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De l'euphorie à la désillusion
Le tourisme tunisien
Publié dans Le Temps le 11 - 10 - 2011

Le tourisme tunisien s'est fait couper les ailes depuis l4 janvier. Sa croissance devait ralentir. Il connaît des problèmes structurels et conjoncturels. Les résultats réalisés durant les neuf premiers mois de l'année 2011 sont catastrophiques. Les prévisions pour l'arrière saison et l'année 2012 ne sont guère optimistes. De l'euphorie, il passe à la désillusion. Qu'en pensent les professionnels ?
Faute d'une politique touristique, le potentiel du tourisme tunisien a été longtemps sous-exploité.
Durant les 11 dernières années, il a enregistré une croissance modeste, au regard de l'évolution du secteur dans d'autre pays de la méditerranée, tels la Turquie et le Maroc. Du 1er janvier au 20 août, le nombre de touristes entrés en Tunisie a baissé de plus d'un tiers (38,9%), atteignant 2,771 millions, contre 4,5 millions de touristes l'année dernière durant la même période. La fréquentation hôtelière a régressé de près de la moitié (46,3%), soit plus de 10 millions de nuitées en moins. La Tunisie a ainsi perdu 928,11 millions de dinars (470 millions d'euros) de recette. En fait, le tourisme souffre de problèmes structurels qui sont autant d'obstacles à son développement. Les professionnels, conscients de cette situation, ne savent quoi faire. Le résultat, notre tourisme passe par des moments critiques. La barre étant ainsi placée haut surtout que plusieurs problèmes ne cessent d'entraver la profession. Les entrées sont en baisse voire nulles. Les touristes ont perdu confiance en la destination.
Les professionnels ont établi un diagnostic précis, réaliste et sans complexes, évoquant la qualité qui dégringole, les hôtels qui tombent en décrépitude, la formation qui laisse à désirer et la liste est encore très longue.
C'est le cas de Zouheir Chaouch, un hôtelier de Monastir qui ne mâche pas ses mots : « Le tourisme tunisien passe par des moments critiques. La barre étant ainsi placée haut surtout que plusieurs problèmes ne cessent d'entraver la profession. Les entrées sont en baisse voire nulles. Les TO ne programment plus la Tunisie. Ils cassent les prix. Nous vivons plusieurs difficultés à Monastir. Il suffit de se promener tout près des unités pour voir la vétusté de certains hôtels, l'environnement malsain, l'infrastructure défectueuse, la pollution de la mer, l'état des routes. Tout ceci s'est répercuté sur les prestations et a fait de Monastir, une zone sinistrée et désertée par les touristes surtout avec la chute du trafic de l'aéroport. Ceci sans parler du problème de l'endettement qui nous étouffe et les hôteliers incapables de payer leurs factures d'eau et d'électricité »
M Chaouch appelle à la restructuration du produit, sa diversification et sa régionalisation. Il faudrait créer une banque de projets au niveau régional, identifier les filières prioritaires et promouvoir chaque région selon ses spécificités. »
Mohamed Kechine, hôtelier à Hammamet a fait le même constat, tirant la sonnette d'alarme. « On doit proposer une feuille de route commune pour sortir le secteur de la mauvaise passe qu'il traverse. Nous devrons dit-il unir nos forces pour relancer l'activité touristique. La Tunisie est devenue un pays à risque. Il faudrait plus d'énergie, de sérénité et de solidarité pour faire tourner la machine. Nous avons les moyens et les outils pour réussir. Une opération sauvetage reste à notre portée Elle exige d'agir autrement en termes d'amélioration de produit, de promotion et de financement. Faire face aux TO ne pourra se faire qu'en créant des chaînes volontaires. C'est la seule issue pour éviter le diktat des grands voyagistes »
Monji Gueddas appelle à tourner la page « Le plus urgent c'est d'oublier le passé et d'envisager l'avenir avec sérénité. Il faudrait pour cela des propositions concrètes. Nous devrons nous concerter et travailler ensemble pour relancer notre activité et remettre à la surface notre tourisme. Ceci est possible si on ouvre notre ciel et on développe les compagnes low cost. Tunisair doit calquer sur Air France qui s'est lancé dans l'open sky. Libéraliser le ciel est une décision urgente à prendre pour sauver 400 mille emplois et faire vivre 2 millions de Tunisiens »
Bref, nos professionnels doivent bouger et revoir leur stratégie car on ne peut plus avancer avec un produit de mauvaise qualité, bradé et endetté. Faute de budget, ils continuent à vendre à des prix cassés. Il en résulte un taux d'occupation bas et des hôtels vides. Un comité de veille stratégique est nécessaire afin de soutenir ce secteur sinistré et proposer des solutions concrètes pour le booster.


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