Le Club « Idhafet » qui fête cette année son dixième anniversaire, a organisé vendredi 30 octobre une rencontre-débat avec le romancier Hassen Nasr autour de son dernier livre « Mê Ahla El Bahr » (Que la mer est belle !), débutant ainsi une nouvelle année pleine d'activités littéraires et artistiques, sachant que le Club a réuni ses adhérents à deux ou trois reprises pour concocter un programme riche et varié pour l'année 2015/2016 qui comporte des séances de dédicace, des récitals de poésie, des conférences et des rencontres avec des artistes, des romanciers, des cinéastes et des musiciens. Le club, vitrine de l'activité culturelle dans toute la région de Ben Arous, a gardé ses habitudes et ses rendez-vous mensuels depuis dix ans, étant toujours au service de ses adhérents fidèles qui y ont toujours trouvé de quoi étancher leur soif du savoir à travers les rencontres organisées et les manifestations qui abordent des questions culturelles diverses en présence d'éminentes personnalités remarquables dans les domaines de littérature, des sciences et des arts. Aussi faut-il saluer les membres de ce Club, qui sont toujours animés par une grande volonté, d'avoir tenu pendant ces dix années malgré les difficultés et la précarité des moyens ! Cette première activité qui marque la rentrée culturelle du Club fut donc consacrée à la présentation du dernier ouvrage de Hassen Nasr, un écrivain tunisien qui s'est illustré surtout dans la nouvelle en s'imposant également dans la création romanesque, sachant qu'il a dans son répertoire plus d'une quinzaine d'œuvres entre romans et recueils de nouvelles. Son dernier roman passe pour un roman historique ou documentaire, du fait qu'il s'inspire de la Révolution en relatant des faits véridiques, où la part de fiction est évidente. La séance a débuté par une présentation de l'ouvrage par l'écrivain Jalal El Mokh qui montra dans son exposé les différents thèmes abordés dans le roman en mettant l'accent sur la grande maîtrise de l'auteur de l'art d'écrire et sa capacité de retenir l'attention du lecteur du début jusqu'à la fin de l'histoire. Il a également souligné les intentions de l'auteur et son point de vue vis-à-vis de la Révolution. « Cet ouvrage, a-t-il conclu, réunit les trois genres littéraires, à savoir, le roman, la nouvelle et la poésie, que l'auteur a su combiner ensemble pour aboutir à cette création originale. Cette interférence entre les genres est voulue par l'auteur, sachant que ce dernier maîtrise parfaitement les trois genres à la fois... » La parole a été donnée ensuite au romancier Hassen Nasr qui remercia d'abord le Club Idhafet pour les efforts qu'il fait pour la promotion de la culture dans la région à travers les activités littéraires, intellectuelles et artistiques qu'il n'a cessé d'organiser depuis dix ans, proposant aux membres du Club de fonder une revue à publier, au moins une fois par trimestre, qui puisse conserver toutes les activités du Club. Après quoi, il a parlé de son livre disant en toute modestie : « J'ai toujours rêvé d'écrire une histoire surréaliste et je considère que les jeunes qui ont fait la Révolution comme des êtres surréalistes ; ce sont eux qui m'ont permis d'écrire ce roman. La matière est là, il suffit de tramer une histoire ! Moi, je n'ai fait qu'écouter ces jeunes révolutionnaires et j'ai tout simplement rapporté ce qu'ils disaient... » Nonobstant cela, le roman porte également le point de vue de l'auteur sur la Révolution qu'il considère comme un mouvement perpétuel et un changement continu qui s'opèrent aussi bien au niveau des mentalités qu'au niveau des attitudes et des comportements des gens, c'est la libération des esprits des mauvaises croyances, des préjugés, des fatalités et des pensées rétrogrades, c'est donc un appel incessant au travail, à la créativité et au développement. Enfin, les assistants ont pris la parole qui pour poser des questions au romancier, qui pour faire des commentaires sur l'ouvrage. Souhaitons au Club Idhafet une bonne continuation !