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Blocage psychologique: La Tunisie, malade de populisme !
Publié dans Le Temps le 27 - 01 - 2016

Il faudrait un jour penser à inviter le fondateur de la psychanalyse, l'autrichien Sigmund Freud à visiter la Tunisie et ses rêves chahutés par autant de cauchemars, pour comprendre ce qui se trame dans le subconscient de la société politique en ce moment, après cinq ans de chirurgie post-révolutionnaire très douloureuse !
A la base des théories freudiennes, le, ou, les désirs refoulés qui remontent même au complexe d'Œdipe, et à cette tentation de s'approprier tous les attributs de la puissance et du pouvoir.
Ou alors, comment expliquer ces petites phrases d'un général, grand chef d'Etat-major, qui « n'a pas voulu » d'un pouvoir qui s'offrait à lui, ce janvier décisif de l'an 2011 ! Comment expliquer les déclarations de syndicalistes respectables et influents qui se sont tout simplement écartés de la trajectoire du pouvoir, alors que ce dernier s'affichait au plus offrant, ou plutôt, au plus audacieux à la même époque. Freud y aurait déceler, peut être, quelques regrets à la Saint-Antoine, d'avoir été si près de la source et de n'avoir pas osé boire... cette sève viviviante et ensorcelante du « pouvoir » !
Mais, le drame est ailleurs, parce qu'il ne suffit pas d'avoir le pouvoir, mais de savoir le fructifier et l'orienter dans le sens de l'intérêt général.
Notre pays semble vivre la quadrature du cercle, avec toutes ces ambitions accumulées et démesurées qui visent le pouvoir pour le pouvoir... quant à savoir quoi en faire, « demain il fera jour et on verra bien », dirait le Roi soleil Louis XIV au faite de sa puissance.
Quand vous avez 600.000 chômeurs demandeurs d'emplois à la fonction publique, ou dérivés (je dis bien la fonction publique, ou l'Etat des fonctionnaires), et qui refusent toutes les propositions jugées dilatoires des formations complémentaires après diplôme, ou de lancement de projets personnels privés avec l'aide et le financement en grande partie de l'Etat, vous pouvez alors comprendre l'incapacité du gouvernement à faire face et répondre à toutes les demandes cumulées. Il va falloir d'une manière ou d'une autre fractionner les demandes et les exigences, en recrutant certainement et malheureusement, encore dans la fonction publique, dans des limites raisonnables, pour ne pas asphyxier totalement le budget de fonctionnement et laisser quelques ressources pour le budget développement. Mais, il va falloir aussi convaincre les demandeurs d'emplois, d'opérer rapidement une formation complémentaire qui leur permettra de combler et s'intégrer dans toutes ces activités qui ont un déficit important de main-d'œuvre qualifiés et de cadres de maîtrise réelle.
Or, c'est là que le bât blesse, parce que ces jeunes mobilisés à l'extrême par le populisme « national », refusent de s'impliquer dans cette démarche.
Pourtant, la Tunisie ne vient pas d'une autre galaxie que celle du système solaire.
Le chômage frappe à grande échelle toutes les nations du monde, y compris dans les pays relativement riches et prospères. Qui, de l'Inde, au Brésil, de la Grèce à l'Espagne, de la France même à l'Italie, n'a pas des centaines de milliers de chômeurs !
Quant à l'Afrique et au Moyen-Orient, y compris, l'Egypte et la Turquie, le chômage y avoisine nos propres statistiques de 10 à 17% de la population active.
Pour ceux qui aiment les chiffres, la colonie turque en Allemagne compte près de 4 millions d'âmes, qui y sont allés par vagues successives à la recherche d'un emploi, comme l'émigration syrienne, aujourd'hui.
C'est bien dommage que les techniques de simulation in bord ne soient pas suffisamment évoluées au niveau de la sociologie politique, pour nous dire comment n os partis « populistes » et leurs leaders emballés par la Révolution permanente, feraient-ils pour résorber le chômage de masse en Tunisie, s'ils étaient au pouvoir !
On les voit mobiliser la « Rue » à tout vent, pousser les jeunes à occuper les lieux publics et bloquer l'activité administrative et économique, mais en jouant le beurre et l'argent du beurre, puisqu'ils ne risquent rien, et c'est au gouvernement de jouer les pompiers et surtout faire de l'omelette sans casser des œufs, faute de quoi, bonjour les accusations de « répressions » type ancien Régime !
Les consultations en cours, faites par la chef du gouvernement pour impliquer les forces politiques dans les solutions à mettre en œuvre pour circonscrire la crise du sous-emploi et la grogne des régions, sont certainement utiles, mais la vraie solution est ailleurs.
A notre humble avis, il faut y aller dans le vif du sujet et entamer le développement régional en mettant sur les rails tous les projets en instance ou bloqués, qui ont fait l'objet d'études de faisabilité et qui coincent au niveau des autorisations et du financement. Le jour où ces jeunes verront que l'économie bouge dans leurs régions, ils se mettront plus facilement à la formation, malgré cette épidémie de la « fonctionnite » publique qui a largement infecté la société et la culture du travail, totalement sinistrée par les revendications permanentes depuis cinq ans.
Le mot de la fin, notre proverbe bien tunisien « Ma yendiblik illa Dhafrek wa ma yebkilik illa Chafrek ».... (On n'a que ses yeux pour pleurer !).
M.Habib Essid, Premier ministre, devrait s'en souvenir !


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