisie, développer le tourisme du week-end, découvrir de nouveaux marchés et créer un hub. La Tunisie pourra devenir un pays de transit pour l'Europe, l'Afrique, l'Amérique et l'Asie. En un mot, le low-cost est un mal nécessaire Le tourisme est dans l'attente d'un 14 janvier touristique. Mais il faut faire vite. Nos concurrents sont en avance par rapport à nous. Le Maroc et la Turquie s'y s'ont adoptés depuis belle lurette. Je pense que personne n'est contre l'ouverture du ciel ? »
Réussir la saison
« Notre union, c'est notre force » clame Mohamed Ali Toumi Président de la FTAV. Notre activité a besoin du soutien de tous les professionnels sans exception. En étant soudés, nous serons plus forts et nous pourrons faire entendre notre voix et peser de tout notre poids dans les décisions qui concernent notre secteur, particulièrement en cette période où la conjoncture est extrêmement délicate. Face aux tiraillements actuels, le rapprochement avec la FTH et la FTAV va nous permettre de consolider notre assise et notre champ d'influence. Il est en effet inacceptable après la révolution que certaines parties décident encore de notre destin et prennent des décisions qui concernent notre secteur sans même nous consulter. Nous avons investi notre argent dans ce secteur. Nous devrons consolider nos acquis et notre position même en période de crise »
Nous ne pourrons pas reculer ajoute Mohamed Belajouza : « Les destinations qui prétendent amortir le choc, mettent en avant certains points forts avec notamment un positionnement haut de gamme, la politique du ciel ouvert et une offre diversifiée ». Sécurité, propreté, qualité et promotion c'est la feuille de route du ministre du tourisme Jamel Gamra. « La clé de la reprise du tourisme en Tunisie passe par ces quatre axes : la sécurité, la propreté, la qui doivent être promus pour relancer le secteur touristique. Il s'agit, entre autres, d'ancrer une culture du tourisme, au sein de notre population et de développer de nouveaux produits touristiques, adaptés aux spécificités de chaque région tunisienne. La fixation de nos priorités est le premier pas vers une vraie reprise. Cette prochaine relance, attendue depuis quelques mois, devra révolutionner le secteur touristique. Les professionnels doivent être impliqués davantage dans le secteur en vue de répondre au mieux aux attentes des touristes et la promotion de l'offre touristique tunisienne surtout en direction des marchés traditionnels et des marchés prometteurs et à fort potentiel émetteur pour la Tunisie. Le tourisme est un choix stratégique pour notre pays et on n'a pas d'autres alternatives que de réussir notre saison ». Ceci dit, la Fédération tunisienne d'hôtellerie tiendra son assemblée élective cet après-midi en présence de ses adhérents. 22 candidats vont présenter leur candidature. 10 seront élus qui feront partie du nouveau conseil composé de 27 membres élus à l'échelle régionale et des 3 membres qui ont plus de 2000 lits. Ce qui est certain, c'est que les défis sont nombreux et la nouvelle équipe dirigeante de la FTH a, de toute évidence, du pain sur la planche.


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